
le mot anglais Cuckoo possède deux sens : le coucou, l'oiseau qui dépose ses oeufs dans le nid d'autres espèces, mais aussi tarée. C'est précisément là-dessus que ce thriller allemand va jouer, tant la sanité de l'héroïne est mise en question. La ,normalité apparente dévisse rapidement, avec un visuel qui va privilégier sur le scénario, très opaque. Pendant les deux tiers du films, les indices sont disséminés manière parcimonieuse - via un narratif avec des éléments bizarres. des scènes à la répétition hypnitque, l'image qui tremble dans le cadre et des éclairs de violence.
On y parle anglais, allemand, français et les personnages zooment tous de plus en plus vers quelque chose d'insensé - et le dernier tiers du film largue une grosse cargaison d'information et en devient frénétique.
On nage en pleine absurdité. mais avec un souci du détail qui part du principe que le spectateur est intelligent et qu'il remarquera le haut niveau de ces détails. Une brillante scène: la poursuite en vélo dans la nuit.Absurde sur le principe mais avec les détails qui sont precuationneusment alignés pour sa finalité (ce qui ne trouve une logique que dans le dernier quart du film).
Bref, si vous vous attendez à un spectacle facile d'accès, vous en aurez pour vos frais. Le rythme lancinant, les scènes nonsensiques (Dan Stevens qui joue de la flute devant la foret comme pour apple quelque chose

Le film paye ses hommages au Giallo, aussi, et avec des éléments qui rappellent Suspiria ( dont une des scènes nocturnes est une référence directe à la scène de fuite dans la foret au debut du film) et Phenomena. (i.e: Une jeune femme envoyée dans un lieu reculé qui découvre une vaste conspiration et évidemment, elle va être une victime en puissance). mais ce résumé simple est un fil rouge pour un formidable travail visuel, décor et qui arrive dans les eaux du body-horror. Deux intrigues s'entrecroisent pour ne faire qu'une.
Et Dan Stevens excelle dans cette cruauté arrogante qui fait surface graduellement.
C'est en fait vraiment taré, en bout de course! Pas parfait, mais indéniablement et violemment original, du aussi à l'actrice principale qui passe du sincèrement touchant (lorsqu'elle laisse des messages sur le répondeur de sa mère), au dérangeant - le coucou, c'est elle? - pour en faire comme un rituel de passage à l'âge adulte. mais surtout, du moins c'est que j'en ai compris, de l'importance au final de laisser faire les femmes ce qu'elles veulent die leur corps.
Car même si on a droit à une explication au final, on est en droit de se demander si, vraiment, on a bien compris. J'adore ce sentiment.