je ne suis pas du tout client de l'univers de deux auteurs, mais pour une fois, le résultat s'élève au dessus du lot. J'avais profondément (ahah) détesté Deep House, Aux Yeux des vivants qui frisaient parfois l'indigence.
Ici, une ambiance polar noir campagnard - qui m'a toutefois fait furieusement penser à un autre film récent avec enquête sur enlèvement d'enfants à la clé en plein hiver, je ne me rappelle plus du titre... - avec un suspense plutôt bien élaboré. On est dans un territoire qui fait penser à Smilla's sensé of snow. Certes, il ne faut pas être trop regardant sur la logique et la crédibilité des réactions et autres retournements de situation. Mais la manière dont cela se déroule, la photo, le cadre... techniquement, c'est propre. la photo charbonneuse donne cette idée d'isolement, d'enfermement. A bien y réfléchir, c'est une constante chez eux.
Ce qui ne va pas : l'écriture, la direction d'acteurs. Une constante.
le sempiternel parallèle campagne/ville. Bouseux campagnards benets, violents (la séquence du pavillon, très drôle). Les flics locaux sont des incapables - de voir des enquêtes menées aussi péniblement, c'en est risible. On est parfois au bord du dessin animé tant tout est exagéré. Ca laisse certes des morceaux de pain à la Petit Poucet pour nos enquêteurs de la ville.
dès le début, Paul Hamy sonne faux. Ce personnage de gendarme, on y croit pas une seule seconde. Ca m'a mis d'ailleurs mis la pice à l'oreille dès le debut et mis par terre une partie du suspense, tout comme
.
Virginie ledoyen s'en sort relativement bien meme si pas à l'aise en policière, tout comme Sandrine Bonnaire dans un rôle court et inattendu - elle est quand même bien sacrifiée, la pauvre. C'est Malik Zidi qui sort son épingle du jeu. je venais de voir Gueules Noires et le personnage joué par Thomas Soliveres en est presque identique. Curieux.
Un moment confondant les deux problèmes : Ledoyen dans l'église qui découvre un vieux livre avec des inscriptions et qui finit par débiter des évidenceS. en une ligne de dialogue, le prêtre présent qui est fait suspect. Pourquoi? Parce que . ca ne sert à rien, c'est irrésolu et au bout du film, n'a mené nulle part.
Les dialogues... y'a des moments, je roulais des yeux devant le cote ampoulé et trop écrit. Les enfants jouent aussi très mal, alors de déclamer des dialogues aussi littéraires, ça ne colle pas du tout. Si je me souviens bien de The Deep House, c'était déjà le cas.
Les flash-backs.. purée, ils ne servent à rien et ralentissent la progression; c'est quand même le B.A BA.
La volonté de basculer dans le fantastique fonctionne assez bien, mais ça enfile des clichés à la perle. Et on est très très très loin de l'originalité des films espagnols, par exemple (Orphelinat, Intruders, etc.) - ce croisement avec une croyance populaire était pourtant une belle idée, mais le final, là aussi très cliché, fait pschiiit. Ca n'est finalement que
qui reste marquant. Ca fait quand même peu.
Il y a du gore (gratuit et au fond, inutile à l'histoire), une bonne tension générale, un final toutefois raté car sans enjeu, la photographie de Simon Roca. Ca fait comme une volonté de devenir pus mainstream avec quelques éclairs de violence méchante (l'attaque à la hache, très bien). Ca aurait pu être grand, c'en est que moyen. Mais vue toute leur filmo que je n'aime pas, c'en est pour moi leur meilleur.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?