De l'inflation des coûts à Hollywood.
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Re: De l'inflation des couts a Hollywood.
En fait l'une des raisons est peut-être pour partager le moins possible. Combien ont un pourcentage sur recettes plutôt que sur bénéfices ? Probablement peu... Et donc là ça devient intéressant de gonfler le budget... On parlait de Forrest Gump plus haut, ils ont effectivement voulu faire croire que le film n'était pas rentable... il y a ici l'histoire de l'auteur du livre et de son pourcentage sur bénéfices (je précise que l'histoire se raconte aussi en disant qu'il aurait eu gain de cause. Je ne sais pas du tout).
http://konvexity.wordpress.com/2013/01/ ... rest-gump/
Si un budget réel est de 100 millions de dollars mais ils annoncent 250 millions, ça fait une marge de 150 millions de dollars sur laquelle ils ne doivent rien à ceux qui touchent sur les bénéfices... Et si le film marche en dessous du budget annoncé mais au dessus du budget réel, c'est aussi intéressant... Donc c'est peut-être l'une des raisons... Difficile à dire...
http://konvexity.wordpress.com/2013/01/ ... rest-gump/
Si un budget réel est de 100 millions de dollars mais ils annoncent 250 millions, ça fait une marge de 150 millions de dollars sur laquelle ils ne doivent rien à ceux qui touchent sur les bénéfices... Et si le film marche en dessous du budget annoncé mais au dessus du budget réel, c'est aussi intéressant... Donc c'est peut-être l'une des raisons... Difficile à dire...
Gentlemen, synchronize Swatches ! - Parker Lewis
It's like when you're sitting somewhere and they come over and say to ya, "What are you thinking ?" and you start thinking, "y'know, if I wanted you to know, I'd be talking !" - Al Bundy (MWC)
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Re: De l'inflation des couts a Hollywood.



A l'arrivee, ca tourne autour du tripatouillage des chiffres (les comptables diront de leur "lecture"--et "comprehension"), donc "au mieux"(?), c'est de l'arnaque / chasse au pigeon, "au pire" de la fraude pure et simple...


Ajout: chercher Forrest Gump sur wiki finit par emmener vers le lien suivant:
https://en.wikipedia.org/wiki/Hollywood_accounting
Quelques examples tres parlantsHollywood accounting (also known as Hollywood bookkeeping) refers to the opaque or creative accounting methods used by the film, video and television industry to budget and record profits for film projects. Expenditures can be inflated to reduce or eliminate the reported profit of the project, thereby reducing the amount which the corporation must pay in royalties or other profit-sharing agreements, as these are based on the net profit.

According to Lucasfilm, Return of the Jedi, despite having earned $475 million at the box office against a budget of $32.5 million, "has never gone into profit".
Stan Lee, co-creator of the character Spider-Man, had a contract awarding him 10% of the net profits of anything based on his characters.
The film Spider-Man (2002) made more than $800 million in revenue, but the producers claim that it did not make any profit as defined in Lee's contract, and Lee received nothing. In 2002 he filed a lawsuit against Marvel Comics.
A Hollywood, la chasse aux gogos est ouvert 24/7 toute l'annee.Peter Jackson, director of The Lord of the Rings, and his studio Wingnut Films, brought a lawsuit against New Line Cinema after an audit. Jackson stated this is regarding "certain accounting practices".
In response, New Line stated that their rights to a film of The Hobbit were time-limited, and since Jackson would not work with them again until the suit was settled, he would not be asked to direct The Hobbit, as had been anticipated.
Fifteen actors are suing New Line Cinema, claiming that they have never received their 5% of revenue from merchandise sold in relation to the movie, which contains their likeness.
Similarly, the Tolkien estate sued New Line, claiming that their contract entitled them to 7.5% of the gross receipts of the $6 billion hit.
According to New Line's accounts the trilogy made "horrendous losses" and no profit at all.

