Pour payer ses créanciers, Noé, pilote farfelu, est obligé d'accepter de convoyer avec un vieux bombardier une missionnaire nommée Bernadette et des animaux destinés à une ile du Pacifique; se joingnent clandestinement deux orphelins ne voulant pas quitter Bernadette. Mais l'avion fait un atterrissage forcé sur une ile habitée par deux japonais belliqueux! Après entente, ils construisent un bateau avec les restes du B 29. Ils seront recueillis par un garde cote, après leur périple...

L’une des 3 productions Disney signées par l’anglais Charles Jarrott et, en ce qui me concerne, un agréable souvenir d’enfance, celui d’un film d’aventures familial sympa, avec suffisamment d’exotisme, de rythme et d’humour dedans pour m'avoir fait passer un bon moment.
A la revoyure, mon jugement est plus mitigé. Il y a de bonne petites choses dans ce Last flight of Noah’s ark comme l’idée de réunir de Elliott Gould et Geneviève Bujold, curieux couple romantique et duo d’acteurs jouant sur des registres très différents. Bujold c’est la douceur, la retenue (au point même que l’on se demande par moment si elle ne se fait pas un peu chier ici), Gould la grosse décontraction, le joyeux cabotinage. Son personnage attendu de baroudeur grande gueule et individualiste assure d’ailleurs une grande partie du spectacle ici. L’acteur s’octroie quelques répliques plutôt amusantes qui effacent un peu la balourdise générale dans laquelle baigne le film niveau humour. Autres atouts : un scénario plutôt généreux en rebondissement, des jolis décors naturels, une photo aérienne de bonne tenue et, dans l’ensemble, un film qui ne lambine pas … au risque même d’aller un peu trop vite et de frôler le ridicule dans son déferlement de péripéties (SPOILER voir le final, avec le sauvetage des héros suivi illico du mariage des 2 protagonistes principaux et de la résurrection instantanée du taureau SPOILER).
Maintenant, production Disney eighties oblige, Le Dernier vol de l’arche de Noé demeure un divertissement profondément cucul, avec de l’humour ethnique bien caricatural d’un autre âge (les personnages des 2 japonais), quelques leçons de morale gratuites mais pesantes ici et là, des gosses bien têtes à claques et plein de bon sens (Ricky Schroder et Tammy Lauren) pour seconder nos héros et, petit plus de ce Disney - quelque part impossible à éviter étant donné le sujet - une généreuse louche de bondieuserie dans les moments les plus critiques de l’histoire.
A noter que le générique de début se pointe au bout de 17 minutes de film. Faudrait que je compare avec Arizona Junior des frères Coen, mais on ne doit pas être loin du record dans cette catégorie.