R.I.P. Jerry Lewis

[bluesoul]

Deces hier a l'age plus que respectable de 91 ans du King of Comedy: Jerry Lewis.

Au long d'une carriere qui aura duree 67 ans(!) il laissera derriere lui a l'ecran l'image d'un clown, qui tantot avec Dean Martin, tantot en solo se menera a lui-meme (ou a autruit) la vie plutot dure dans une veine entre le Gaston Lagaffe cinematographique et le Pierre Richard en roue libre.

Goss, bibi l'aura adore dans ses comedies classiques (pas vues depuis presque 40 ans et incluant les "derives" genre: Will the real Jerry Lewis please sit down TV (1970) ). Etonnament, ce sont ces roles dramatiques (ou il etait excellent!) qu'il gardera en memoire, car bluffant a chaque fois. Parmi ceux-ci: THe King of Comedy (1982) ou Wise Guy TV (1988). J'attends toujours une occasion de decouvrir Max Rose (2013). En Joker, je mettrais aussi The Nutty Professor (1963) ou, gosse, bibi a ete terrifie par la "transformation" de Lewis et attendri par son personnage ronge de complexes.

Thank you for everything, Mr. Lewis.

[Algor]

Un partie de ma jeunesse cinéphile. Ses pitreries me faisaient rire, et c'est tout ce que je lui demandais dans ma période enfantine.
Depuis il a su montrer d'autres aspects de son talent d'acteur.
Le Clown est triste...

[Mercador]

Pour moi, il fait partie des plus grands, à l'instar de Kubrick, Chaplin, Laurel & Hardy, etc... C'est un monument du cinéma qu'on vient de perdre. C'est aussi quelqu'un qui est lié à des souvenirs forts de mon enfance. C'est mon père qui m'a fait découvrir ses films. La première fois où j'ai vu Les tontons farceurs, j'ai ri non stop pendant tout le film.

La gravité n'était jamais loin dans ses films. Déjà dans ceux de son mentor, Frank Tashlin. La patiente suicidaire de Disorderly Oderly par exemple. Ensuite dans sa période de metteur en scène dans les années 60 avec par exemple le discours final poignant du professeur dans Dr Jerry & Mister Love. La poésie aussi. C'était un poète.

Et une inventivité et des prouesses techniques à la fois dans le montage et la réalisation (avec une magnifique utilisation du jazz dans pas mal de ses oeuvres), sans parler du décor incroyable et de son utilisation dans le Tombeur de ces dames pour ne citer que l'exemple le plus fou de son incroyable audace et la fertilité de son imagination pour construire une mise en scène articulée pour tirer le maximum de ses gags.

Très envie de voir également Max Rose, son dernier rôle dramatique.

Et dans quelques années, on pourra enfin découvrir l'intégralité de The day the clown cried. Une découverte qui sera teintée d'amertume maintenant qu'il n'est plus là.

RIP Jerry. Merci pour tout.

[bluesoul]

@Mercador
Merci pour la piquire de rappel, j'avais decouvert The Ladies Man (Le Tombeur de ses Dames) sur A2 il y a bien une quarantaine d'annees et avais ete sonne (un euphemisme) par le decor, son utlisation et le timing sans parler du soulignement jazzy .

Rappel visuel pour ceux qui ne connaissent pas encore.



Pour la poesie, je me rappelle encore de la scene finale de Family Jewels (Les Tontons farceurs).