Pour l'anecdote, il n'y a au final pas qu'Hollywood qui se montre "radin" avec ses contributeurs.
Au Japon, l'adaptation cine "live" du Manga Thermae Romae a encaisse au Japon 5.98 Milliard JPY (disons 45 Mio d'EUR), devenant le 95eme succes historique en salle dans l'archipel.
Je n'en mettrais pas ma main au feu, mais je crois que le budget etait de 2 Mia JPY (moins de 15 Mio d'EUR).
D'un autre cote, l'auteur du Manga; Mari Yamazaki; invitee dans une emission TV et lorsqu'on lui a demande combien elle a touche, annoncait a un public medusee (et en tirant la g...



En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: De l'inflation des couts a Hollywood.
Le système rémunération et de droits des licences au Japon est différent de celui en occident. Un mangaka ne possède pas son œuvre, elle appartient à sa maison d'édition et il n'est qu'un employé chargé de travailler dessus (à moins que le contraire ne soit précisé dans son contrat). Il faut que l'auteur gagne en poids et en popularité pour espérer récupérer ce qu'il a créer. Un peu ce qu'y est arrivé à Johnny Hallyday avec ses premiers album.
Re: De l'inflation des couts a Hollywood.
C'est comme ça aussi aux USA, Les personnages Marvel appartiennent à Marvel, pas à leurs créateurs. La société Image Comics a été créée par des auteurs afin de laisser le copyright des personnages de bande dessinée à leurs propres créateurs, ce qui a posé quelques soucis (un procès en Todd McFarlane et Neil Gaiman).Ikarus a écrit :Un mangaka ne possède pas son œuvre, elle appartient à sa maison d'édition et il n'est qu'un employé chargé de travailler dessus (à moins que le contraire ne soit précisé dans son contrat).
Re: De l'inflation des couts a Hollywood.
Gros up, presque 2 ans après pour apporter un début de réponse à la question qu'on se pose tous : Combien on peut produire de "Lac des morts-vivants" pour le budget sushi de Avenger 2 ?
Voici un article qui répond partiellement à la question : http://www.vanityfair.com/news/2017/01/ ... ready-over
(contenu en spoiler si l'article disparaît un jour)
Comme quelqu'un l'avait mentionné il semble que les syndicats y soient pour beaucoup. De même, il y a cette mode de faire des suites pour tenter de limiter la casse.
L'article est très pessimiste avec l'avenir d'Hollywood. Ceci dit les chiffres sont assez tristes et je ne pense pas qu'on fasse beaucoup la fête à Hollywood en ce moment...
Voici un article qui répond partiellement à la question : http://www.vanityfair.com/news/2017/01/ ... ready-over
(contenu en spoiler si l'article disparaît un jour)
Spoiler : :
L'article est très pessimiste avec l'avenir d'Hollywood. Ceci dit les chiffres sont assez tristes et je ne pense pas qu'on fasse beaucoup la fête à Hollywood en ce moment...
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Re: De l'inflation des coûts à Hollywood.
C'etait moi avec l'anecdote sur le film "americain" de Kitano et le staff US qui regardaient des trous dans l'air.
Disons que comme sur beaucoup d'autres sujet, les ricains tirent tellement sur l'elastique, qu'il finit par claquer.
Le phenomene des staffs qui ne servent a rien ne date pas d'hier, il n'y a qu'a se rappeller l'exode des films vers l'Australie et la Nouvelle-Zelande dans les annees 2000s et vers le Canada dans les annees 90s. On essayait de limiter la casse en beneficiant de "tax-breaks" cinematographiques locaux.
L'article va plus loin que ca, enfin, plus loin qu'Hollywood.
Hollywood trinque, la tele US aussi, mais au-dela du territoire US, des librairies ferment egalement, tout comme des salles de cinema qui vivotent ou des "fournisseurs/magasins de culture" qui periclitent, sans compter les magasins en "durs" ("brick-and-mortar" shops) qui ferment en masse. Rajoutons que maintenant, les bibliotheques commencent a fermer aussi...
La faute a qui?
