Sex Express Coffee - Oscar Gonzalez (2010)

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Superwonderscope
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Sex Express Coffee - Oscar Gonzalez (2010)

Message par Superwonderscope »

Après avoir découvert un cadavre démembré dans un réfrigérateur à qui il manque tête et pieds, un inspecteur de police (Plutarco Haza) se trouve à l'intersection d'un autre cas, à savoir un prédateur sexuel qui infecte délibérément ses partenaires avec le VIH. Tous étant "recrutés" à travers une chat room d'un site nommé Sex express Coffee.

Thriller mexicain (dont une partie du sujet fait penser au redoutable Hidden Rage avec Deborah Shelton) au budget relativement absent, mais qui réussit à développer un certain malaise, développant deux histoires parallèles qui finiront, inévitablement , par se rejoindre au final. Le prédateur sexuel en question s'est fait lui même infecté à son insu par le virus et agit en vengeance, obsédé par la douleur, à l'image de Saint Sébastien, dont sa maison regorge de représentation picturales.

L'inspecteur retrouve des photos prises qui se révèlent être celles des victimes du prédateur, droguées et violées. Dès lors, Il devient assez rapidement devinable que
Spoiler : :
le cadavre démembré est celui du prédateur
et renvoie quelque peu à une version trafiquée du Image. Le récit est en fait construit sur trois niveaux de registre temporel, mêlant plusieurs passés et présent, et se focalisant sur une des victimes comme fil rouge.

C'est strictement fonctionnel d'un point de vue cinéma, tourné en DV, mais pour un film mexicain (abusivement présenté comme un "giallo mexicain" sur la jaquette), le sujet est assez pointu et quelque peu "brulant". Quota de chair masculine, tout en restant très soft mais filmé comme un téléfilm M6 de fin de soirée. Pas de nudité frontale pour ceux qui auraient peur :D . Dommage pour le rendu visuel, ça manque de budget ça se voit. Le final, est un peu à l'image du film, quelque peu brutal mais manquant sa cible. Trop cheap, aux acteurs manquant de moyens.
Honnête mais dispensable, même si le scénario tente des thématiques intéressantes sur la douleur et le plaisir, culminant avec
Spoiler : :
martyre infligé au prédateur qui finira comme son obsession, et donc découpé en morceaux
et dont
Spoiler : :
le meurtre restera impuni
. Amoral, là aussi impensable dans un film US, à de très très rares exceptions...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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