Découvert hier soir sur le DVD (serait temps que je passe au BR) du Chat et plutôt bonne surprise, même si le trailer italien m'avait vendu plus de rêve.
Je reste plutôt enthousiaste face à la maîtrise des plans de Scavolini, des traveling lors du repas ou même du métrage en général. Clairement une excellente photographie et un jeu de caméra propre, travaillé, me faisant penser par moment à ce qu'Argento fit durant la même période ou sur Tenebrae. C'est plutôt éloigné d'un Martino ou Lenzi (trop statiques ou brouillons). On sent la volonté de l'artisan voulant offrir un travail d'exploitation certes, mais propre. On passera le scénario à la Agatha Christie prétexte à une pseudo analyse psychologique de bas étagère. La forme semble offrir plus de choses :
Sur un excellent score de Nicolai (Carpi signant à mon sens, plutôt les pistes pop face au travail de direction de son orchestrateur, dont 75% de la B.O porte sa patte), nous sommes face à un Giallo somme toute classique, de la grande époque, mais avec une rythmique plutôt abrupte voir inégale : deux parties (une heure / 30 min) avec une grosse différence de situations, de rythme. Si la première se veut très atmosphérique et contemplative (installant les bases narratives), il n'en reste toutefois un creux qui sera vite rattrapé (comblé ?) avec la seconde accumulant les meurtres (ma foi plutôt soft) les uns derrières les autres. Pistilli plutôt en retrait et droit, et Rassimov en grande classe comme souvent.
Deux gros bons points (en plus du score) : peu de scène saphique/sensuelle (en comparaison du dernier film du genre que j'ai vu semaine dernière, Alla Ricerca Del Piacere, ça fait du bien de souffler un peu) et une excellente introduction totalement dans le style du filon (le "je me cache les roubignoles en me faisant tirer dessus" m'a toutefois fait bien rire).
Pas encore vu les bonus (ce que je fais très rarement en fait), mais le contenu semble ultra riche. Encore merci Le Chat pour cette édition ! Dommage de ne pas avoir dealer avec Digitmovies pour inclure le score complet en CD (certainement l'un des trois plus beaux score de Nicolai), qui aurait fait plus figure d’intérêt que le Usuelli
