Revu en version longue. Ces 25 minutes de plus ne modifient pas le sens du film mais apportent selon moi des nuances bienvenues et reposent le rythme du début du film pour l'essentiel, que j'avais trouvé assez expédié en salle. Pas de gros morceaux comme dans la version longue du "Retour du roi", pas anecdotique comme celle -sympa mais dispensable- du premier Hobbit. On se retrouve avec des ajouts du même acabit que sur les 2 premiers volets de LOTR.
Comme supposé, la rencontre entre Gandalf et Thorin est plus longue, et les enjeux changent un peu, du moins dans leur importance, notamment par le biais d'un nouveau flashback absent du montage cinéma.
Beaucoup plus longue également est la présentation de Beorn, et tant mieux, car sincèrement sacrifié en salle, en grande partie lors d'une scène assez marrante qui permet au passage de nous représenter tous les nains, mais surtout de donner de l'épaisseur au "changeur de peau".
Scène suivante très rallongée également, la traversée de Mirkwook, avec dédale dans les bois et désorientation des personnages, ce qui rend le passage plus cohérent, moins confus quand à leur rencontre avec les grosses bêbêtes pleine de pattes.
En gros, à peine au premier tiers du film, lors de leur capture par les elfes sylvestres, l'essentiel des scènes supplémentaires sont réintégrées.
Reste ensuite des ajouts plus discrets ou furtifs, par le biais d'un dialogue, notamment à Esgaroth où tout semble plus fluide du coup, plus une scène potache pur jackson !
Le dernier changement important qui renvoie à la scène du début, a lieu lors de l'intrusion de Gandalf à Dol Guldur.
L'affrontement face à Sauron est plus long également, à coups de sphères magiques contre ombre noire du plus bel effet.
Dès qu'on met le pied sur la montagne des nains et la (re)découverte d'Erebor, plus rien de change par rapport à la version salle.
Une version longue que je ne trouve donc pas superflue. Le film n'est est qu'un peu plus explicite. Reste les mêmes défaut, une romance Elfe-nain superflue et des elfes indestructibles qui rendent les Orcs bien peu menaçant. Mais au final, c'est toujours le spectacle qui prend le dessus et élève le film, surtout le dernier tiers, véritable morceau de bravoure d'une maitrise technique et artistique époustouflante, qui séduirait même des vieux ronchons blasés comme notre ami Machet ! (

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Pour ce qui est des making of, vu une partie seulement. C'est complet comme d'hab. Jackson a beau avoir la cinquantaine, il s'amuse toujours comme un gamin sur le plateau, avec sa bonhomie habituelle communicative.