C'est par hasard, à la suite d'un banal accident de la circulation, que la police de Chicago retrouve la piste de Mark Roberts, recherché pour un double meurtre. Le prévenu est placé sous la garde de l'US Marshal Samuel Gerard pour être extradé par avion sur New York avec une vingtaine de prisonniers. Au cours du vol, un détenu s'empare d'une arme et tire sur Robert. Il rate son objectif et pulverise un hublot. C'est le crash. L'appareil termine sa course dans l'Ohio. Une fois l'épave évacuée, le marshal découvre que Roberts a disparu....

De mémoire, cet US Marshals n’avait emballé ni la critique ni les spectateurs à sa sortie, soldant ainsi le compte de la possible franchise qu’il laissait envisager. Un sort immérité à mon goût, car le film n’a franchement pas à rougir face à son modèle. A condition bien sûr d’apprécier le cinéma viril hollywoodien très premier degré, sans aucune ambiguïté dans le discours, peuplé de personnages entiers, on passe un très bon moment. La réalisation de Stuart Baird ne renouvèle certes pas le cinéma d’action de son époque, mais c’est indéniable du boulot de pro, très efficace. En matière d’action spectaculaire, le film se paye par ailleurs le luxe sur surpasser la séquence du déraillement de train du premier film, proposant cette fois un crash d’avion à rebondissement rudement bien exécuté, à l’ancienne, avec emploi de plusieurs maquettes, de quelques discrets effets visuels et d’une véritable carcasse d’avion.
Niveau interprétation, à l’exception notable de Robert Downey Jr., qui a vraiment l’air ailleurs par moment, tout le monde s’applique, joue le jeu à fond derrière un Tommy Lee Jones « solid as a rock ». Dans le même état d’esprit, la zique de Goldsmith donne dans l’action musicale méchamment burnée. P’être bien l’une des ses meilleures partoches de la décennie 90, avec celle de Bad Girls …
Seule bémol là dedans, situé du côté du scénario : alors que le récit entretient tout du long correctement tension et suspense, la séquence de confrontation finale entre Lee Jones et le bad guy de l’histoire tombe totalement à plat, flinguée par la consternante bêtise de ce dernier.
Néanmoins, une très plaisante revoyure en ce qui me concerne. Vu sur le DVD Zone 2 « Edition spéciale » sorti en 1999. Un disque double face, proposant en suppléments un petit doc assez intéressant, intitulé « Anatomie d’un crash », qui revient sur la réalisation de la scène de l’accident d’avion. Quelques sommaires biographie des principaux intervenants du film complètent ce volet bonus.