Nightmare Concert de Lucio Fulci (1990)

[Grenouille arrogante]

Réalisateur de films d'horreur, Lucio Fulci vit un véritable cauchemar. Poursuivi par les personnages de ses films et transporté dans les scènes les plus horribles, il croit devenir fou. Conscient de ses obsessions, il consulte un psychiatre qui pratique l'hypnose. Mais une succession de meurtres bien réels sont alors commis, et il devient de plus de plus difficile de démêler la fiction de la réalité.

J'ai vu ce film de Fulci en DVD la semaine dernière, et je n'en crois toujours pas mes yeux tellement c'était mauvais Une mise en scène pathétique, une lumière horrible digne des pire "Inspecteur Derrick", et une musique complètement pitoyable et ringarde (je faisais mieux sur mon synthé Casio quand j'avais 15 ans !). Mais le pire, c'est que le film semble vouloir donner dans le second degré et l'humour (Fulci se met en scène, qu'est-ce qu'il est malin ! ) mais en fait ne donne qu'une image pitoyable de son réalisateur qui se fourvoie dans le gore mal fait et les histoires sans queue ni tête. D'ailleurs il ne s'agit même pas d'une histoire ; il n'y a juste rien. RIEN.... Il se dégage une atmosphère tellement pathétique que le film m'a presque donné une impression de tristesse. J'étais triste, j'avais presque pitié pour les énergumènes qui se sont lancé dans ce navet absolu... C'est malsain, sans aucun intérêt, pas drôle, même au 100000ème degré je ne vois pas ce qu'on peut trouver de bien à ce film...
Décidément, ça confirme le peu de bien que je pense de Fulci. Franchement, ses meilleurs films (les 4 zombies) semblent plus un heureux hasard qu'un quelconque talent. Je trouve que ce mec est un vrai tacheron ; même son western, qui soit-disant est l'un de ses meilleurs film, je l'ai trouvé super faiblard... Je vois déjà d'ici les fans de Lucio m'incendier, mais là, après avoir vu ce "Nightmare Concert", ce n'est pas possible, c'est juste trop mauvais .
BREF, JE NE SUIS PAS UN FAN
D'ailleurs je le propose à la vente sur le site illico pour ceux qui le veulent. Allez hop !

[Manolito]

Un film torché à la va-comme-je-te-pousse en 16mm pour se débarasser d'un contrat, conçu en grandes parties de scènes repiquées dans d'autres films du catalogue du producteur. Forcément, c'est nul.

Mais surement pas représentatif de la filmo de Fulci, qui a signé d'autres choses très intéressantes (La longue nuit de l'exorcisme, L'emmurée vivante...).

Le test du DVD que j'avais fait sur le site :

http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=779

[eric draven]

Résumer la carriere de Fulci entamée dans les années 50 à ce film et ceux de bout de carrière est indecent.
Outre ses films de zombis, c'est une tres longue et belle carrière ponctuée de chef d'oeuvres: Le venin de la peur, Perversion story, Beatrice cenci, la longue nuit de l'exorcisme, l'emmurée vivante pour ne citer que les années 70 et les plus connus...

Voici ma critique:

Si dans sa chute entamée dés le milieu des 80s, Fulci eut quelques eclairs de genie- Le miel du diable entre autre- Un gatto nel cervello pourrait faire partie de ce qu'il a fait de mieux en fin de carrière, tout relativement parlant bien sur, l'ultime film dont l'amateur pourrait tirer avec indulgence un certain bonheur ne serait ce que par l'originalité du sujet où Fulci fait un pied de nez à Fulci.

Il se met en effet en scene, Fulci face à Fulci, de façon ironique. Si le sujet est eculé, un réal. de film d'horreur ne faisant plus la difference entre ses films et la réalité reproduit les actes qu'il met en scene dans son quotidien, l'originalité provient du fait qu'ici le réal. en question n'est autre que Fulci lui même.

Et si le maitre devenait fou, hanté par la vision de ses films?

Interessant donc d'autant plus que Fulci joue son propre rôle. Voir le maestro devant la caméra, perdu dans ses délires est en soi un plaisir fugace d'autant plus qu'il traite le sujet de façon légère voire comique.

C'est avec derision et ironie qu'il traite sa carrière et son oeuvre et cet incessant humour transpire du film.

Pour le reste, Un gatto nel cervello n'est jamais qu'une compil' de ses precedents films tels Les fantomes de Sodome et Quando Alice ruppe lo specchio ainsi que moultes clins d'oeil à ce qui fit le succés d'un certain cinéma Bis italien: perversion, nazisme, sadisme, sexe dont l'incontournable scene de la boule de billard dans le vagin d'une peronelle
Fulci pousse le vice à apeller le bateau sur lequel il part en vacances Perversion.

C'est egalement le gore, un gore où Fulci s'en donne à coeur joie, plutot etonnant pour un film tourné en 1990. On découpe à la scie ou a la tronconneuse, on tranche à la hache, on décapite, on eviscere, enuclée, ecrase, hache.. Le sang gicle et les boyaux s'amoncellent mais comparitivement à cet étalage sanguinolent on reste tres prude niveau sexe, à peine découvre t'on un sein.

Interessant aussi le décalage perpetuel entre le propos du film et son traitement. Les acteurs cabotinent à souhait, se tournent eux même en dérision tandis que la BO signée Frizzi se fait resolumment guillerette.