Le "progres", oui, sans doute. L'illegalite (i.e. sites de downloads, etc), oui, mais pas que. La qualite, peut-etre (films et musique "en berne" et appareillage qui "se valent").
Je pense par contre aussi que les priorites des gens changent.
De nouveau, la faute au progres qui nous rend solitaires et sedentaires--sans compter qu'un jour n'a que 24 heures et si on passe 8 heures au bureau, 8 heures a dormir/manger/etc et 8 heures sur son smartphone on est full-booked(!), voire une technologie qui nous rend "opportunistes" (i.e. l'illegal) ou tatillons--ou pas (la "qualite").
A part ca, il y a 2 choses que rien ne changera, ni avancees technologiques, ni rien: le temps est limite (24 heures par jour) et nos moyens (financiers) aussi.
Ainsi, je pense que nous vivons a une epoque ou paradoxalement nous avons acces A TOUT, ABSOLUMENT TOUT et un choix ILLIMITE en activites de toutes sortes, ce qui sature notre temps disponible, mais aussi, la est le paradoxe, nos moyens (financiers) et temporels n'augment pas et nous ne pouvons nous permettre que de moins en moins de ses activites (au pro-rata, s'entend).
Je suis completement d'accord avec la conclusion: "The good news, however, is that we’ll never be bored again." Je situerais par contre le contrepoids (negatif) ailleurs (qu'Hollywood) et poserais plutot la question: en echange de "cet avatange" de ne plus nous ennuyer, qu'aurons nous du abandonner...?
Pour en revenir a Hollywood, je pense qu'a moyen/long-terme, les studios vont etre "integres" dans les gagnants de la course technologique (l'article le sous-entend).
Apres tout, Amazon, Facebook, Netflix ont besoin de studios, de leur logistique, de leur technologies, de leurs acteurs. Ce qui dans un deuxieme temps...plombera leurs finances
.
Purement a long terme, quitte a paraitre TRES pessimiste (pour Hollywood s'entend), je pense que technologies et AI remplacera Hollywood (i.e. films en full-CG impossibles a distinguer de la realite avec acteurs CG-ises ou "crees", tournages en decors CG-ises ou crees de toutes pieces). Plus de syndicats, plus de vedettes reveches, le tout "outsource" en Inde ou en Chine.
On pourrait aussi imaginer une "Uber-isation" du cinema, genre mettre en commun les capacites informatiques de milliers/millions d' ordinateurs personnels pour un projet de film commun (ca existait deja il y a une dizaine d'annees pour des projets de recherches!). Imaginez une banniere: "Participez a la production d'Avengers / Justice League XII, downloadez l'application suivante et laissez tourner votre pc la nuit". (Prends ca dans les dents l'Inde ou la Chine!
)
Simulation: en 2030, bibi fera la "queue" (queue sur Netflix s'entend) en attendant que commence Casablanca 2 avec Bogart, Bergman et Rains. Est-ce une mauvaise chose? Je ne sais pas. Je vous le dirais quand j'aurais vu le film...
Les choses evoluent, Hollywood en fait partie. Paradoxalement, le spectateur ne compte guere dans l'equation en elle-meme, car il ne fait que se retrouver face au resultat final...C'est la qu'il tranchera: pouce incline vers le bas ou pouce leve.
Au final, vu comme ca, rien n'aura change en 2000 ans...Ou peut-etre si; le "plus les choses changent moins elles évoluent" devient "plus les choses evoluent moins elles changent"...
On parle de plus en plus de "revenu de base" ces derniers temps, peut-etre qu'on aura le "divertissement de base" avec...? (genre: Netflix ou Amazon Prime de paye par l'Etat, question de "binge-occuper" les gens et de leur donner mieux a faire que de trainer dans les cages d'escaliers ou de manifester...)
Comme de toute facon, on ne sait rien faire, euh..."wait and see"?
Juste mes 2 cents d'Euros...
P.S. Perso, j'ai de plus en plus tendance a etre nostalgique de la periode pre-internet. J'ai l'impression d'avoir ete plus "riche", plus "diverti" et moins "stresse". Est-ce grave, docteur...?

