Une fois de plus, un film qui nous vient du Nord (Islande, Suède) - nouvelle terre d'une vague fantastique -, et qui se montre très original dans son traitement.*
Je l'ai découvert lors de la 14ème édition du FEFFS, en 2021 - en compétition avec le norvégien
The Innocents de Eskil Vogt - (lien de la fiche :
https://strasbourgfestival.com/lamb/) où il était présenté comme suit :
Dans la lande islandaise, un couple d’éleveurs de moutons mène une vie paisible. Seule manque à leur bonheur la présence d’un enfant. Lorsqu’ils mettent bas un agneau, ils réalisent que celui-ci pourrait combler leurs attentes. Leur quotidien est rapidement bouleversé par l’arrivée d’un frère instable.
Premier long-métrage d’une maîtrise tétanisante, Lamb
est un drame familial nourri des mythologies nordiques. Les paysages embrumés de l’Islande suffisent à générer un trouble largement amplifié par le détour très fantastique du récit. Cette œuvre originale marque la naissance d’un cinéaste passionnant.
A noter : les deux films nordiques cités s'étaient partagés les 1ers prix : Mention spéciale du jury pour
Lamb, tandis que
The Innocents raflait l'Octopus d'or et le Prix du public.
Dans le premier quart d'heure, on suit le quotidien rude d'un couple taiseux - je crois qu'il n'y a pas un seul dialogue entre eux - d'éleveurs de moutons dans un paysage désertique de lande islandaise. Une nuit, quelque chose survient dans la bergerie qui affole les bêtes. Quelques temps après, c'est le choc pour le couple de bergers, lorsqu'une brebis met bas - on le voit sur l'affiche, donc ce n'est pas tant un spoil - d'un hybride mi-humanoïde mi-mouton. Le couple ayant perdu un enfant, ils s'emparent de celui-ci qu'ils choient comme le leur, le prénommant Ada.
Si l'événement est des plus incongru, fort est de dire que ça passe très bien à l'écran. Les parents qui protègent leur secret, le couple qui se retrouve autour de cet enfant... jusqu'à l'irruption du frère.
Une scène marquante : la confrontation entre la mère légitime et la mère d'adoption de la petite.
Le seul bémol que j'ai est pour la fin