The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

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neomasta
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par neomasta »

arioch a écrit :D'ailleurs, tout le monde le prend pour un fou parce que personne ne croie à son histoire de coup de téléphone, parce qu'ils ne partagent pas la même foi.

J'ai l'impression que tous les gens qui l'entourent n'ont foi en rien du tout... Ils fonctionnent à l'image des ouvrières telles que Qohen les décrit. Et c'est d'ailleurs à son contact qu'ils cessent d'être des rouages de Management et redeviennent "humains" (quelque chose chez Qohen touche la sensibilité de Bainsley comme elle l'explique, et elle finit par tomber amoureuse au point de se décider à tout plaquer; quant au fils de Management, il se prend d'amitié pour le héros et se rebelle contre son père...)
arioch a écrit :Il y a des Krishnas dans la rue à un moment et il croise des nonnes qui font la quête de manière agressive. La "foi", c'est le plus souvent religieux et il y a des tas de symboles religieux dans le film.

C'est tout à fait vrai, il y a effectivement ces symboles qui ne sont pas anodins, ces quelques religieux dans la rue, et encore une fois Qohen ressemble à un moine, vit dans une église, croit dur comme fer à cet appel... En surface, tout cela fait penser à un homme de foi religieuse, mais je ne pense pas qu'il le soit. Je crois davantage à un tour de passe-passe de la part de Terry Gilliam qui s'amuse à "déguiser" ainsi son héros anti-système.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par neomasta »

arioch a écrit :Après, le héros de BRAZIL, tu peux t'identifier à lui, tu peux avoir envie de partager son combat pour avoir une vie meilleure et être avec la femme de sa vie. Le héros de ZERO THEOREM, tu ne peux pas t'identifier à lui car c'est un homme qui refuse de vivre.

...qui refuse de vivre dans un monde dépeint comme invivable, du moins comme ce monde le lui dicte.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par neomasta »

PS: d'ailleurs même la statue décapitée du Christ dans l'église de Qoehn a une caméra de surveillance de MANCOM à la place de la tête... Comme pour dire qui soumet réellement les individus.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par arioch »

Saw Lowry combat le système à sa manière. Pas pour les autres, essentiellement pour atteindre la femme qu'il aime et la sauver. Ce n'est pas un révolutionnaire dans l'âme, il est très différent du plombier interprété par Robert DeNiro. Sam Lowry est un rêveur, c'est d'ailleurs là où il finit par se réfugier.

Le mec de ZERO THEOREM, il est attentiste, dénué d'émotion... C'est la nana qui lui fait découvrir l'amour, c'est le fils qui lui apporte un sentiment d'amitié, lui fait découvrir la pizza (ouhlala, un plaisir italien)... Du coup, il change un peu et puis il finit par s'accrocher à son idée fixe. Et si ce n'est pas un coup de fil d'une entité supérieure (Dieu, quoi), je ne pense pas que le mec attendrait un appel de Darty pour venir lui changer son frigo. La croyance des autres personnages n'est jamais abordé. Par contre, ce sont des personnes qui vivent, certains de manière plus futiles que d'autres mais aucun ne vient et dit "Je ne crois en rien". Le héros ne s'intéresse à personne. Il n'aime personne. Les autres, même s'ils oublient son nom, ils s'intéressent à lui. C'est un paradoxe assez surprenant. Et je n'ai pas l'impression qu'il ait une aura magique autour de lui qui attire les gens. Au contraire, il est complètement manipulé de bout en bout par une entité supérieure très inattendue... D'où les caméras dont tu parles, dans le film, qui est omniscient et omnipotent ? Le seul homme qui fait chercher le sens de la vie, car tant qu'on cherche, c'est qu'il y a de l'espoir.

A vrai dire, en dehors de l'aspect purement visuel, ZERO THEOREM, pour moi, c'est plus proche d'un FISHER KING.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par arioch »

Ceci étant dit (voir mon message précédent), on ne tombera pas d'accord mais cela prouve que ZERO THEOREM est bien moins creux et dénué d'intérêt que ne le dise les journaleux. Sans quoi pourquoi est-ce que l'on arriverait à débattre de cette manière ? Du coup, si ce n'est pas une grande réussite, cela reste un film fort intéressant et à découvrir.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par neomasta »

