Le Sourire de la Hyène - Silvio Amadio (1973)

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Superwonderscope
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Le Sourire de la Hyène - Silvio Amadio (1973)

Message par Superwonderscope »

Giallo de Silvio Amadio qui poursuit sa petite exposition des moeurs bisexuelles de ses héroïnes. Après L'ile des Suédoises et Amuck, donc. Connu sous le titre anglais de Smile Before Death (pourquoi, là aussi, c'est un mystère)

Ici, la pulpeuse Rosalba Neri (déjà son interprète dans Alla Ricerca del Piacere/Amuck) face à Jenny Tamburi (aka Lucia della Robbia) . On y trouve aussi Hiram Keller et l'imperturbable Silvano tranquilli.

le film que j'ai vu était sur un support dvd-r d'une qualité poisseuse et griffée de partout mais vue la rareté du produit (copie d'une VHs sous-titrée en grec, je crois?) ce n'est pas très étonnant.

le film étant en Cromoscope 2.35:1 se voit à l'arrivée affublé d'un format avoisinant le 1.66:1 et d'une durée plus courte que prévue (probablement due à des jonctions de bobines coupées, recoupées et rerecoupées avec le temps)


Dans la lignée de Si Douces...Si Perverses(Le Sourire de la Hyène est un "sexy-Giallo"faisant la part belle à la nudité de l'héroïne, mettant au centre une relation lesbienne et réécrivant les Diaboliques d'Henri Georges Clouzot à la sauce 70's.

Ici, la jeune Lucia Della Robbia (devenue ensuite Jenny Tamburi) enlève ses frusques pour un oui ou pour un oui. Elle dit rarement non. Elle finit d'ailleurs, par son joli minois et ses airs de vierge effarouchée, par séduire sa belle-mère (jouée par la pulpeuse, volcanique et carnassière Rosalba Neri). La relation homosexuelle est, comme très souvent dans ce type de produits fortement teintée de jalousie, de séduction à tendance mortifère sous le coup du chantage.

Le film est plutot lent à démarrer mais trouve son rythme de croisière après les premiers rebondissements. L'explication de la première mort (gorge tranchée dans une chambre fermée à clé de l'intérieur) est ingénieuse et au diapason de ce que les cinéastes italiens de Gialli pouvaient imaginer : improbable et délirant. la fin, d'ailleurs, l'est tout aussi, se rapprochant plus du Laurel et Hardy que d'un thriller.

Sans grand intéret mais élégamment filmé, Le Sourire de la Hyène, parabole animalière faite pour raccrocher au wagon des titres WWg en vogue dans les gialli, fait référence à l'animal se nourissant uniquement des cadavres laissés après-coup par les prédateurs. Ce qui donne d'ailleurs la meilleure réplique du film :"Un cadavre, c'est comme des invités. Ils puent après trois jours."

La bande son de Roberto Pregadio oscille entre le jerk à vocalise pour le thème principal, et la scie violonisée pour le reste. On peu trouver un morceau de la musique sur une compil easy de chez DAGORED

Image


et sur Silvano Tranquilli :

http://www.antoniogenna.net/doppiaggio/ ... cistra.htm
Modifié en dernier par Superwonderscope le mer. nov. 10, 2004 4:55 pm, modifié 1 fois.
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Allan Theo
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Message par Allan Theo »

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Mouahahahahahahahahahahahahahahahah
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

retourne donc au Comoedia, toi :D
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Allan Theo
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Message par Allan Theo »

Superwonderscope a écrit :retourne donc au Comoedia, toi :D
C'est de ta faute, donc je me venge :twisted:
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Message par Superwonderscope »

Allan Theo a écrit :
Superwonderscope a écrit :retourne donc au Comoedia, toi :D
C'est de ta faute, donc je me venge :twisted:
:D j'attend de voir la gueule du ciné en question et leurs résultats en entrées. Et on se revoit en 2006 pour la fermeture :D

Pour l'instant, parlons cinéma :D
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Tubbytoast
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Message par Tubbytoast »

malheureux un complexe ciné ça attire du peuple mais pas le cinéphile/vore :(
eric draven
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Message par eric draven »

Vu hier et quelque peu décu par ce giallo dont j'atendais plus où comme d'accoutmée Amado étudie la bisexualité de ses protagonistes feminines.

Petite rectification déjà, le film date de 1971..