Disons que comme sur beaucoup d'autres sujet, les ricains tirent tellement sur l'elastique, qu'il finit par claquer.
Le phenomene des staffs qui ne servent a rien ne date pas d'hier, il n'y a qu'a se rappeller l'exode des films vers l'Australie et la Nouvelle-Zelande dans les annees 2000s et vers le Canada dans les annees 90s. On essayait de limiter la casse en beneficiant de "tax-breaks" cinematographiques locaux.
L'article va plus loin que ca, enfin, plus loin qu'Hollywood.
Hollywood trinque, la tele US aussi, mais au-dela du territoire US, des librairies ferment egalement, tout comme des salles de cinema qui vivotent ou des "fournisseurs/magasins de culture" qui periclitent, sans compter les magasins en "durs" ("brick-and-mortar" shops) qui ferment en masse. Rajoutons que maintenant, les bibliotheques commencent a fermer aussi...

La faute a qui?
Le "progres", oui, sans doute. L'illegalite (i.e. sites de downloads, etc), oui, mais pas que. La qualite, peut-etre (films et musique "en berne" et appareillage qui "se valent").
Je pense par contre aussi que les priorites des gens changent.
De nouveau, la faute au progres qui nous rend solitaires et sedentaires--sans compter qu'un jour n'a que 24 heures et si on passe 8 heures au bureau, 8 heures a dormir/manger/etc et 8 heures sur son smartphone on est full-booked(!), voire une technologie qui nous rend "opportunistes" (i.e. l'illegal) ou tatillons--ou pas (la "qualite").
A part ca, il y a 2 choses que rien ne changera, ni avancees technologiques, ni rien: le temps est limite (24 heures par jour) et nos moyens (financiers) aussi.
Ainsi, je pense que nous vivons a une epoque ou paradoxalement nous avons acces A TOUT, ABSOLUMENT TOUT et un choix ILLIMITE en activites de toutes sortes, ce qui sature notre temps disponible, mais aussi, la est le paradoxe, nos moyens (financiers) et temporels n'augment pas et nous ne pouvons nous permettre que de moins en moins de ses activites (au pro-rata, s'entend).
Je suis completement d'accord avec la conclusion: "The good news, however, is that we’ll never be bored again." Je situerais par contre le contrepoids (negatif) ailleurs (qu'Hollywood) et poserais plutot la question: en echange de "cet avatange" de ne plus nous ennuyer, qu'aurons nous du abandonner...?
Pour en revenir a Hollywood, je pense qu'a moyen/long-terme, les studios vont etre "integres" dans les gagnants de la course technologique (l'article le sous-entend).
Apres tout, Amazon, Facebook, Netflix ont besoin de studios, de leur logistique, de leur technologies, de leurs acteurs. Ce qui dans un deuxieme temps...plombera leurs finances

Purement a long terme, quitte a paraitre TRES pessimiste (pour Hollywood s'entend), je pense que technologies et AI remplacera Hollywood (i.e. films en full-CG impossibles a distinguer de la realite avec acteurs CG-ises ou "crees", tournages en decors CG-ises ou crees de toutes pieces). Plus de syndicats, plus de vedettes reveches, le tout "outsource" en Inde ou en Chine.
On pourrait aussi imaginer une "Uber-isation" du cinema, genre mettre en commun les capacites informatiques de milliers/millions d' ordinateurs personnels pour un projet de film commun (ca existait deja il y a une dizaine d'annees pour des projets de recherches!). Imaginez une banniere: "Participez a la production d'Avengers / Justice League XII, downloadez l'application suivante et laissez tourner votre pc la nuit". (Prends ca dans les dents l'Inde ou la Chine!

Simulation: en 2030, bibi fera la "queue" (queue sur Netflix s'entend) en attendant que commence Casablanca 2 avec Bogart, Bergman et Rains. Est-ce une mauvaise chose? Je ne sais pas. Je vous le dirais quand j'aurais vu le film...
Les choses evoluent, Hollywood en fait partie. Paradoxalement, le spectateur ne compte guere dans l'equation en elle-meme, car il ne fait que se retrouver face au resultat final...C'est la qu'il tranchera: pouce incline vers le bas ou pouce leve.
Au final, vu comme ca, rien n'aura change en 2000 ans...Ou peut-etre si; le "plus les choses changent moins elles évoluent" devient "plus les choses evoluent moins elles changent"...

