Que reste t-il des 90's ?

[Superfly]

Dans 5/7 ans les années 90 seront in et on va racheter tous les films de cette époque sur le nouveau support holographique que prépare Sony.
Armagaddon en 12K et 5 D. Je veux.

[Romain]

j'ai revu festen il n'y a pas longtemps, ce n'est pas un mauvais film, mais alors la qualité d'image, sur un grand écran, ça devait être l'horreur !

Alors j'avais passé Festen en 35mm pour des scolaires il y a quelques années et le résultat n'avait rien de honteux.

[KX69]

Et deux grands films de SF des années 1990: Gattacca et Starship troopers

[fiend41]

c'est du côté DTV que ça tranche davantage pour les 90's dans mon idée, un jenesaisquoi d'aspect plus déshumanisé, couleurs plus froides, bien moins cool & beauf que les 80's, plus strict avec des tentatives en effet technologiques stylées ou pas la plupart du temps..

[KX69]

c'est du côté DTV que ça tranche davantage pour les 90's dans mon idée, un jenesaisquoi d'aspect plus déshumanisé, couleurs plus froides, bien moins cool & beauf que les 80's, plus strict avec des tentatives en effet technologiques stylées ou pas la plupart du temps..

CGI de qualité médiocre dans les petites prod et suremploi des friches industrielles...

[Manolito]

Oui, le pur dtv de cette période, c'est Richard Pepin et cie ; un peu comme les Nu Image dans les années 2000, tu en as vu un, tu en as vu 100...

[comte vonkrolock]

Il est vrai qu'il est difficile de dire que les années 90s dans leurs ensemble on été meilleurs d'un point de vu qualitatif ou moins bien que la décennie précédente, quand je pense à Paul Verhoeven, si sont cinéma Hollywoodiens à démarrer avec Robocop en 1987, il sait prolongé de la plus belle des manières avec les années 90, autant pour moi qui vouait un sacro-saint culte à Carpenter dans le domaine du Fantastique. Verhoeven est devenu en quelques années, malgré son statue de petite réalisateur indépendant œuvrant dans le dramatique dans son pays d'origine, un des réalisateur majeur à Hollywood dans le genre blockbuster fantastique-SF.

Il y a des films comme Predator 2 qui reste pour moi non pas de simple suites mais des chefs d’œuvre autonomes à même d'être placer a la même place que l'original. Le WaterWorld des 2 Kevin qui a fait couler si tant d'encre et que je trouve encore à l'heure actuel bien supérieur au dernier Mad Max Le Alien 3 de Fincher qui a permis à son réalisateur de s’émanciper du milieu ou il officiait (le clip comme Stephen Hopkins ou Norrington même si lui a été bouffé tous cru ) et d'être l'un des réalisateurs majeur de ce 7ème art (même si aujourd'hui j'ai plus de mal a le suivre). Clive Barker qui finira par mettre en avant son oeuvre à travers des films comme Cabal ou bien le Maitre des Illusions, lui qui a été tant de fois si mal retranscris à l'écran. En dehors de se fantastique film urbain qu'est le Candyman de Bernard Rose.
Le cinéma fantastique de cette période qui se caractérisait par ces locations en VHS, et qui officiait tout autant dans les programmes TV du samedi soir avec les adaptations de Stephen King. Certaine sont rester pour moi des perles, bien que n'étant rien de moins que de simple petite série B de luxe, comme cette Nuit Déchirée qui a permis à son auteur dans les années 2000 de créer une série dédier au maitres du genre.

L'offre était bien plus varié que la décennie qui suivera, on n'était quand même très loin de cette frénésie du remake à tous va. Lorsqu’ont voit des films comme Rocketeer, The Shadow ou bien le Fantôme du Bengale. S'inspirant du sérial sans recherché à simplement le copier.

N'oublions pas non plus que la Marvel à réelement démarrer en 1998 avec l'arrivé d'une petite bombe du nom de Blade, que Matrix fermera cette glorieuse période dans une révolution assez incroyable qui fera le pied de nez justement au nouveau Star Wars de tonton George

Bon bref j'en viens presque à me dire que les années 90s s'était très bien

[bluesoul]

De toute façon, ce n'est pas les années qui dictent les tendances, mais les avancées technologiques et donc esthétiques. Star Wars sorti en 1977 appartient davantage aux années 80 (telles qu'on les entends) qu'aux années 70. Matrix appartient plus aux années 2000 qu'aux années 90. Etc. Tout comme le 11 septembre 2001 est historiquement le moment charnière du passage au nouveau siècle.

