Je n'avais pas vu de Allen au cinéma depuis Vicky Critsina Barcelona, qui m'avait quelque peu liassé sur ma faim. retour en force ici, avec un conte moral que Rohmer n'aurait pas dédaigné. En fait, je croyais qu'il s'agissait d'une comédie... loin de là, même si les petites touches comiques de Allen surgissent ça et là. Mais c'est un portrait très amer d'une femme en perdition, voir un portrait assez noir d'une désillusion d'une certaine amérique.
Le fait d'avoir déplacé l'intrigue de NYC à San Francisco n'apporte rien, on ne reconnait pas du tout ce qui fait la diversité de Frisco. Le décorum posé, on nage dans des personnages assez stéréotypés (la soeur pauvre vs la soeur ex-riche) et la leçon de morale se déroule de manière pourtant didactique, voire trop démonstrative par moments.
Blanchett est absolument impeccable : c'est la force motrice du film, et ses instants d'absence de Jasmine font verser le film vers quelque chose d'autre. Tchekov?
Vu sur un vol transatlantique, dans une version "modifiée" (donc il doit manquer des lignes de dialogues et quelques images?)pour les projections en plein vol. (et pendant ce temps, j'avais de graves turbulences avec Lauren Holly aux commandes de l'avion
