
Mea culpa, mea culpa, mea maxima maxima culpa!!!Grenouille arrogante a écrit :Comme j'ai dit plus haut, j'adore Dracula 73 ! Evidemment c'est pas sérieux une seconde, c'est super kitsch et il y a telle ambiance seventies que le film deviendrait presque un objet historique sur la période : la mode et la musique surtout. ACHETE-LE !
J'en avais vu quelques images il y a mille ans à la télé allemande (doublé comme d'hab' et certainement pan et scan) et avait fui d'horreur devant la première scène contemporaine.
Je l'ai revu cette semaine, et quel ne fut ma surprise en m'apercevant que c'est un p***** de bon film super fun!
La série des Dracula HAMMER étant finalement assez décevante, bein je le classe directement après LE CAUCHEMAR... et DRACULA ET LES FEMMES.
Bon maintenant soyons juste, dans ce jugements de valeur, il y a un gouffre entre la première (ultime chef-d'oeuvre) et les deux et troisième place, mais il n'empêche.
Très amusante modernisation du mythe, on commence avec un faux prologue tiré d'une aventure du prince des ténèbres dont nous ne connaîtrons jamais que la conclusion :
Van Helsing poursuit Dracula dans un park. Londonien, et un accident de calèche provoque la mort accidentel du comte.
Un curieux passant par la à la bonne idée de récupérer les cendres du corps et la bague restante (faudrait quand même que Van Helsing comprenne une fois pour toute qu’il est vachement important de passer un coup de balais après désintégration du roi des vampires, sinon ça fini toujours mal !)
Flash-Forward to swinging London : une bande de jeunes désœuvré cherchant un moyen de noyer leurs ennuis, le vilain Johnny Alucard (pouf ! me dites pas que vous pigez pas tout de suite hein ! Lon Channey nous avait déjà fait le coup dans SON OF DRACULA !) leur propose une messe noire dans une église désacraliser promise a la démolition.

Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le Johnny est le descendant du gars qui a ramassé les cendres et la bagues, et qu’il rêve de ressusciter notre brave comte, qui, un pieu toujours fiché dans le cœur a été enterré dans l’enceinte de la dite église.
Ce que Johnny -lui- ne sait pas, c’est que dans sa bande de potes, la jolie et plantureuse Jessica n’est autre que la petite fille de Van Helsing, le petit fils DU Van Helsing qui etc..., et il lui ressemble tellement a son papy qu’il est aussi joué par notre Peter Cushing adoré, faisant ici sa première apparition dans un DRACULA depuis son affrontement dantesque dans LE CAUCHEMAR. (si je ne dis pas de beisse, rassurez moi vite!)
Curieuse idée que de vouloir transplanter le mythe de Dracula dans le Londres contemporain, il faut dire que nous sommes en 1972, que l’EXORCISTE vient de sortir et de faire un triomphe dans le monde entier, alors que la HAMMER se prend gamelle sur gamelle.
D’où l’idée plutôt saugrenue de se dire que tout irais mieux si comme pour le Friedkin, de planter une histoire dans un cadre tout ce qu’il y a de moderne.
Partant de ce postulat plutôt contestable, Don Houghton, scénariste de quelques DOCTOR WHO nous pond un scénario incroyablement fun, mouvementé, jamais irrespectueux de ses prédécesseurs –même si quelques révélations peuvent sembler surprenante, comme la déclaration de Van Helsing selon laquelle « on ne peut compter sur l’ail à 100% » Ah bon ?- et bourré de petite trouvailles interessantes pour chasser ou detruire les vampires

Il reprend joyeusement le principe qui veut que l’eau vive détruise aussi les vampires, et nous offre une ribambelle de fort jolies scènes : la terre du cimetière qui « respire » lors de la cérémonie dans l’église, les deux mort du Vampire, l’église désaffectée d’où Dracula contrôlera toute la situation,…

Le film est visuellement du niveau HAMMER : les couleurs sont superbe, les décors toujours soigné (l’église abandonnée est superbe) et c’est surtout le retour de duo CUSHING/LEE dans la série, ce qui est évidemment pour beaucoup dans le plaisir que l’on peut prendre a la vison de ce film.
La musique, navigant sans cesse entre le gothique et le psychédélique est absolument fabuleuse et ajoute au charme coupable de l‘entreprise.
Ca me rappelait furieusement les comics « Dracula » que je lisait gamin (où Van Halsing avait une chaise roulante armée de canon a pieux !) bâtit sur le même principe, avec un côté serial des plus réjouissant.
N’oublions pas pour les pervers pepere la présence de la cultissîme Caroline Munro, dans un rôle qui bien que trop court n’en ai pas moins savoureux –m’a tout l’air d’être une chaudasse- ; et la prestation tout ce qu’il y a d’outrageous de Christopher Neame, que la HAMMER parait-il aurait voulu faire un successeur a un X-topher Lee toujours aussi retissant à l’idée renfiler la cape du prince des ténèbres.
…Et puis Peter Cushing évidemment !
PS: est-elle pas sublimes cette affiche française d'époque???