
Le film étant vendu comme un Western, j'ai hésité avant de le mettre dans la rubrique Fantastique, mais avec sa figure de croquemitaine, Brimstone est à la lisière du fantastique, le western ne servant alors réellement plus que de cadre.
Aurait-on trouvé le digne successeur de Verhoeven dans la personne de Koolhoven, réalisateur de ce film noir, désespéré et violent?
Si le premier est devenu un réalisateur vieillissant (pour ne pas dire pantouflard, ou Chabrolien), le second parvient à nous riveter sur notre siège durant les 2h30 de son métrage au montage non chronologique.
J'ai découvert le film ne sachant pratiquement rien de celui-ci si ce n'est qu'il s'agissait d'un western extrêmement noir contant l'histoire d'un "révérend" particulièrement malsain qui poursuivait une jeune femme (Guy Pearce campe un sacré taré qu'on pourrait ajouter au bestiaire des pervers psychopathes).
Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus.
En revanche, il semblerait que le film divise énormément en raison même de son sujet.
Noir, malsain, pervers, violent, autant de raisons de l'aimer que de le détester.
A vous de voir.
PS: concernant la polémique de l'interdiction de moins de 16 ans de ces jours ci.
Je trouve lamentable la position du distributeur français (a-t-il vu le film?).
Je sais qu'il pense d'abord à ses investissements, mais dans ce cas il ne devrait peut-être pas choisir des films qui dealent avec la violence sur les femmes, l'inceste, etc... s'il veut qu'ils soient vus par des gosses de 12 ans.
Voici sa déclaration:
Oui, une violence fun style boum badaboum n'est pas traumatisante comme peut éventuellement l'être une violence réaliste et plus psychologique d'un film comme Brimstone qui s'adresse évidement à un public adulte.La violence est-elle plus regardable par les plus jeunes lorsqu'elle est gratuite que lorsqu'elle est liée à des problématiques plus sérieuses?
PPS: du coup je ne sais pas si il sort comme prévu le 22 mars (pas vu de séances).
Dommage parce que c'est un bon film et qu'il sort des sentiers battus.