On parle de plus en plus de "revenu de base" ces derniers temps, peut-etre qu'on aura le "divertissement de base" avec...? (genre: Netflix ou Amazon Prime de paye par l'Etat, question de "binge-occuper" les gens et de leur donner mieux a faire que de trainer dans les cages d'escaliers ou de manifester...)
Comme de toute facon, on ne sait rien faire, euh..."wait and see"?
Juste mes 2 cents d'Euros...
P.S. Perso, j'ai de plus en plus tendance a etre nostalgique de la periode pre-internet. J'ai l'impression d'avoir ete plus "riche", plus "diverti" et moins "stresse". Est-ce grave, docteur...?

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: De l'inflation des coûts à Hollywood.
Je rejoins totalement Bluesoul.
Je pense que la technologie va être en effet au coeur des futurs productions. On voit bien que cela fait des années qu'on cherche à nous raconter des histoires sans avoir besoin d'acteurs et de toute la logistique des plateaux actuels (syndicats mais aussi les coûteux coûts de production, de reshoot, etc.).
Donc on va y aller à fond dans les années à venir.
Les films et les séries TV sont essentiellement des produits destinés à nous divertir. Donc, si on est diverti par un film, on ira voir la suite. Si on aime pas, il y aura pas de suite c'est tout.
Là je regarde ma consommation des films / série TV sur 2016 : j'ai acheté 0 blu-ray (on m'en a offert 5), j'ai acheté 7 ou 8 Dvd d'occasion (pour 10€). Je ne suis allé au ciné qu'une seule fois.
J'ai un abonnement Netflix et un Amazon Prime (Vidéo).
Il y a tellement de truc à voir qu'il faudrait une sacré sortie ciné pour me motiver à payer 20€ (prix des place à deux + transports en commun ou parking) pour avoir une expérience ciné plus que limite (qualité de la projection, qualité du film, mais aussi environnement de plus en plus déplaisant dans la salle). Maintenant, j'attends 3 ans et j'ai ça en VOD, ou en DVD dans des packs à 30€ les 5 films
J'ai aussi l'impression qu'il y avait moins de production dans les années 90. Du coup, maintenant, quand il y a un film, il est en concurrence avec tous les autres qui sortent dans la même fenêtre. Qu'on le veuille ou non, les films de superhéros sont tous plus ou moins en concurrence : je suis allé voir Deadpool parce que j'ai choisi ce film alors que je savais que Civil War, Batman VS Superman ou le dernier Xmen. Du coup, les studio ont tendance à mettre le paquet en production value (casting, image, fx) mais aussi en marketing.
Après, j'allais toutes les semaines au vidéo club scruter les sorties (ne connaissant pas réellement les planning). Voir certains films en salle relevait parfois de l'exploit au collège ("Punaise ce mec à trop la classe, il a vu Une Nuit en Enfer au cinoche"). Tout ça c'est bien fini et ça tue un peu la magie de l'évènement que doit être une sortie ciné. Il y a plus la surprise de voir arriver Orange Mécanique en VHS au vidéo club
On sait tout à l'avance, etc. Il y a guerre que Netflix qui arrive un peu à surprendre puisque j'ai tendance à découvrir des trucs au moment où ils arrivent dans leur catalogue. (mais là aussi la presse devient très active sur leurs productions... Marvel oblige !)
Mais bon, j'étais un ado. Maintenant j'ai un gros budget film, mais plus de temps

