
Après deux opus faits par Lamoureux, Gaumont offre à Molinaro la possibilité de s'inspirer de Maurice Leblanc. Gros succès en octobre 1962 où il cumula près de 1.6 million d'entrées France.
Pas d’adaptation d'un récit d'Arsène Lupin, mais une agréable récréation "à la manière de".
Changement radical de style par rapport à Lamoureux. Déjà, un Franscope noir et blanc du plus bel effet. Ensuite, le style comique de Molinaro n'a rien à voir avec l'univers de Lamoureux. Des petits ouches nonsensiques, ludiques : Molinaro filme une conversation (entre Virlojeux et son comparse) à hauteur... des chapeaux

Le récit est assez compliqué, avec de multiples personnages joliment croqués. Françoise Dorleac est adorable, piquante, mais son rôle inutile m'a paru singulièrement mal écrit. Geneviève Grad est tout aussi mimi, et a beaucoup plus à faire et jouer que dans les Gendarmes. Les seconds rôles riches (une marque de fabrique chez Molinaro, d'ailleurs!), avec des acteurs en pleines formes : Mary Marquet en ex-reine de "Poldavie", Jean le Poulain excelle dans son rôle de chef de la police, Vitold délicieusement sadique, Yvonne Clech en riche adultère souriante... c'est du bonheur d'écriture et de jeu.
Le duo Cassel/Brialy fonctionne là aussi très bien, donnant du rythme, de l'humour aux scènes d'action et de comédie. Dialogues pétillants...
Du vrai bon cinéma populaire français, dans le haut de gamme. Molinaro avait quand même une patte inclassable dans les années 60, même avec De Funès qui le bridait. Ici, il transcende le sujet, tout en restant dans l'hommage à l'univers de Leblanc. Elégant, fin, admirablement emballé. Du tout bon.
Le Blu Ray Gaumont n'est pas exceptionnel mais il fait le job... son avenant, avec des stf.
pas vu le petit bonus.