Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

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Dragonball
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Hunter's blood de Robert C. Hughes (1987)

Message par Dragonball »

Hunter's blood


Image


Un groupe de citadins frimeurs et arrogants s'en va cahsser au fin fond de la fôret. Là bas, ils ne tardent pas à tomber sur une bande de braconiers completement dégénérés.

La plupart des survivals des années 80 découlent de 2 souches assez distincts :

- "Massacre à la tronçoneuse", et ses jeunes traqués par une familles de dégénérés à l'iconographie à la limite du fantastique.

- "Délivrance" et ses citadins traqués par des rednecks cosanguins aux fantasmes zoophiles !

"Hunters blood" (connue en France sous le titre de la chasse sanglante, titre qu'il partage avec un autre survival néanmoins totalement différent) se situe plutôt dans cette seconde catégorie de survials, le film restant très classique au niveau du look de ses protagonistes et des situations décrite.

C'est cependant un sympathique petit survival, pas aussi tendu que délivrance évidement, mais réservant tout de même son petit lot des péripéthies glauques et d'images choques avec quelques effets gore à l'appuit, dont particulièrement, tout aussi dégeu que finalement rigolo ! :)
Quelques gueule connu dchez les méchants, on particuliers un gros lard en salopette qu'il me semble avoir déjà quelques part (peut êtredans "V" ou "Total recall") et Billy Drago, une sale gueule ayant joué dans moult films de kickboxing et autres séries Z Madxaviennes, mais surtout dans "Les incorruptibles".

Bref, un petit survial sympa, qui sens bon la fôret aux arbres maculés de sang frais ! :)
jason13thh
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Message par jason13thh »

Vraiment un bon survival content que tu en parles Dragon Ball, je l'ai en vhs et c'est assez fun je dois dire.

Ok on peut pas dire que ce soit très original mais cela reste plaisant à regarder et on ne s'ennuie pas de plus il y'a quelques effets gores bienvenus.
Le casting est très bon, rien que pour la tronche de Billy Drago ça vaut la peine, à noter la présence de Kim Delaney au générique (CSI Miami, NY PD Blues) même si c'est dans un petit rôle.

Le look des rednecks est tout à fait classique mais ils vraiment dangereux et ne plaisantent pas avec les avertissements classiques du genre: c'est notre terre si vous vous barrez pas il va vous arriver des bricoles.

C'est aussi bien filmé pour un survival, bonne dynamique et bonne utilisation de la caméra.
carpe diem
eric draven
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Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par eric draven »

Repos pour Eric, point de circonsisions barbares au burin sur garconnet hurlant, point de vagin cousu, point d'étron sortant d'anus gourmands ou de viols complaisants pour voyeurs pervers.. juste une petite promenade en foret cette semaine avant de sortir une Dravennerie de ma hotte magique.. :-D

Dans la lignée des films ayant plagié Deliverance, cette Chasse sanglante fait bien pâle figure. Distribué en vidéo chez nous sous cet alléchant titre, Hunter's blood risque de décevoir un public avide de sensations fortes.
Au malaise qu'avait pu engendrer le film de Boorman se substitue ici un doux ennui heureusement ponctué de crises de rire.

Le scénario est classique. On y retrouve 5 amis partis pour le week end dans les profondeur des bois afin de chasser dans une contrée sauvage de l'Amérique profonde. Ce n'est pas du gibier qu'ils vont trouver mais une tribu de sauvages vivant reclus et vivant de contrebande et traffic de viande. Face à ces brutes, ils vont devoir lutter pour survivre.

Interessant certes même si guère novateur mais au vu du résultat, on peut se demander quels étaient les objectifs du réalisateur qui a aucun moment ne semble se prendre au sérieux. Il est même difficile arrivé à un certain point de trouver des qualités au film.

La 1ere des choses aurait été de trouver un lieu crédible, propice à engendrer un sentiment d'etouffement, de peur, une nature sauvage capable d'abriter cette tribu d'attardés. C'est dans une clairière que Hughes pose ses protagonistes, plus proche du bois champêtre dominical que des forêts denses et touffues des régions reculées de cette Amérique.

Ce décor buccolique qui prend par instant des allures de pré se marie très bien avec nos amis chasseurs que le réalisateur tente en vain de nous rendre sympathiques tant il nous les présente comme des personnages ridicules et surtout enervants.
Nos 5 gaillards, quadragénaires et quinquagénaires vaillants, se revèlent très vite être une bande de joyeux potaches tout droit sortis d'une teen comedie. Comment en effet ne pas être pris d'hilarité face à leurs jeux de collégiens dont les passe-temps sont de s'allumer des joints en parlant de leur libido tout en écoutant la radio poussée à fond quand ils ne se battent pas comme des chiffonniers pour quelques pécatilles digne d'enfants de maternelle. On attend autre chose de tels personnages supposés adultes et responsables, redoutables chasseurs du week-end!
Cela devient insupportable d'autant plus que leur bêtise n'a d'égale que l'incohérence de leur comportement et la vacuité des dialogues.

