
Beau, un citadin extrêmement anxieux, doit rejoindre sa mère en avion. Mais une série de catastrophes absurdes s'abattent sur lui...
Après le chef-d'oeuvre "Hérédité" et le plus discutable "Midsommar", Aris Aster fait son retour en s'éloignant du film d'horreur pour partir vers une comédie psychanalytique teintée de conte de fée et d'angoisse.
La première partie en ville est intéressantes, très bien faite et inventive en terme de cinéma (comme tout le film d'ailleurs), reflétant le quotidien terrible d'un grand paranoïaque dans une ville délirante. On peut aussi y voir un personnage se débattant pour avancer dans le vie en se confrontant à ses multiples pensées négatives.
Et puis après cette première heure... ça ne va plus, on part dans des situations psychanalytiques lourdes et datées, les scènes s'étirent, se répètent, plus d'une heure de métrage aurait pu être évacuée sans changer ce qu'Ari Aster veut nous raconter. Comme "Midsommar", "Beau Is Afraid" dure clairement une bonne heure de trop.
Les acteurs, les décors, la photo et les idées de cinéma sont au top, mais Ari Aster paraît trop gourmand, se disperse, jusqu'à un final carrément réminiscent de "Pink Floyd The Wall" qui arrive trop tard, le spectateur étant largué depuis longtemps. Joaquin Phoenix est admirable, mais son personnage s'avère vite monotone, geignard, de moins en moins attachant.
Cette première tentative d'Aster de séloigner du cinéma d'horreur stricto sensu s'avère donc un gros échec pour moi. Comme son film précédent, il nous montre un jeune artiste très talentueux, mais qui a besoin d'être canalisé.
Vu à l'UGC ciné cité les Halles.