Mais quelle bouse

un DTV tourné en Serbie à grands renforts de fric injecté par paramount et les réseaux de Sam Raimi pour donner un croisement entre Bait (mêmes scènes de bébêtes dans une supérette noyée de flotte, entre autres) et... Pluie d'Enfer, qui pompe et croise honteusement les deux scenarii. Ca commence d'ailleurs par une scène quasi identique de Pluie d'Enfer, après un prégénérique qui focalise sur les nageuses en maillot de bain.
Pourquoi?
Parce que.
non seulement le scénario est en pilotage automatique à base de trauma, culpabilité, grand moment d'explication papa/fifille au pic du danger, sacrifice, fausse mort, gnagngna... mais n'arrive en aucune manière à tenir la barre des 88mn sur deux personnages. Donc adjonction de silhouettes (j'ose à peine parler de seconds rôles) inutiles, sans relief, sans intérêt qui font office de chair à pâté pour offrir au spectateur son quota de cadavres déchirés par les crocs. Et un final qui reprend aussi des éléments déjà pondus dans Sharknado 2, et le final sur le toit, identique à Pluie d'Enfer. Même progression (sauf que les pillards crèvent, on va rester moral, quand même). Ah et le chien, aussi. Important pour l'identification et l'attachement sentimental.
Reste les crocs, plutôt bien animés. On est à des années lumières es Crocodiles de nu Image, mais c'est efficace. Le numérique de la tempête, c'est bof bo f. C'est gore quand il faut, mais ça reste relativement soft.
La première attaque intervient au bout de 20mn, donc spamal mais après, je n'ai fait que regarder ma montre, tellement tout est plié d'avance. Ca finit d'ailleurs très, très vite car il faut plier les gaules. Aja filme du vide efficace, mais du vide. Toujours rien d'original en vue.
Comme le film s'est rentabilisé, et que Raimi est derrière tout cela, je pressens comme des suites en dtv pointer le bout de leur nez.
Poubelle.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?