Malgré son titre argentesque, ce giallo plutot lent et monotone mais trés correctement filmé et mis en scéne est surtout un beau pretexte pour nous dévoiler la nudité de la toute jeune Jenny tamburi, modéle photographiée par la belle et plantureuse Rosalba Neri qui en est amoureuse.
La relation saphique est au coeur de cette aventure où se greffe un complot et une usurpation d'identité où celui qui croyait prendre se retrouve pris.
Pendant 3/4 heure, on assiste a des séances photos tres 70s entrecoupées d'un meurtre plutot graphique.. la 2eme partie du film plus vivante donne un peu de tonus à l'ensemble, on découvre un peu les motivations des personnages mais ce sourire reste pourtant trés anecdotique.

On admirera par contre la plastique nubile de Jenny tamburi et Rosalba Neri est tjs aussi imposante et sexy. Deux raisons pour ne pas passer à coté de cette hyène.. et la 3eme est la présence du divin Hiram Keller, peu présent d'ailleurs puisqu'il n'apparait qu'en fin de bande, Hiram, magnifique comme d'accoutumée...

Ne serait ce que pour ca, ce sourire traitre est à placer dans le rayon giallique de toute collection!! 8)


Et petite anecdote contée par Rosalba et jenny elles mêmes en souvenir d'Hiram.. Toutes deux n'arretaient pas de tenter de séduire Hiram et ne comprenaient pquoi le bel ephèbe restait de marbre devant leurs assauts.. C bien des années plus tard que Rosalba, fort décue de ne pas l'avoir accroché à son tableau de chasse, compris la raison.. Hiram était gay mais le cachait ds une italie encore peu prête à ce genre de révélation, jouant le jeu des ombres et lumières! :lol:

petite photo d'hiram tirée du film:

Image

ou Hiram chez Warhol:

Image
Modifié en dernier par eric draven le lun. sept. 04, 2006 1:59 pm, modifié 1 fois.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Haribo
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Message par Haribo »

eric draven a écrit :
petite photo d'hiram tirée du film:

Image

Super ! Je dois dire qu'on est scotché là :D
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

eric draven a écrit :
Petite rectification déjà, le film date de 1971..
Je ne pense pas.

Il est postérieur à Amuck/Alla Ricerca del Piacere (du même Amadio) tourné en 1971 et dont la première projection publique se fit en mars 1972. Cette Hyène fut tournée courant 1972 et sorti partiellement à travers l'Italie apparemment fin 1972 mais plus vraisemblablment en 1973
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eric draven
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Message par eric draven »

Superwonderscope a écrit :
eric draven a écrit :
Petite rectification déjà, le film date de 1971..
Je ne pense pas.

Il est postérieur à Amuck/Alla Ricerca del Piacere (du même Amadio) tourné en 1971 et dont la première projection publique se fit en mars 1972. Cette Hyène fut tournée courant 1972 et sorti partiellement à travers l'Italie apparemment fin 1972 mais plus vraisemblablment en 1973
Les dates semblent diverger sur ce film:
-mon livre sur le giallo le signale en 1971 tout comme la bio de Rosalba Neri, l'imdb en 1972 tout comme une interview de Jenny.. :?
Pour ma part, vu la tête et la dégaine d'Hiram, je le placerai egalement en 1972 ce que tes connaissances gialliques viendraient confirmer également.. mais bon.. qu'est ce qu'une année ds une vie humaine.. :roll: :lol:
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Message par Médusa Man »

Il sorriso della jena date de 1972 selon Marco Giusti dans son dizionerio dei film italiani, soit un an après Alla ricerca del piacere... A propos de Silvio Amadio, quelqu'un aurait son western (sorti en vidéo chez Master) parce que je suis preneur... :roll:
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japi
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Re: Le Sourire de la Hyène - Silvio Amadio (1973)

Message par japi »

Le Sourire de la Hyène, à classer dans le giallo machination est plutôt agréable.

Mais, après un bon début (le film commence fort d'emblée), il a tendance à s'enliser un peu à cause d'un rythme languissant, et du fait qu'il ne se passe pas grand chose.
Heureusement, l'intrigue s'améliore dans sa dernière partie jusqu'à une conclusion, en forme de morale ironique, qui s'avère satisfaisante.
L'intrigue tourne essentiellement autour de trois personnages assez troubles, interprétés par Rosalba Neri, Silvano Tranquilli et Jenny Tamburi.
Les deux premiers s'en sortent bien, je suis plus réservé sur la dernière, dont le rôle est aussi moins intéressant, et qui se retrouve dans de longuettes séances photos, prétexte à un érotisme poussif.
Les décors sont biens et c'est aussi bien mis en scène.

Il aurait fallu un scénario plus étoffé, moins de longueurs et de répétitions.
Malgré ces défauts, il est plaisant à suivre, et il reste de bons moments.
Le Chat qui fume a déjà sorti "A la recherche du plaisir" du même réalisateur et ce film se place un cran en dessous.

La copie est bonne, quelques fines rayures.
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