
Des engins spatiaux US et russes disparaissent dans l'espace et les deux puissances s'accusent mutuellement. Il s'agit de l'organisation S.P.E.C.T.E.R qui espère ainsi déclencher une guerre pour ramasser la mise. James Bond est dépêché au Japon, là où les services secrets britanniques croient savoir d'où part un engin spatial.
Bon Bond mais qui repose un peu trop sur l'invasion de gadgets et d'effets spéciaux que sur une histoire somme toute assez conventionnelle.
Gilbert a le flair pour donner des décors naturels, exotiques, le meilleur d'eux-même Idem pour magnifier les spectaculaires décors de Ken Adam - aussi bien les bureaux de l'entreprise où il se rend pour voler les documents que la station de Blofeld. Probablement un des plus beaux jamais réalisés. j'en avais un vague souvenir pour l'avoir vu au cinéma lors de sa ressortie à la fin des années 80, mais cette image finale m'était bien restée en tête.
le scénario passe les plats pour les séquences spectaculaires, et le film n'en manque pas. D'ailleurs, il repose essentiellement sur celal, e reste étant évacué assez rapidement.
La mort d'Aki, assez ingénieuse, passe à la trappe en 30 secondes, Bond rigolant comme un goret avec Tanaka au plan suivant. Etrange vu le lien qui se tissait entre les deux. En fait, le film s'avère le plus intéressant à suivre sur sa première partie. Après, lorsque la grosse Bertha des SFX est allumée, ça devient routinier. Alors certes, c'est grandiose, les SFX sont plutot généreux, la bataille finale est somptueuse, merveilleusement montée (le film, hein) mais bon, il n'y a plus aucun enjeu réel.
A noter malgré tout des transparences hideuses


J'avoue, je n'aime pas trop Connery en Bond. Ici, c'est un peu le pompon. Il traverse le film sans avoir à se préoccuper de quoi que ce soit. Il bombe le torse, emballe quelques filles, donne des coups de poings, enfile une combinaison spatiale... il n'a aucune faille et d'ailleurs, il semble s'en foutre royalement. C'est surtout Blofeld (Donald Pleasance, fabuleux!) qui, malgré peu de temps à l'écran, vole la vedette à Bond. Sa cicatrice fait peur et son aura maléfique bien présente. idem pour Karin Dor, échappée des Krimi, qui apporte un joli soupçon de sadisme à son perso de Brandt (ach! enkor uneuh méchante alleuman-teu!).
En fait, YOLT aprait jeter les bases de ce qui se passera plus tard : bigger & louder (OHMSS mis à part, à mon humble avis). Pas seulement les décors grandioses (Moonraker ou L'espion qui mémé) mais aussi Hans qui fait penser à Jaws (Kiel, pas Bruce), les piranhas appellent les requins et autres alligators plus récents, la capsule spatiale qui avale les engins , c'est aussi L'espion qui m'aimait. Gilbert aurait)il refait à son gout on ne vit que deux fois dix ans plus tard? Il y a aussi une ou deux scènes qui m'ont fait penser à Tomorrow never dies (je sais plus à quel moment). Enfin bref. C'est du grand spectacle qui a juste un peu oublié en route de raconter une histoire. Peut-être fallait-il en balancer un maximum à l'écran pour faire oublier un scénario peu interessant?
On sent la patte de Peter Hunt dans la poursuite en voiture et les scènes de bagarres. Montage sec, plans rapides, qui annonce OHMSS - voir la séquence prégénérique, identique en style.
Vu sur le BD de la Box Française. Un scan 4k a été opéré et ça se voit. les gros plans sur Charles Gray sont totalement bluffants de précision, de détails, d niveaux de couleurs

Le mixage DTS HD MA 5.1 fonctionne très bien, ne donnant aucun signe de spatialisation superficielle, bien au contraire! Un vrai plaisir audiophile, aussi bien la musique de Barry (un très beau thème) que les effets sonores, entre explosions -la scène finale, exceptionnelle de ce point- ety atmosphères des iles.
pas encore vu les bonus.