Spider-Man: New Generation -2018 - Bob Persichetti, Peter Ramsey, Rodney Rothman

[Manolito]

Titre US : Spider-man : Into the Spider-verse



Miles Morales, un adolescent de Brooklyn est accidentellement piqué par une araignée échappée d'un laboratoire, et devient doué de pouvoirs surnaturels... Il ne sent pas prêt à être un super-héros, d'autant plus qu'il a assisté à la mort de Spider-Man/Peter Parker... Pourtant, des expériences quantiques mises au point par le Caïd ouvrent grandes les portes de dimensions parallèles et Miles découvre qu'il est loin d'être seul dans son cas...

Ce long métrage d'animation porté les deux gugus Phil Lord et Chris Miller, pour Sony Animation, est arrivé en douceur, avec une promotion discrète, insistant peu sur ce qui fait l'originalité de ce métrage, à savoir la mise en avant du spider-verse, multivers peuplé de spider-héros, redistribuant les cartes du monde de Spider-Man de manière assez radicale.

Et puis arrivent des critiques très positives, des premiers retours du public excellents, et force est de constater que ce "Spider Man: New Generation" est une très belle réussite ! Belle réussite formelle, avec son animation parfaite, sa mise en images hyper-créative, très dynamique, bondissante, qui n'arrête pas de surprendre le spectateur, et qui sait progresser par étape vers un final multidimensionnel saisissant ! Sur le fond, le film réserve aussi son lot de surprises, bousculant complètement les codes du spider-movie, pour un résultat fun, très cool (un peu trop peut-être), créatif, sachant piocher dans les créations post-années 80 de Marvel pour offrir un métrage emballant, intelligent, respirant l'amour de l'esprit comic book et de son personnage, tout en le mettant à une sauce totalement contemporaine. Très bonne surprise, très bon film ! Le meilleur Spidey depuis "Spider-man 2", haut la main !

Vu en salle 6 du ciné cité les halles, excellente projection sur très grand écran, le pied !

[MadXav]

Intrigué il y a quelques mois avec les premières images, puis à nouveau avec la séquence post-générique le VENOM, j'ai fini de me laisser convaincre par l'avis d'un Manolito resté bien seul dans ce thread...

Donc hier, surprise aux trois gosses, je les amène au cinéma. Ce qui est un événement pour moi vu qu'amener ses gosses au cinéma coûte une blinde et remet en question l'achat de 4 Blu-Ray, ou d'un Digibook ESC. Bref, je suis content de révéler la surprise, mais lorsque j'annonce le film que l'on s'apprête à voir, ça grogne chez le plus grand (13 ans : "Pwoua, un dessin animé"), ça proteste chez le moyen (11 ans : "On peut pas voir Creed 2 plutôt ?") et ça marmonne chez la plus jeune (9 ans : "On peut pas voir le nouveau Mary Poppins ?"). Bref, c'est l'échec avant d'être entré dans la salle. Donc je négocie habilement grâce à un "Vos gueules, j'ai payé et un vieux de DeVilDead dit que c'est top !" Pas convaincu les gosses...

La salle se remplie d'enfant de 5 à 7 ans. Mes gosses me regardent, soupirent, je fais semblant de les ignorer, je regarde mon téléphone alors qu'il n'y a pas de réseau. Ils râlent.

Reste que ça n'a pas duré longtemps. Parce qu'une fois la projection lancée, les images défilent. Le générique est déjà en lui même très étonnant, très dynamique. Puis on rencontre ce jeune gamin, afro par son père, latino par sa mère. Lycéen, un peu perdu dans un environnement qui ne lui correspond pas. Le gamin taggue la nuit en compagnie de son oncle. C'est joli, bien mis en scène, l'animation est superbement fluide et la bande originale souligne le propos. Chaque scène fait limite penser à une démo tellement c'est inventif. Le visuel est incroyable. Les trames utilisées pour les Comics d'antan sont repris pour les images de ce film. Mieux encore, on retrouve la trichromie avec le petit décalage entre les couches qui donnait ce côté un peu "baveux" aléatoire de certains vieux Comics. C'est déroutant, mais inventif et sublime. L'effet est nostalgique mais aussi utilisé pour rendre certains plans flous / nets, et emporter le regard du spectateur... Une réussite technique indiscutable.

Rapidement, le jeune homme est piqué par une araignée. S'en suit la découverte des pouvoir vue 15 fois déjà. 15 fois ? 100 fois ? On s'en fout car ce film s'en amuse, se plait à souligner les redondances et à les rendre funs. Il joue à multiplier les clins d'oeil et cite même quelques séquences ou dialogues cultes des Sam Raimi. Brillant. Je regarde mes gosses et ils commencent à se marrer sérieusement. Moi aussi. Mais ce n'est que le début...

Le film enchaine les idées sans jamais mollir, avec un sens du rythme magnifique, des rebondissements très bien vus et des idées complètement loufoques que je tairai ici. J'ai rarement vu un film d'animation aussi généreux, soigné, inventif et même drôle. Car oui, ce Spidey est très drôle. On sourit, on s'amuse, on se régale des onomatopées qui surgissent à l'écran et des idées folles qui se multiplient.

Si on ajoute à ça un character design irréprochable et une séquence post-générique super drôle, j'ai envie de dire qu'on a là LE FILM d'animation de l'année, et l'un des tous meilleurs films de 2018, tout simplement. Pour moi, et mes gosses, on a clairement le Spiderman le plus sympathique qu'on ait vu jusqu'à présent. Point.

[Manolito]

Meilleur film de super-héros de l'année, second meilleur film fantastique de 2018 pour moi je pense (derrière "Hérédité")...

