Manolito a écrit : lun. mai 21, 2018 6:44 pmMalgré son grand âge, Gilliam semble avoir beaucoup de choses à dire, et pas forcément inintéressantes, sur les rapports entre l'Art et l'argent, entre le cinéma et l'imaginaire, entre le rêve et l'illusion... Mais tout cela sort ici de façon chaotique, brouillonne, avec un scénario qui part absolument dans tous les sens, avec un trait lourd (Olga Kurylenko nymphomane), des personnages bidons (le mafieux russe), des insistances bizarres (les réfugiés musulmans), des personnages qui apparaissent et disparaissent sans crier gare (le patron du bar espagnol). Et surtout, visuellement, c'est fade, laborieux, de mauvais goût. La photo est passable, sans identité, la fin dans le château est plutôt moche alors qu'elle se veut baroque. Le rêve du film aura été plus beau que le film lui-même...
Je te rejoins sur certaines de tes réserves (le personnage joué par Olga Kurylenko, le mafieux, la photo passable) et j'ajouterai aussi une durée un peu excessive (la dernière partie dans le château surtout) mais étrangement ça ne m'a pas empêché de plutôt apprécier ce film un peu foutraque alors que je ne suis pas un inconditionnel de Gilliam ("Brazil" ou "Munchausen" que j'aimais à sa sortie mais que j'ai eu du mal à revoir récemment )...j'ai trouvé que c'était une oeuvre testamentaire assez touchante et drôle par moments sur le cinéma, la croyance, portée par un très bon duo Adam Driver/Jonathan Pryce.
En tous cas, le film est un échec public patent. 40 000 entrées sur 263 copies en 4 jours. Malgré le battage médiatique, ça n'a pas suffit à attirer les foules. Pire encore, le bouche à oreilles semble désastreux.
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Superwonderscope a écrit : ven. mai 25, 2018 6:14 pm
En tous cas, le film est un échec public patent. 40 000 entrées sur 263 copies en 4 jours. Malgré le battage médiatique, ça n'a pas suffit à attirer les foules.
Terry Gilliam aura enfin pu mener son fameux projet maudit jusqu'à son terme. Je ne sais pas si sa première tentative était aussi ouvertement tourné vers le bilan de l’œuvre du cinéaste, mais c'est ce qu'est le film désormais.
Œuvre testamentaire, comme évoqué précédemment, le film l'est assurément ! Gilliam est à la fois Don Quichotte, l'homme "à la figure triste" qui veut vivre des aventures extraordinaires et Toby, le cinéaste autrefois passionné et amoureux qui a courbé l'échine au point de tourner un spot de pub qui ternit la pureté et la fraicheur de son premier film d'étudiant de cinéma...
Il y a d'extraordinaires moments de poésie et une réflexion tour à tour acerbe et émerveillé sur le pouvoir du cinéma. Mais il y a aussi, à mon avis, un gros passage à vide au milieu du film, où Don Quichotte est mis en arrière plan, quasi-effacé, mais j'ai trouvé que la dernière partie loin d'être longue et laborieuse, éclairait les protagonistes sous un autre angle et amenait avec subtilité une conclusion qui m'a laissé la gorge nouée.
Déconne pas Terry, il faut continuer à faire des films !
C’est passe inaperçu maintenant que la furie cannoise est passée.. mais la cour d’appel de Pris vient de donner raison à Alfama,la boîte de Paolo Branco. Qui devient donc maintenant propriétaire du film, au grand dam de Gilliam.
A noter donc que suite à l’echec Commercial du film en France, les recherches de ditributeur US et UK n’avaient pas franchement abouties. Dans ce cas présent après le jugement, ça va être encore plus dur.
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