Le cinema c'est une revolution, c'est "des" revolutions.

Le cinema muet etait une revolution. Le parlant etait une revolution. La couleur. La 3D.

L'histoire du cinema est ponctuee de revolutions, qui parfois n'ont guere dure dans le temps: la 3D justement et jusqu'a leur "renouveau" dans les annees 2000s, certains format de projection aussi.

D'autres ont perdure: les effets speciaux des jours de Melies a nos jours, les maquillages, les matte-paintings et surtout: le legendaire ecran bleu (ou vert, selon que ). D'autres n'ont pas eu ce retentissement au-dela d'un certain attachement du public, telles les techniques de Harryhausen, trop peu pratiques, lentes, bref "artistiques", mais peu "industrialisables".

Certaines esthetiques etaient revolutionnaires: expressionisme, le film noir, la nouvelle vague, le film en F3 mal-meuble et surtout: le film en exterieurs!

Mais, des revolutions il y en a eu beaucoup que nous n'avons nous, les spectateurs, pas percu: l'invention du story-board, de certains harnais de securite pour les cascadeurs, de techniques permettant a ces derniers de ne pas se casser tous les os en tombant (ou de briser les pattes de leurs chevaux), des inovations techniques, telles que de passer de cameras pesant 150 kilos, a 100, puis 50, pour arriver a des cameras qu'on tient dans la paume de la main, l'invention de lentilles speciales, de micros et de materiels d'enregistrement sonores en tous genres, etc, etc, etc.

Le cinema est une revolution permanente de ses debuts a nos jour, cependant il y a un "avant" et un "apres" qui fait que les annees 90s sont "speciales", car les annees 90s sont le debut de la revolution informatique.

Certes, les debuts n'etaient guere probant; Tron etait en partie pipote car aussi "anime" de facon plus traditionnelle (i.e. non-informatique), mais avec les design de Moebius et Syd Mead et non ceux de Disney(!), The Lawnmower Man etait irregardable 1-2 ans apres sa sortie, mais avec notamment Titanic et Matrix, la donne a complement change.

La revolution informatique englobe et depasse quasiment toute les autres. Ainsi, les 30,000 figurants de Ben Hur vont chercher leur pitance ailleurs, Remi Julienne et ses voitures sont envoyes a la casse, le tournage n'a plus besoin d'etre pense ou effectue en 3D et la 3D etre post-produite.

Fini les maquillages, les decors, les costumes. Certes, le tout doit etre "designe", mais n'a plus besoin d'etre creer "physiquement" le produit. Inutiles donc les charpentiers, les architectes, les peintres, les maquetistes, les costumiers, les maquilleurs, les coiffeurs, etc, etc, etc Beaucoup de "petites mains" du cinema pointent au chomage.

La revolution est "technique": Tippet, Bottin et Winston sont placardises. Harryhausen est ringardise.

Bibi adore flaner dans les musees, on pourrait dire que cela equivaut a remplacer les pieces exposees par des representations 3D holographiques ou exposer des ecrans LCDs. "C'est la meme chose, mais".

Le cinema devient aussi dans l'esprit de beaucoup "quantifiable" je dirais, car dependant de puissances de calculs. La notion de "qualite" est "suggestive", donc moins facile a apprehender.

Avant les annees 90s, un real doit convaincre son producteur qu'il a une idee pour un plan / une scene de malade et a besoin de quelques millions de rallonge. Passees les annees 90s, il n'a qu'a lui dire qu'il a besoin de plus de puissance de calcul. D'apres vous, qui aura la rallonge?

Comme Manolito, je reste persuade que le cinema c'est plus que de la simple "technique", c'est certes de la "technique", mais "technique artistique" et a aussi besoin d'un sens consomme de l'"art", mais la tentation de beaucoup (producteurs, realisateurs) est tres (trop?) forte. Et si en plus le publique leur donne raison en achetant sa place...

Comme lors des precedentes revolutions telles le son, la couleur, beaucoup (reals ou acteurs) resteront sur le carreau car ne pouvant pas s'acclimater. C'est du darwinisme cinematographique.

Bien sur (et heureusement) tout le cinema n'est pas que "blockbusters", mais comme ce sont ces derniers qui font le plus bouger la balance comptable des studios...(et bouger les foules)

Au final, j'ai un peu l'impression de ressentir ce que devait ressentir le spectateur passant du muet au son ou du n&b a la couleur. C'est ca aussi qui me fait dire que les annees 90s sont "charnieres".

Le cinema est mort, vive le cinema, en somme. Apres, 'ben c'est les gouts et les couleurs.