arioch a écrit :Le mec de ZERO THEOREM, il est attentiste, dénué d'émotion...
Je ne pense pas qu'il soit dénué d'émotion. L'émotion est certes bien cachée en lui, mais elle boue à l'intérieur... Quand il refuse l'amour de Bainsley qui lui propose de partir avec elle, c'est sous l'emprise d'un sentiment de trahison qu'il ressent après avoir compris qu'elle n'était qu'un outil de manipulation aux ordres de Management -ce qu'il n'arrive pas à croire pendant un bon moment, malgré la mise en garde de Bob. Je vois le héros comme un éternel sceptique, et pour cause... Mais au moment de ce refus, on voit bien qu'il est au bord des larmes, et Gilliam s'attarde sur son visage pour bien montrer sa lutte intérieure...
arioch a écrit :C'est la nana qui lui fait découvrir l'amour, c'est le fils qui lui apporte un sentiment d'amitié, lui fait découvrir la pizza (ouhlala, un plaisir italien)... Le héros ne s'intéresse à personne. Il n'aime personne.

Il y a échange de bons procédés, disons de bonnes influences entre eux... ;)
Au début, le fils de Management prend le héros de haut, en se moquant de lui... Puis peu à peu il s'y attache. Et quand le gamin tombe malade, Qohen qui s'est lui aussi pris d'amitié pour le môme, se plie en quatre -presque comme un père- pour prendre soin de lui... Avant de péter un câble et de tout démolir pour supprimer toutes les caméras de surveillance installées par son employeur... Tout ça montre encore que le héros n'est pas dénué d'émotion.
Quant à la nana, cette rencontre avec le héros, bien qu'au départ planifiée, la décide finalement à plaquer sa triste condition de cyber-pute pour retrouver, sinon sa liberté, au moins son autonomie dans le monde réel... Elle reconnait elle-même que c'est lui qui a bouleversé sa vie, sans qu'elle ne sache se l'expliquer, parce que "quelque chose en lui la touche".

arioch a écrit :Et si ce n'est pas un coup de fil d'une entité supérieure (Dieu, quoi), je ne pense pas que le mec attendrait un appel de Darty pour venir lui changer son frigo.

Et si l'influence disproportionnée de cet appel sur le héros n'était que le fruit d'une émotion, d'un rêve qu'il assimile à son questionnement, son manque intérieur... Tout comme l'étaient exactement les rêves fous de Sam Lowry, ceux du Baron de Munchausen, de la gamine de Tideland, ou même le fameux Graal de Parry dans Fisher King ?
Puisque aussi fantaisiste soit-il, croire en son rêve a toujours été un postulat d'échappatoire et d'émancipation pour Terry Gilliam, son thème fétiche depuis toujours... Ce qui explique aussi que la plupart des personnages qui entourent ses héros anti-système sont justement dénués de rêves, soumis à une condition et/ou une réalité scabreuse...

arioch a écrit :La croyance des autres personnages n'est jamais abordé. Par contre, ce sont des personnes qui vivent, certains de manière plus futiles que d'autres mais aucun ne vient et dit "Je ne crois en rien".

Mais qui vivent comment ? Ils sont tous désespérément seuls, même quand ils sont en groupe... On le ressent même en voyant les gens danser dans la scène de la fête chez le superviseur, dont on entend sans arrêt qu'il n'a pas d'ami (une remarque récurrente qui s'applique aux autres personnages... le fils de Management qui avoue ne connaitre aucune fille de son âge.. Bainsley qui évoque aussi sa solitude malgré tous les regards masculins braqués sur elle en permanence...).
Le monde de Zero Therorem est un monde de gens désespérément SEULS, enfermés dans un cyber-univers bariolé d'écrans d'ordinateurs... On le voit même au travers des passants en trottinette dans les rues de la ville. Et ce n'est pas un hasard s'il y a autant de couleurs et de lumières aussi flashy que criardes, agressives... La logique voudrait qu'elles illustrent une joie de vivre, mais au lieu de ça, elles écoeurent jusqu'à la nausée et font ressortir toute la vacuité d'un univers ultra-capitaliste et orwellien.
Modifié en dernier par neomasta le jeu. juil. 31, 2014 12:00 pm, modifié 2 fois.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par neomasta »

arioch a écrit :La croyance des autres personnages n'est jamais abordé (...) aucun ne vient et dit "Je ne crois en rien".

