
Source : Web.Tout commence par le meurtre d'une prostituée, en 1942, dans les ruines de Varsovie. Le tueur sadique serait un général allemand. Bien décidé à trouver le coupable, le major Growe, chef de la police militaire et secrètement anti-nazi, a le choix entre trois suspects : le général commandant la place, son chef d'état-major, et un fidèle du Fürher, chargé d'en finir avec la résistance polonaise, le général Tanz.
Attention, très nombreux spoilers.
"La nuit des généraux" est un excellent film mélangeant plusieurs genre.
Le thriller tout d'abord, avec ses meutres atroces de prostituées commis par un mystérieux assassin, qui serait visiblement un haut gradé de l'armée allemande, et que va traquer un officier de la police militaire.
Le film de guerre ensuite, avec sa reconstitution classieuse de Varsovie et Paris sous l'occupation allemande.
Et enfin un film historique, une grande partie du film étant consacré au complot mis en place vers la fin de la seconde guerre mondial par plusieurs généraux allemands afin de faire assassiner Hitler, complot qui échouera malheureusement et entrainera de sérieuses purges dans l'armée.
Cette partie est par ailleurs une des plus intéréssante du film, montrant, comme dans "Croix de fer" ou encore "SS représailles" que l'armée allemande était loin d'être uniforme, et que divers sensiblités s'y exprimait de façon plus ou moins cachée, avec comme principal antagonisme celui entre la Wermarcht , armée "officielle" allemande et les SS, composé uniquement de nazis pur et dur.
Tout ces genres cinématographiques s'entremèlent de façon assez harmonieuse dans le film, même si le passage de l'un à l'autre est parfois assez frustrant. Ainsi, après l'échec du putsh contre Hitler, on n'est un peu frustré de ne pas assister plus en détail aux conséquences de ce ratage, le film, construit en flashback, embrayant sur l'époque présente, ou l'enquète pour rechercher le psychopathe responsable du meutre des prostituées se poursuit.
Le fait que le film soit construit en flashback donne par ailleurs un contenu politique particulier au film, donnant une sorte de photographie de l'allemagne et des anciens serviteurs du régime nazi 20 ans après la chute du troisième Reich, des hommes partagés entre amertume et regrets sincères par rapport à leurs actes passés, ayant parfois repris une petite vie bien normale ou bien au contraire cultivant une nostalgie assumée pour leurs anciens faits d'armes, voir pour ça l'hallucinnante scène finale, avec son banquet de vieux nazis nostaliques.
Cette scène m'a d'ailleurs beaucoup étonné, car il me semblait que toute manifestation de ce type étaient strictement interdite en Allemagne.
Evidement, ce film est en partie une fiction, mais tout de même, vu son réalisme, je doute que cette scène n'ait aucune base réaliste.
Le casting est excellent (Omar Sharif, Donald Pleasence, Philippe Noiret, Peter O'Toole).
Peter O'Toole, particulièrement, fait froid dans le dos en général SS bouffé par les névroses et asoiffé de sang.
Un classique, a ranger aux cotés des Damnés, de Croix de fer, et des autres grands fillms sur cette période sombre de l'histoire.