Je pense que la technologie va être en effet au coeur des futurs productions. On voit bien que cela fait des années qu'on cherche à nous raconter des histoires sans avoir besoin d'acteurs et de toute la logistique des plateaux actuels (syndicats mais aussi les coûteux coûts de production, de reshoot, etc.).
Donc on va y aller à fond dans les années à venir.
Les films et les séries TV sont essentiellement des produits destinés à nous divertir. Donc, si on est diverti par un film, on ira voir la suite. Si on aime pas, il y aura pas de suite c'est tout.
Là je regarde ma consommation des films / série TV sur 2016 : j'ai acheté 0 blu-ray (on m'en a offert 5), j'ai acheté 7 ou 8 Dvd d'occasion (pour 10€). Je ne suis allé au ciné qu'une seule fois.
J'ai un abonnement Netflix et un Amazon Prime (Vidéo).
Il y a tellement de truc à voir qu'il faudrait une sacré sortie ciné pour me motiver à payer 20€ (prix des place à deux + transports en commun ou parking) pour avoir une expérience ciné plus que limite (qualité de la projection, qualité du film, mais aussi environnement de plus en plus déplaisant dans la salle). Maintenant, j'attends 3 ans et j'ai ça en VOD, ou en DVD dans des packs à 30€ les 5 films

J'ai aussi l'impression qu'il y avait moins de production dans les années 90. Du coup, maintenant, quand il y a un film, il est en concurrence avec tous les autres qui sortent dans la même fenêtre. Qu'on le veuille ou non, les films de superhéros sont tous plus ou moins en concurrence : je suis allé voir Deadpool parce que j'ai choisi ce film alors que je savais que Civil War, Batman VS Superman ou le dernier Xmen. Du coup, les studio ont tendance à mettre le paquet en production value (casting, image, fx) mais aussi en marketing.
Idem ! Dans les 90s pré-Internet, je lisais religieusement mon Mad Movies, priant pour que le film ne soit pas interdit au moins de 16 ans et qu'un des cinémas provinciaux de ma ville veuille bien projeté le film qui me faisait rêver.P.S. Perso, j'ai de plus en plus tendance a etre nostalgique de la periode pre-internet. J'ai l'impression d'avoir ete plus "riche", plus "diverti" et moins "stresse". Est-ce grave, docteur...?
Après, j'allais toutes les semaines au vidéo club scruter les sorties (ne connaissant pas réellement les planning). Voir certains films en salle relevait parfois de l'exploit au collège ("Punaise ce mec à trop la classe, il a vu Une Nuit en Enfer au cinoche"). Tout ça c'est bien fini et ça tue un peu la magie de l'évènement que doit être une sortie ciné. Il y a plus la surprise de voir arriver Orange Mécanique en VHS au vidéo club

Mais bon, j'étais un ado. Maintenant j'ai un gros budget film, mais plus de temps


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Re: De l'inflation des coûts à Hollywood.
Comme dit l'article est centre sur Hollywood (c'est normal), mais rien qu'a voir et laisser son esprit divaguer sur les implications, ca a de quoi donner le tournis.
Annees 80s: Tron.
Annees 90s: Lawnmover Man, mais aussi
Jurassic Park
Final Fantasy
Annees 2000s: Lord of the Rings
Annees 2010: Robin Williams se suicide et laisse une clause limitant l'utilisation de son "image", bloquant ainsi tout possibilite de le CG-iser pour 1-2 decennies
Cushing et Fisher en full CGs dans Star Wars
Futur: Casablanca 2 avec le cast d'origine sur Netflix ou Amazon Prime, mais aussi comme les "droits intellectuels" de l'image de ces acteurs aura du tomber dans le droit public:
Casablanca 2 par le studio Asylum
Bogart and Bergman do Casablaca (une version XXX en full CGs
) ou
Bogart and Rains do Casablanca (une version gay-XXX en full CGs
)
De nos jours, on parle de revenu universall minimum (RUM
), bibi propose le divertissement universel minimum (DUM
). Comme dit, comme a Rome, du pain et des jeux pour que les gens la ferme.
Le futur, de nos jours, ce n'est plus dans "un siecle", "50 ans", "20 ans" et sans doute meme plus dans "10 ans". Ca peut etre dans 2 ans ou l'annee d'apres.
Full CG-isation. Uber-isation. Maximisation/Rentabilistation.
Prenez l'idee du film "remonte" pour faire 1 heure qu'on a a "remplir" et appliquez au Louvre.
Mettez ainsi par exemple une camera avec un AI au-dessus de la Joconde et faites les analyser le regard des visiteurs. L'AI decouvrira que les japonais regardent les yeux, les ricains les mains, les italiens la gauche du decors, les australiens le menton et les chinois la plaque avec le nom de l'oeuvre
.
Maximiser et limitez-les travaux de renovation aux zones "utiles" et en quelques decennies, vous obtenez un Picasso ou un truc cubiste.
Blague a part, les implications legales, ethiques, morales, economiques, sociales et philosophiques sont infinies.
Ca vous parait du delire, apprenez qu'Amazon fait DEJA quelque chose de similaire avec son systeme de lecteur applique aux livres qui remunere les auteurs "maison" d'Amazon (ceux qui ne publient pas chez un editeur), non plus a l'unite (de livre), mais a la page(!).
Avant, tu lisais un livre, l'auteur recevait une somme fixe, maintenant, tu ne lis que quelques pages et l'auteur recoit une somme pour ces uniques pages lues.
http://affordance.typepad.com//mon_webl ... coupe.html
En spoiler pour la posterite.
Je me dis que les choses vont devenir "interessantes", mais quand je dis ca, je frisonne parce que ca me donne une sacree petoche!