La tribu réputée comme d'ignobles bêtes sauvages n'est guère mieux présentée. On frise le n'importe quoi tandis que le spectateur frise .
Hughes nous montre une poignée de méchants à la limite de la caricature. Choisir des acteurs à gueule plutôt imposants n'est pas un critère d'effroi encore moins quand ceux ci ne savent que grimacer en s'auto-parodiant.

Si seulement on pouvait se raccrocher aux scènes d'action mais une fois de plus, déception: il ne se passe rien durant 90mn et cette chasse sanglante n'est guère plus mouvementée qu'une chasse aux papillons. :mrgreen:
On parle beaucoup pour pas grand chose et les rares séquences d'action tombent rigoureusement à plat sous la direction molassonne de Hughes.

La scéne avec les redneck et la pute fantasmant sur Bruce Springsteen (!!!! :lol: ) dans un bar miteux est digne des Guignols tandis que les rares moments de chasse à l'homme sont d'une totale ineptie.
La scène où nos redoutables brutes reniflent l'air en déblatérant quelques futilités ne s'apercoivent même pas que nos pauvres héros sont tapis à leurs pieds sous.. un fraisier :shock: :lol: prés d'un arbre rachtique illustre l'étendue du désastre!! :?

On oubliera la parfaite incohérence du scénario, la bêtise ou l'inutilité de certains protagonistes ( la copine d'un des chasseurs aussi futée qu'un nouveau-né dont la seule utilité ici est d'incarner l'indispensable personnage féminin et donc voir un sein) et surtout ce final étonnant arrivant comme un cheveu sur la soupe, un peu comme si le scénariste avait été en manque d'inspiration.
On retrouve ainsi 2 de nos amis montant à bord d'un train (!!!! :shock: ) dans lequel on retrouve le reste des survivants qu'on avait oublié au milieu des fraisiers :roll: !!! A un certain point, on ne cherche plus à comprendre mais on aurait aimé qu'on nous explique comment blessés mortellement, ils ont pu monter dans ce train en marche en pleine foret!!
Tout est bien qui finit bien! :roll:
De ce rigolo marasme boisé, on ne retiendra qu'une seule scène: la décapatition plutôt gore et fort explicite d'un garde-chasse.

Le casting est à l'image de la plaisanterie. On retrouve donc l'oeil torve de Joey Travolta, le petit frère du désormais obèse et chauve John du même nom :lol: dont on aura tout de même une vision en slip blanc puis nu (si! si! sous sa serviette de bain!! :mrgreen: ) dans le rôle du couard de service, Clu Gulager, Sam Bottoms, Billy Drago et Ken Swofford.

Si nos 5 balourds se demandent comment survivre face à leurs agresseurs, le spectateur lui se demandera comment survivre au ridicule de cette chasse qui de sanglante n'a que le titre français!!

Le corbeau qui adore chasser le mignon a l'ombre des forets :@
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Calibre 12
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Re: Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par Calibre 12 »

eric draven a écrit :La scéne avec les redneck et la pute fantasmant sur Bruce Springsteen (!!!! :lol: ) dans un bar miteux est digne des Guignols
je risque de ne jamais voir ce film mais juste par curiosité, sur Springsteen ils fantasment comment ? en écoutant un morceau ? sur un poster ? dans la conversation ?
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Re: Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par eric draven »

La catin, vulgaire, torve, comme on les adore, une bière à la main, est une fan de Sprigsteen.. Amerique profonde oblige, Hughes n'a guère trouver mieux pour caricaturiser le redneck moyen... Lorsqu'elle apprend que notre bon Joey Travolta a été marié à la soeur du Boss :shock: :shock: ( un beau mensonge pour éviter de se faire défigurer à coups de gourdin par un ventripotent et édenté autochtone dans ce bar miteux), voilà que notre Marie-couche-toi-là se met a fantsamer et désire tout savoir sur la vie sexuelle du Boss que lui raconte le bon Joey..
Et il raconte mieux qu'une page de Closer en plus!!
Mais la catin n'est pas folle.. lorsqu'elle se rend compte qu'il se moque d'elle et la prend pour l'oie qu'elle est, elle n'est pas contente et jure comme une ferailleuse de Montmartre.. vite soutenue par nos autochtones tout aussi furieux..
C'est donc notre papy chasseur qui, d'une cascade digne de Navarro, c'est à dire, un demi tour sur lui même en un quasi ralenti arthrosé, va rattraper la situation avec son petit canif et trois menaces rigolotes doublées en francais par un comédien qui semble avoir abusé de biourbon.. On le comprend!!

Une scéne d'anthologie digne de la Nuit excentrique!!

