le lien du film :
http://www.lionpictures.it/trasgredire/1.htm
Ensuite le film. Joliment photographié, pépé Brass soigne ses cadrages. On sent vraiment l'amoureux de la belle image, des couleurs soigneusement choisies, des décors baroques et propres aux accouplements & autres attouchements les plus tendus.
Côté érotisme, je dois reconnaitre que c'est en effet très beau. certaines scènes deviennent quasi surréalistes (celle du masseur noir).
la sexualité est y dominée par le choix des femmes et non celui des hommes. les hommes sont en effet réduits à des pantins un peu idiots (voire carrément bovins dans la scène de la fete chez Moira).
Le côté "je te touche tout le temps et partout" n'est pas très réaliste dans certaines scènes (notamment entre Moira et Carla, cela devient ridicule).
L'obsession de Tinto Brass pour le postérieur féminin se voit sur tout l'écran : il y a au moins un plan de cul toutes les deux minutes (ça en devient d'ailleurs un peu lassant au bout d'une heure, ceci dit). Ceci dit (et bien sur ça n'engage que moi




Pas de scènes X, of course. On reste à la lisière.
Côté scénario, c'est la panne. Un vague argument (la jeune vénitienne Carla démangae à Londres et attend son Matteo qui devient jaloux comme un tigre après avoir découvert une photo et des lettres compromettantes) sert d'alibi à une débauche de sexe et de dialogues d'un creux monumental...Sans compter des flashs backs qui alourdissent le tout (mais qui mène le métrage aux 90 mn d'usage). Mais c'est le visuel qui l'emporte, même si on se fait un peut chier pendant les scènes de blabla.
Dans le dernier flash back, Tinto Brass cède à l'autocitation un peu grossière, carla et matteo sortant d'une séance de La Clé et Carla indique qu'elle a été "très excitée" par le film. ce qui suit est un coït urbain en pleine rue avec un inconnu. Un inconnu vous sort sa bite? C'est l'effet magique "la Clé"

Sinon, la scène où pépé Tinto tripote son héroïne, c'est quand même limite et pas très bandant...pervers pépère obèse fumant son gros cigare...un peu gerboulade

Sinon, c'est joli à regarder, la musique de Pino Donaggio est enjouée, vive -il a du triquer comme une bete devant le film, ça se sent-. les scènes du parc (très symbolique d'une harmonie amoureuse généralisée) sont gentilment coquines. une célébration de l'amour décomplexé mais qui ne va pas plus loin que cela.