Steiman joue dés le départ franc jeu en dévoilant ses intentions, celles de doser à part égales sexe et violence

Steimann fait de le bovine Linda Blair alors en pleine periode cinéma d'exploitation son héroine, toute de cuir vêtue, le verbe facile et la main agile.
Savage streets suit donc le traditionnel schéma narratif de ce genre: une jeune fille pure et innocente est sauvagement agressée, un justicier prend les choses en main et fait le ménage dans cette gangrène sociale afin de venger la victime.
Steiman réalise un film correct plutôt bien mis en scéne, donnant de new York une image nocturne assez inquiètante sous ses néons clinquants, rythmé par une musique rock efficace. On retrouve donc ici cette Amerique offerte à tous les vices, à toutes les violences au milieu de ses boites, ses rues hantées par ses délinquants et ses prostituées, tous ses jeunes prisonniers du béton rêvant un jour de s'en échapper.
C'est dans ce décor que la Blair et ses amies vivent et errent la nuit avant de retrouver le chemin du lycée le jour avec sa cohorte de profs niais et dépassés et son directeur vicieux.
Classique donc, Steinman n'invente rien et donne dans le stéreotype. Les filles sont toutes des cruchaudes et gourdes, les garçons sont de grands benêts libidineux. On fume on drague, on parle sexe, on est "bath" ou non. Voilà bien une certitude: on est bel et bien dans les années 80.

Savage streets ne s'attarde pas sur la psychologie de ses personnages ou la logique du scénario. On s'étonne que la police soit quasiment absente de l'histoire ainsi que personne ne semble être affecté par ce terrible viol dans l'enceinte même du lycée.
Mais enquête et sentimentalisme n'étaient pas le but de Steinman qui ne cherche en fait que d'en mettre plein les yeux au spectateur niveau sexe et violence


Ses voyous sont particulièrement odieux et sauvages.
Le quadruple viol de la jeune Heather dans les toilettes est réellement impressionnant par sa violence et sa crudité. Un viol mes amis, un viol Top summum digne des meilleurs Rape and revenge!

Il en va de même pour le meurtre de Francine jetée à bout de bras du haut d'un pont.
La seconde partie du film s'interesse donc à la vengeance de Brenda qui va éliminer un à un les quatre voyous. L'apothèose en sera son combat contre le chef des délinquants, seule la nuit dans une usine désaffectée.
A tout cela, Steinman rajoute une bonne dose d'erotisme pachydermique faisant soudainement flirter Savage streets avec un autre genre, le WIP. On a ainsi droit aux eternelles scénes de douche où s'ébattent une ribambelle de nymphettes graisseuses à culs blancs

Ces séquences sont ici totalement gratuites et inutiles mais feront le délice des amateurs. On atteint par moments des sommets d'hilarité comme lorsqu'une prof en cours de français demande à une de ses élèves et non pas à la plus mijorée



Savage streets n'est de toute évidence qu'une apologie de la Loi du Talion ce qui en fait une oeuvre moralement tendancieuse mais parfaitement réjouissante pour l'amateur du genre pronant une violence exacerbée.
Une fois de plus, la Blair prouve qu'elle n'est guère une grande actrice, son jeu étant assez limitée. On a de plus beaucoup de mal à croire à son rôle de justicière féroce tant on nage en pleine incohérence.
Peu importe! Linda reste Linda, toute bovine et moumoutée et ses admirateurs apprécieront ses combats sous les douches et autres prises de becs entre louves déchainées, sa nudité partielle et ses tenues de cuir.
A ses cotés, John Vernon en proviseur vicieux, la Quigley l'égérie des 80s Queen ici en victime sauvagement et si délicieusement violée et une tripotée de jeunes mignons dont les apetissants John Dryer et Johnny Velocur, surtout Johnny!!

Un petit must Bis US pour amateur de Rape et de revenge

Le corbeau qui lui sait ce que veut dire Tailler une pipe sans avoir jamais habité une rue malfamée!
