Vertical Limit

[Machet]

je viens de revoir le dvd.
Le film file toujours autant de frissons.
J'entends ici et là que le scénario est con, simple, et les personnages caricaturaux...
Les relations entre les personnages sont plutôt bien tissées, la première scène fixe en 3 répliques les rapports frère-soeur-père. Les deux frères aussi, passablement agaçants, deviennent vite attachants.
Le personnage le plus intéressant est sans nul doute celui du vieux roublard, vaguement philosophe et alpiniste expert, à la recherche du corps de sa femme. Touchant ! Scott Glenn, impérial. Il a en effet des faux-airs de Robert Shaw dans Jaws. Alors oui ça va vite, peut-être trop pour y prêter attention et laisser monter suffisamment de dramaturgie.
Peut-être trop en surface pour être suffisamment en souffrance avec les personnages, mais je ne comprends pas les critiques du style : scénario simple = film con. Dans ce cas, Duel serait un film con ?
Autre point : c'est surtout un film d'aventure qui dépote grave. Avalanches, crevasses, falaise, tempête, explosions, hélicoptère, glissade, cordes qui craquent, etc. Ça n'arrête jamais. Le film remplit son contrat en terme d'aventure. Puis il y a ce plan, celui où le héros saute sur la falaise d'en face... idée de plan reprise dans le dernier Jason Bourne.
Martin Campbell a d'ailleurs retrouvé son sens du vertige dans la scène des grues, au début de Casino Royale (mais aussi la scène du pont dans The legend of Zorro).
Vertical Limit est à réhabiliter, en HD, avec du gros son. Il mérite !

[tomfincher]

Je pense qu'en HD, les FX en prennent un sacré coup. Certaines incrustations sont déjà limites en DVD.
Sinon, le film est une bombe, on ne le dira jamais assez.

[celia0]

Je rejoind les défenseurs du film. J'étais loin d'être fan de martin campbell après son horrible goldeneye. Ce film m'a bluffé par son rythme infernal qui enchaine les morceaux de bravoure. Je revois le film sans me lasser et je regrette de l'avoir loupé en salle. Cliffhanger avait un bon début mais le reste ne suivait pas. Vertical limit est excellent du début à la fin. Et l'utilisation de la nitroglycérine en hommage au salaire de la peur couronne le suspens.

[comte vonkrolock]

+1 UPPP !!!!

[Machet]

Revu en Bluray et c’est toujours aussi bon.

En 2000, c’est le début de la démocratisation pas toujours heureuse des effets numériques (comme le faucon qui ouvre le film par exemple - c’est dommage, son ombre suffisait à justifier ce grand mouvement de caméra. Mais il introduit le futur travail du héros : photographe pour National Geographic). Martin Campbell n’abuse pas trop de ces nouveaux outils et reste globalement sage, fabriquant son film avec une technologie éprouvée. C’est dans les vieux pots qu’on fait les bonnes confitures.

Alors évidemment il faut un peu se laisser faire et accepter les règles et l’esthétique Hollywoodienne d’alors (dont une grotte en studio un peu trop éclairée). Ce n’est pas forcément le réalisme qu’on vient chercher en regardant Vertical Limit. On court, on saute, on grimpe, tout ça à plus de 8000 mètres d’altitude, avec de la nitroglycérine dans le dos - pas de problème ! Yeah. C’est l’entertainment qui compte ici.

Si on accepte les règles du jeu donc, le spectacle est total, ambitieux, solide, reposant sur une intrigue et des personnages qui arrivent à exister avec peu de choses (le film est très bien écrit, on ne sent pas les 2h passer). Vertical Limit nous aspire dès le départ pour ne plus nous lâcher, enchaînant les morceaux de bravoure les uns après les autres.

Vivement un disque 4K HDR pour décupler la beauté de son 35mm !