Halloween Ends - David Gordon Green (2022)

[dario carpenter]

5/10 sur IMDB. C’est rare d’être aussi bas les premières semaines de la sortie…

Les critiques dans la presse française sont en tout cas plutôt élogieuses, que ce soit Mad Movies ou Télérama:

[Manolito]

Je ne peux hélas que me joindre au choeur des lamentations concernant cet incroyable "Halloween Ends" qui ferait passer l'effroyable "Halloween Kills" pour une relative réussite !

Nous nous rappelons que ce dernier se terminait sur une fin ouverte, avec un Michael Myers en pleine forme, et une confrontation avec Laurie Strode qui allait arriver pour terminer la nuit d'Halloween amorcée dans "Halloween" 2018.

Et alors même qu'il nous a été expliqué que "Halloween Kills" et "Halloween Ends" ont été créés simultanément, "Halloween Ends" fait comme si cette fin de "Halloween Kills" n'avait jamais existée ! Laurie Strode a été faire une thérapie et va bien mieux, nous sommes quatre ans plus tard, Michael Myers a survécu très diminué en sa cachant au fond d'un trou littéralement.

Non seulement David Gordon Greene tourne alors le dos aux éventuels amateurs de ses deux précédents films, mais il semble aussi totalement se désintéresser d'Halloween en général et de Michael Myers en particulier. Voire de l'idée de slasher tout simplement.

Il se livre au toujours très délicat exercice du passage de baton entre deux personnages dans une saga, avec ici l'émergence d'un nouveau tueur. Il en ressort un film "psychologique" particulièrement raté où les alchimies entre les personnages sont très mal écrites (entre Corey et Allyson, histoire d'amour toujours plus improbable comme l'intrigue avance ; et surtout entre Corey et Michael, relation opaque qui détruit totalement le personnage de Michael Myers).

On a l'impression qu'un scénario sans rapport avec "Halloween" a été adapté à la série dans l'urgence et rafistolé, comme au temps des "Hellraiser" de Rick Bota. C'est horriblement mal joué, très mal écrit, mal filmé, mal pensé, mal mixé (son horrible et fatigant), décevant à tous les points de vue (cf. les spectateurs se barraient en nombre avant la fin dans la salle où je l'ai vu). "Halloween Ends" n'est ni un slasher, ni un film d'horreur psychologique, ni rien en fait. Il évoque surtout un film amateur indépendant, conçu au rabais par des gens n'ayant aucune idée de ce qui fait la réussite d'un film d'horreur. Un naufrage !

Vu à l'UGC Ciné Cité la Défense.

[alf]

[antropophagus]

C'est le néant total : histoire mal écrite, personnages insipides comme jamais, acteurs médiocres, le film semble être un assemblage bancal de bouts d'idées collés les uns aux autres. Le discours sur le mal est ridicule et simpliste, avec une volonté non assumée de partir dans une direction différente tout en alignant les clichés.

Le seul atout d’Halloween Kills était sa générosité au niveau du gore, avec des meurtres nombreux et violents. On cherche encore le moindre intérêt à celui-ci ! Cette trilogie de triste mémoire m’aura juste donné envie de revoir le remake de Rob Zombie et sa suite. Ces derniers, auxquels on peut reprocher des trucs, apportaient quelque chose de nouveau grâce à la vision et l’univers de leur créateur, qu'on aime ou pas.

Réalisé par des tâcherons prétentieux, qui, de toute évidence, n’en avaient rien à foutre du matériel d'origine, cet Halloween Ends est peut-être le pire film de la saga, il fallait le faire.

Tel le Michael Myers du film, on leur souhaite de finir dans les égouts (de l’industrie) !