Merci de ce feedback...

[DPG]

Vu hier dans une salle quasi pleine du MK2 Bibliothèque.

J'ai bien aimé même si je serai un chouia moins dithyrambique que vous ! Mais il y a beaucoup de bonnes choses, en effet. L'univers visuel est effectivement assez top. J'ai mis une petite dizaine de minutes à vraiment rentrer dedans (j'étais au premier rang et je pense que j'aurais plus apprécié un peu plus loin de l'écran....) mais au final, c'est une vraie réussite, colorée, vivante, immersive, expérimentale juste ce qu'il faut ! L'histoire est plutôt bien amenée. On connait tous les origines de Spiderman sur le bout des doigts, et on a pas vraiment envie de se retaper pour la 50e fois une exposition interminable, et bien ça, le film l'a compris, et l'intègre à merveille dans une séquence de présentation entre parodie et hommage qui sait trouver le ton juste et expédier ce passage obligé dans les meilleurs délais ! Le récit qui suit est plutôt bien troussé également. Les histoires de dimensions parallèles ne m'intéressent pas trop en général, mais ici on arrive à y amener un peu d'humanité, de lien entre tous ces mondes. J'aurais bien aimé que le background du Caid soit un peu plus poussé et le perso un peu moins manichéen, mais sinon ça fonctionne et le tout est mené tambour battant d'un bout à l'autre. Voilà, au final, pas de vrai reproche à formuler contre le film. Je pense que c'est juste mon côté "vieux con" qui m'empêche d'adhérer pleinement à tout ça, aussi bien sur le fond (je n'aime pas trop les univers parallèle de Marvel, les séries Ultimate, les changements de persos, etc...) que sur la forme (le tout est, sur la durée, un peu trop clinquant, tape à l'oeil et "djeunz" à mon gout). Mais tout ça est plus une question de gout que de qualités ou non du film; et même en l'état, le bilan reste très positif. J'en attendais peut être un peu trop au vu des critiques élogieuses et du Golden Globe glané hier, mais c'est très sympa tout de même !

[comte vonkrolock]

Enfin un peut d'originalité avec cette Spider-Familly qui arrive bien avant Shazam chez DC ! A croire que derrière la noirceur qu'amenais le Venom chez Sony il faillait contrebalancé avec quelque chose de plus frais à l'univers Spider-Man. Et pour le coup s'est très réussit, même le format scope si prête, alors qu'il aurait été bien de revenir au format 1.85 du premier opus de Sam Raimi. J'ai pas fait ma fine bouche longtemps devant se déferlement d'image, qui explose tout les code des cases du comics.
Non seulement s'est respectueux, mais ont voit qu'ils sont sont su comme Brad Bird sa grandeur au média papier, et le replace au travers de cette excellente 3D dans une nouvelle dimension. De Miles Morales je connaissais rien; en dehors que s'était le dernier Spider-Man en date, destiné au plus jeune lecteur, et là ils son arrivé à me faire apprécier le personnage, quel belle idée d'avoir pris le personnage du Prowler (le Rôdeur). Ce qui fait que l'ont peut être fan des premiers comics sans pour autant renier les nouveaux. Ce trio de réalisateur à réussit à nous offrir un Spider-Man unique, bien plus réussit que ceux avec Tom Holland qui ne cherche juste là qu'a rajeunir leurs audience sans tenir compte des premiers arrivés.

Visuellement s'est aussi percutant que l'était les Indestructibles à son époque

Découvert sur le BR éditer par Sony, image et son impeccable en HD un disque démo de plus

[Teurk le Sicaire]

Pure tuerie, énorme kiff, fantastiquement excellent... Je ne sais quelle expression retenir pour définir le plaisir ressenti devant un tel spectacle qui affiche un quasi-sans faute. L'inventivité visuelle est constante, avec un mélange de techniques d'animation qui fonctionne du feu de diou pour un résultat splendide à l'écran (superbes aplats style bédé dans cet univers 3D) ; de nombreux séquences m'ont vraiment fait briller les yeux. La réalisation est à la hauteur de la réussite graphique, avec des scènes d'action virevoltantes qui rendent totalement hommage au(x) perso(s) de Spiderman. Le score est également au diapason avec une ambiance urbaine très agréable.

Le plus ouf est d'avoir réussi à incorporer autant de versions de Spiderman sans que tout s'effondre, et surtout d'être parvenu à convaincre des exécutifs que oui, Spider-Ham était un concept viable dans un film de super-héros. La bonne alchimie entre les personnages amène une réelle empathie et les fait vraiment exister. Le scénario tient bien la route, développant des enjeux somme toute classiques (dont le deuil, thème incontournable) mais qui s'articule proprement avec l'aspect multivers. Et cerise pas dégueu, l'humour est souvent excellent (le côté slapstick, le trip du Rubik's Cube pour Spiderman Noir, la misère sexuelle de Tante May, la scène post-générique...). Beaucoup, beaucoup de choses très réussies, donc (ah oui, citons aussi le générique de fin psychédélico-ego-trip). Rien que le fait d'avoir déjà envie de le remater est un signe irréfutable.

Si je devais retenir un défaut ou deux, ça serait le design du Scorpion dont j'ai moins aimé le rendu graphique (alors que le Rôdeur déchire tout avec son accompagnement sonore), tout comme celui des tentacules de Dr Octopus, et quelques légères facilités scénaristiques (le père qui surgit de nulle part pour assister à la baston finale). Mais le plus gros défaut du film... est que je ne l'ai pas vu au ciné ! Ça devait être magique sur grand écran...