J'ajouterais qu'Ils n'ont même pas besoin de croire en quelque chose puisque MANCOM leur sert (virtuellement) comme sur un plateau tout ce à quoi ils doivent croire pour être heureux, c'est à dire du strict matériel. C'est d'ailleurs pour ça que Qohen est chargé de prouver le Théorème Zéro, et il ne le comprend pas lui-même avant la toute fin : rien ne sert de réfléchir et de chercher un sens à la vie qui n'existe pas, car seul le matériel et la culture du chiffre, du business, ont un sens... "Il n'existe rien qui ne rapporte rien (...) Car le chaos rapporte" comme explique Management au héros.

arioch a écrit :Ceci étant dit (voir mon message précédent), on ne tombera pas d'accord mais cela prouve que ZERO THEOREM est bien moins creux et dénué d'intérêt que ne le dise les journaleux. Sans quoi pourquoi est-ce que l'on arriverait à débattre de cette manière ? Du coup, si ce n'est pas une grande réussite, cela reste un film fort intéressant et à découvrir.

Totalement d'accord sur ce point. Et j'ai hâte que le DVD sorte :)
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2009)

Message par Plisken »

5 ans plus tôt :mrgreen:
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farlane
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2009)

Message par farlane »

Euh... C'est franchement pas bon.
Les thèmes abordés ne sont pas inintéressants, mais narrativement c'est tellement le bazar qu'on y capte pas grand chose.
Par certains aspects, ça ressemble à du sous-brazil. Mais il n'y a aucune dramaturgie, aucune poésie, c'est plat. bref ! J'ai pas du tout accroché.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par choy »

Va falloir revoir Brazil car mis à part la forme dystopique traité rétro-futur (et encore) ça a autant de rapport avec The Zero Theorem que L'homme des hautes plaines avec Cowboy et envahisseurs ^^. Bon j'exagère un peu mais je pense que cette comparaison est là en grande partie comme alibi pour basher le film et son réal en mode "c'est pas de l'antigilliamisme, j'ai des amis qu'on le DVD de Brazil".

Perso j'étais fasciné de bout en bout. J'avoue ne pas avoir tout compris immédiatement (ni après d'ailleurs) mais plus j'y repense et consulte des avis à droite à gauche, plus il fait sens et, justement, plus il se démarque de Brazil.

On sent un manque de budget mais que chaque euro en paraît deux à l'écrans. Deux trois trucs font… bon en fait comme dit plus haut il y a cette histoire de résolution d'équation en 3D et joypad qui laisserait croire que Gilliam a une vision de l'informatique quelque peu ridicule. Ces scènes sont peut-être les seuls moments où je suis un peu sorti du film mais franchement si ça fait sourire c'est loin d'être dramatique.

Vu sur un écrans de 4m de large grand max dans une salle non climatisée aux fauteuils vous sciant la nuque… ah oui, c'était la seule salle à le diffuser dans la région :lol:. Le visionnage est maintenant un peu loin et l'image se trouble un peu mais j'ai de plus en plus hâte de le revoir, dans de meilleurs conditions.

J'ai plus bien le texte en tête mais je me rappel avoir apprécié la lecture alors je colle lien ici pour ceux que ça intéresserait : http://marlasmovies.blogspot.fr/2014/06 ... le-de.html (Cohen -> dévoué, leth -> lethal, Qohen leth -> dévoué jusqu'à la mort et autre choses sympathiques)
woops
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par arioch »

choy a écrit :bon en fait comme dit plus haut il y a cette histoire de résolution d'équation en 3D et joypad qui laisserait croire que Gilliam a une vision de l'informatique quelque peu ridicule.
Cela peut paraître ridicule ou donner une idée du fait que Gilliam ne connaît rien aux ordinateurs d'aujourd'hui... Mais, si tu remets la chose dans son contexte, c'est finalement assez logique. L'informatique dans le film va dans le même sens que son sujet. Les gens utilisent des ordinateurs avec un joystick pour gamin et sont sensés résoudre des équations qui ne sont en réalité qu'un gigantesque jeu de construction entre Tetris et les Lego. Mais cette équation, c'est de la connerie en réalité. C'est comme un secret d'état qu'on ne verra jamais et après lequel courent des dizaines d'espions. C'est un leurre. La personne qui donne l'équation à résoudre, elle s'en fout complètement du résultat (il n'y a pas de résultat). D'ailleurs, à aucun moment, le fait que l'équation (le simple puzzle) soit résolu n'a de réelle importance sur ce qu'il advient. Cette équation, c'est juste occuper quelqu'un pour éviter qu'il ne réfléchisse. On peut aussi interpréter le truc en fonction du monde dans lequel on vit. Quand les gens ont pu avoir des iPhone, le top de la technologie en téléphonie mobile à ce moment là, les applications les plus téléchargées étaient des trucs aussi utile que le "Verre de bière" !
Donc, oui, au début du film, tu te dis "Mais c'est quoi ces conneries avec ce joystick et ce boulot où on se retrouve devant des consoles décorés par les designers de Playmobil". Mais au fur et à mesure que le film se déroule, cela devient logique.
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par choy »

Décidément ce film ne fait que se bonifier :D.

