Revu sur le Z1 anchor Bay (sans 16/9e...) et en 5.1.
Toujours plaisant à revoir, même avec les défauts pointés par tous. On sent que Disney hésite sur le ton à donner. Tantot la nostalgie des matinées SF des années 50 (ça ressemble à un update de Planète Interdite), une revisitation du mythe du Capitaine Nemo. En y ajoutant des effets post star wars (le mignon robot Vincent), mais le méchant Maximilien et ses pinces tournantes
, une scène assez "choquante" eu égard au ton général du film, assez naïf. Quelques idées mal exploitées - la perception extra-sensorielle d'Yvette Mimieux avec les robots-, l'anthropomorphisme cher à Disney transposé chez les robots.
Maintenant, je me suis dit tout le long du film "quel dommage de ne pas l'avoir vu sur grand écran - et à fortiori en 70mm et 6 pistes magnétiques". Quels spectacle! Les maquettes de Peter Ellenshaw sont sublimes et font encore largement illusion aujourd'hui. Il y a bien quelques mattes et transparences qui laissent à désirer, mais tellement peu au regard du soin apporté à l'ensemble. Les scènes spatiales sont parfois hypnotiques, tout particulièrement la plongée dans le Trou Noir - avec de très bonnes trouvailles visuelles. Le premier plan post-Trou Noir avec le travelling arrière depuis le robot sur la montagne au pied du lac de feu, est d'une étrangeté surprenante! Par contre, après, c'est juste n'importe quoi et pontifiant
Mais c'est le travail sur les décors absolument soptueux qui vaut aussi le détour. Gary Nelson fait vraiment preuve de flair visuel à cet égard. On sent que tout a été construit pour un format Scope (le film a été tourné en Technovision) : ampleur, profondeur de champ, positionnement des acteurs dans le décor : une mise en valeur de chaque instant.
Dommage que le sacteurs n'aient pas grand chose à faire - et Borgnine, cette vieille baderne réac, déjà obèse et ayant du mal à courir, est assez insupportable en ronchon donneur de leçon. un rôle dont il aura du mal à se départir sur les trente dernières années.
A noter que tout cela sent vraiment Event Horizon (dont la notion est prononcée à deux reprises dans le film!), je ne m'en étais jamais aperçu.
Mais bon, pour peu qu'on ait envie de se laisser entrainer dans un récit de SF "old school", via la musique "zero gravity" de John Barry et malgré la Disneyerie opulente, je me suis plu à revoir ce film parfois assez spectaculaire (la pluie de météorites, gratuite, mais splendide !), avec un petit grain de nostalgie.
Un bon Blu Ray, vite!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?