La VHS Francaise:

Image
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Re: Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par Calibre 12 »

Ca donne envie en tout cas ! le fan de springsteen que je suis dormira mieux informé ce soir. Danke schoen mein freund.
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Re: Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par eric draven »

Calibre 12 a écrit :Ca donne envie en tout cas ! le fan de springsteen que je suis dormira mieux informé ce soir. Danke schoen mein freund.
C'est sur qu'en voyant le film (Tvfilm?) tu vas.. bien dormir!! :mrgreen: :lol: En relisant le petit post de l'ami Dragon, je me demande comment il a pu trouver cette fadeur sympathique et surtout musclée.. Rigolote par contre, ca oui!!
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bluesoul
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Re: Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par bluesoul »

Un groupe de citadins parties a la campagne pour chasser le daim croisent le chemin d’un groupe de sanglants braconniers recherches par les garde-chasses de la region. De menaces en escarmouches, l’affrontement devient tres vite meurtrier…

Commencant le coeur de son recit avec une recontre du troisieme type entre les citadins mis en vedettes et les “rednecks” du coin, le film inquiete, car si les bouseux de la region semblent “menacants” a nos heros, au spectateurs, ils semblent plutot “ridicules”. Tres lointaine semble la parente entre les habitants des contrees reculees realistes—et meurtriers de Delivrance (1972) ou encore les degeneres de films plus extremes tels The Hills have Eyes (1977).

Heureusement, tres vite le film recalibre sont histoire et decide de mettre en vedettes d’autres—et nettement plus sinistres “ploucs”. C’est ainsi, que le metrage commence reellement a partir de…sa moitie.

Et c’est ainsi, que le metrage devoile ce qui est en fait l’un de ses plus grands defauts; son rythme.

Il faut noter a ce titre, que la carriere du realisateur; Robert C. Hughes (Memorial valley Massacre (1988), Zadar! Cow from Hell (1989), Down the Drain (1990) ), n’a ete ni longue, ni glorieuse, tout comme d’ailleurs celles des deux scenaristes du film.

Le recit, standard pour le sous-genre qu’est le survival-redneck, reste en fait tres en-deca de ce que peut attendre l’amateur, la faute a une realisation plutot molassonne et telefilmesque—la derniere impression etant rehaussee par le casting surtout connu des telephages.

Un autre aspect assez decevant, etant que le realisateur ne parvient jamais a vraiment immerger le spectateur dans “sa” nature, car ayant du mal a la mettre en valeur. L’on est loin de l’efficacite plastique d’un Deliverance (1972), metre-etalon en la matiere, ou meme de la gestion cinematographique de l’environnement dans Rituals (1977).

Si le film dans son dernier tiers se “reveille” enfin et propose un peu de cruaute, l’on reste de nouveau en-deca des autres metrages dans le genre.

Cote gestion du suspense, et si les reactions des personnages restent plutot credibles, comme dans un Trapped (1982), l’on reste moins pris dans le film, de nouveau a cause de la realisation simpliste et assez lente de Hughes. L’idee de par example mettre hors-jeu son personnage le plus “macho” laisse perplexe, tout autant d’ailleurs que de faire intervenir la petite amie / epouse de l’un des protagonistes dans ce qui se voulait initialement(?) un film “virile”…

Au niveau des idees, l’impression initiale laissee par les personnages principaux, obnubiles par “leur” chasse et de la sauvagerie des braconniers, fesant penser a une dimension “ecologique” dans son propos, est tres vite evacuee pour une chasse a l’homme et une contre-chasse tres routiniere ou le realisateur semble presque chercher a se distancier des effets sanglants qu’il propose(!).

C’est d’autant plus dommage que le casting restait interessant, proposant notamment Sam Bottoms (Savages TV (1974), The Outlaw Josey Wales (1976), Seabiscuit (2003) ) et Clu Culager (The Return of the Living Dead (1985), A Nightmare on Elm Street 2 (1985) ) Feast (2005) ), Culager remportant largement la main dans son role de “Tough Guy” urbain.

Bref, dans le genre, un film tres mineur et laisser aux seuls inconditionnels des balades sanglantes en rase-campagne.

Hunter’s Blood: 2.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
japi
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Re: Chasse sanglante- R.C Hughes- 1986

Message par japi »

Le film n'existe qu'en VHS, version française, format 4/3.
Pas l'idéal, mais avec un petit écran, ça passe.
Je ne connaissais pas ce film, c'est un ami qui me l'a proposé.

Une découverte plutôt agréable.
C'est survival convenu qui possède néanmoins des scènes efficaces, et des moments horrifiques réussies.
Le rythme est un peu en dent de scie.
Il a des ellipses assez curieuses, et le temps est vraiment mal géré.
Mais on passe un bon moment devant ce film, une opposition classique entre chasseurs urbains et ruraux contrebandiers sauvages.
Les acteurs sont plutôt convaincants, on remarquera Clu Gulager et Billy Drago.
Hunter's Blood est un film intéressant malgré ses défauts.
Dommage qu'il soit tombé dans l'oubli, et qu'on ne puisse pas avoir une meilleure édition.
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