Après je peux pas m'empêcher de tiquer devant cette représentation mais bon, si y a qu'un programmeur comme moi que ça dérange un peu ce n'est pas bien grave dés lors que ça apporte du sens.
Et il est vrai que c'est bien explicité à un moment. Le but de management (de tête) c'est juste de faire tourner le système, le faire tourner dans l'unique but qu'il tourne. Dans l'époque à laquelle nous vivons, et même si Brazil et ses thématique restent forts, le propos me paraît plus actuel. Brazil serait une exagération de l'évolution de notre société, ici c'est plus une exagération de notre actuelle société.

Vivement une sortie Blu-Ray… pour mon lecteur qui ne marche plus §£
woops
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par Mercador »

Vu enfin le film in extremis, c'était sans doute l'ultime séance parisienne du film,au Reflet Médicis.

Encore tout chamboulé par ce que j'ai vu. Sentiments partagés, ce n'est effectivement pas une grande cuvée, mais mieux vaut un Terry Gilliam moyen qu'un bon film de Michael Bay. En tous comme d'hab. le film ne laisse pas indifférent. Et le manque de moyens ne se fait pas sentir tant que ça je trouve. Enfin, c'est un peu difficile pour moi d'en parler à chaud. J'ai eu l'impression de voir une version réactualisée de Brazil qui met en avant l'absurdité de notre monde hyper-connecté. Lorsque j'ai repris le métro en sortant du ciné, j'ai été frappé par les voyageurs autour de moi : ordinateur portable sur les genoux, jeux sur tablettes, tchat sur leurs téléphone portable.... flippant !
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par MadXav »

Contrairement à Choy, j'ai bel et bien vu dans ce ZERO THEOREM une tentative de faire revivre l'univers de BRAZIL. Nier le visuel, l'ambiance, le côté décalé des personnages et des situations, le regard sur la société etc. me semble à ce titre un peu bizarre. Pour moi les deux films sont vraiment très proches dans la forme, même si le sujet de fond n'est bien évidemment pas le même.

Reste que le fond de ce ZERO THEOREM, il ne va pas bien loin et que son personnage principal, j'ai eu bien du mal à m'y attacher. D'ailleurs je n'ai pas réussi. Je ne l'ai trouvé ni drôle, ni sympathique, ni attachant. Le propos même du film m'a semblé très simpliste pour du Gilliam. Alors bien sûr, on peut discuter de détails comme ceux que vous évoquez mais pour moi, ils ne sont là que pour étoffer un discours assez bateau et une vision de la société qui n'a rien de très nouvelle. En fait, ce film aurait pu être fait y'a 15 ans tellement le propos est périmé ! C'est un peu comme Renaud qui fait une chanson sur les Bobos avec 15 ans de retard. La chanson n'a rien de désagréable mais tout le monde se fout un peu de sa gueule parce qu'il arrive trois plombes après tout le monde...

Bref. Voilà l'effet que m'a fait ZERO THEOREM. Une tentative assez malheureuse pour renouer avec le génie de BRAZIL, sans avoir cependant le matériau de base pour construire quelque chose de pertinent.

Je dois dire que je suis sortis déçu de la vision du film, mais pas seulement. J'étais également un peu "triste" de voir qu'après ses différents déboires ou échecs, il n'avait pas pu concrétiser un film plus intéressant. La pré-prod avait tout de même commencé en 2009...
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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Re: The Zero Theorem - Terry Gilliam (2013)

Message par Mercador »

Je suis d'accord avec toi sur deux choses : le personnage principal n'est pas sympathique et il est difficile de s'y identifier. Et le sur le côté "faire revivre l'univers de BRAZIL".

Mais je ne parviens pas aux mêmes conclusions. Je ne vois pas ce qu'il y a de rabâché dans le film. Brazil était un cauchemar Orwellien mais situé dans un futur "à la fin du XXème siècle". Un film qui donnait à réfléchir sur un futur qu'on pouvait encore éviter.

Dans Zero Theorem, J'y vois plus un miroir de notre société hyper connecté actuelle. On est déjà en train de vivre ce qu'il nous montre dans le film : on passe du temps, sur le net, les réseaux sociaux, on utilise des objets connectés qui nous donnent des récompenses virtuelles, etc.. et ceci au nom de quoi ? Le message du film est clair : rien. On perd notre temps, on passe à côté de notre vie. C'est d'un cynisme à toute épreuve et je pense que c'est pour cela qu'il est difficile d'adhérer au film.
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