Annees 80s: Tron.
Annees 90s: Lawnmover Man, mais aussi
Jurassic Park
Final Fantasy
Annees 2000s: Lord of the Rings
Annees 2010: Robin Williams se suicide et laisse une clause limitant l'utilisation de son "image", bloquant ainsi tout possibilite de le CG-iser pour 1-2 decennies
Cushing et Fisher en full CGs dans Star Wars
Futur: Casablanca 2 avec le cast d'origine sur Netflix ou Amazon Prime, mais aussi comme les "droits intellectuels" de l'image de ces acteurs aura du tomber dans le droit public:
Casablanca 2 par le studio Asylum
Bogart and Bergman do Casablaca (une version XXX en full CGs

Bogart and Rains do Casablanca (une version gay-XXX en full CGs

De nos jours, on parle de revenu universall minimum (RUM


Le futur, de nos jours, ce n'est plus dans "un siecle", "50 ans", "20 ans" et sans doute meme plus dans "10 ans". Ca peut etre dans 2 ans ou l'annee d'apres.
Full CG-isation. Uber-isation. Maximisation/Rentabilistation.
Prenez l'idee du film "remonte" pour faire 1 heure qu'on a a "remplir" et appliquez au Louvre.
Mettez ainsi par exemple une camera avec un AI au-dessus de la Joconde et faites les analyser le regard des visiteurs. L'AI decouvrira que les japonais regardent les yeux, les ricains les mains, les italiens la gauche du decors, les australiens le menton et les chinois la plaque avec le nom de l'oeuvre

Maximiser et limitez-les travaux de renovation aux zones "utiles" et en quelques decennies, vous obtenez un Picasso ou un truc cubiste.

Blague a part, les implications legales, ethiques, morales, economiques, sociales et philosophiques sont infinies.
Ca vous parait du delire, apprenez qu'Amazon fait DEJA quelque chose de similaire avec son systeme de lecteur applique aux livres qui remunere les auteurs "maison" d'Amazon (ceux qui ne publient pas chez un editeur), non plus a l'unite (de livre), mais a la page(!).
Avant, tu lisais un livre, l'auteur recevait une somme fixe, maintenant, tu ne lis que quelques pages et l'auteur recoit une somme pour ces uniques pages lues.
http://affordance.typepad.com//mon_webl ... coupe.html
En spoiler pour la posterite.
Spoiler : :


En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: De l'inflation des coûts à Hollywood.
Je n'ai aucun problème avec la "CGIsation". Deja parce que je pense que son utilisation majoritaire c'est pas pour demain, mais surtout parce que sur le fond ça n'empêche pas de faire de bons films.