Malheureusement, malgré ses atouts, ce film de commande tourné en 16mm n'est jamais plus qu'un simple divertissement gore. On est trés loin des heures de gloire du Maestro dont on ne reconnait pas ici la touche si personnelle. Moultes clins d'oeil oui mais est absente cette patte qui fut la sienne, ce metteur en scene du macabre et du glauque qui ici aurait eu grandement sa place.
Il manque cette folie propre au sujet lui même et on imagine alors ce que cela aurait pu donner 15 ans plus tôt.

Ne subsiste que l'ébauche de ses talents pour la comedie dont Fulci nous avait déjà donné un aperçu tout au long de sa carrière heteroclite.

Trés decevant sont surtout les FX tout gore soient ils: Un faux chat, des mannequins en plastique qu'on tronconne, de vulgaires masques en latex pour les zombis... voilà qui est bien dommage.

Si Fulci se revèle plutot attachant en tant que comedien, les acteurs qui l'entourent font le strict minimum mais le bissophile aura tout de même le petit plaisir de revoir brievement Brett Halsey, Maurice Poli mais aussi quelques ex garces du Bis telles que la Longo et la De Simone sans oublier la Cozzo.

Au final, Un gatto nel cervello n'est pas ce si mauvais film qu'on a tendance à dire et il mérite d'être quelque peu réestimé à sa juste valeur.

Un tout juste sympathique divertissement gore et un savoureux clin d'oeil sarcastique à sa carrière.

Malgré tous ses défauts, voilà juste un tout petit rayon de plaisir égaré dans une fin de carrière bien malheureuse voire desastreuse.

[Dragonball]

Perso, j'aime beaucoup ce petit film de Fulci.

après, c'est clair qu'il est grandement de bien connaitre le réalisateur avant de visionner celui ci, qui, bien plus qu'un film à part entière, doit plutôt être considéré comme une sorte de Bonus pour les fans du réalisateur, ayant ici l'occasion de voir Fulci jouer son propre role (Avec une pointe d'exagération, enfin j'espère ! ) et de revoir quelques extraits de certains de ses films, qui plus est les moins connu de sa période horrifique (Dont Soupçons de mort et les fantômes de sodome), inédit en Z2 et il me semble même en Z1.

[Jérôme]

nouvelle édition en Zone 1 annoncé avec un visuel marrant



http://www.grindhousereleasing.com/catbrain_info.html

[black-cat666]

Perso, j'aime beaucoup ce petit film de Fulci.

après, c'est clair qu'il est grandement de bien connaitre le réalisateur avant de visionner celui ci, qui, bien plus qu'un film à part entière, doit plutôt être considéré comme une sorte de Bonus pour les fans du réalisateur, ayant ici l'occasion de voir Fulci jouer son propre role (Avec une pointe d'exagération, enfin j'espère ! ) et de revoir quelques extraits de certains de ses films, qui plus est les moins connu de sa période horrifique (Dont Soupçons de mort et les fantômes de sodome), inédit en Z2 et il me semble même en Z1.

soupçons de mort est sorti en zone 2 mais en hollande sous le titre touch of death, il possède des sous titre français et est même répertorié dans la database de devildead.
http://www.devildead.com/indexdbtop.php ... lmsID=2625

et les fantômes de sodomes est sorti dans la même collection que soupçons de mort chez Ec entertainment il devrait proposer des sous titres français comme indiqué dans la database et sur la jaquette mais je les cherche toujours.
http://www.devildead.com/indexdbtop.php3?FilmsID=3264

[Le Lombric]

Fulci est grand. Je n’y reviendrai pas.
Par ailleurs, je n'ai pas vu ce film.

Mais quand je lis ça (tiré d’une interview d'Alain Schlockoff pour L'Ecran Fantastique en 1996) :

AS : Comme on entend souvent dire que le cinéma italien plagie les succès du cinéma américain, qu’avez-vous pensé de Running Man, une copie honteuse de votre film 2072 : Les Mercenaires du Futur ?
Lucio Fulci : Ils ne font que nous plagier ! (…) Même Wes Craven se met à me copier en imitant Nightmare Concert en l’appelant son New Nightmare, car il s’agit aussi d’un réalisateur obsédé par ses cauchemars. J’ai beaucoup de respect pour Wes Craven, mais il a tellement plus de succès que je ne comprends pas pourquoi il vient copier mon travail !
AS : Ce film avait été décrit comme le « 8 ½ du gore »…
LF : Oui, c’est une bonne comparaison ! (Rires)…

J’ai vu récemment O Exorcismo Négro (The Bloody Exorcism of Coffin Joe), de José Mojica Marins (1973), dont voici le synopsis :
José Mojica Marins, réalisateur de film d’horreur et interprète du célèbre personnage Zé do Caixão, vient de terminer un film : lors d’une conférence de presse, un journaliste lui demande :
« Qui est le plus important : Zé Mojica Marins ou Zé do Caixão ?
« Zé Mojica Marins, bien sûr. Zé do Caixão n’existe pas ! »
A ce moment, un spot explose dans le studio. Un journaliste remarque, avec une pointe d’ironie :
« On dirait que quelqu’un n’a pas apprécié votre déclaration… »
Sur ce, Mojica part passer les fêtes de Noël chez des amis à la campagne, afin de travailler à un nouveau projet baptisé « O lutador dos démonios ». Mais rapidement, des évènements étranges surviennent, et les membres de la familles sont à tour de rôle sujets à de bref et terrifiants accès de folie. Mojica mène l’enquête, et va bientôt se trouver confronté à son pire cauchemar : devinez qui…


Alors, Nightmare Concert : réinterprétation personnelle du Huit et Demi de Fellini, le génie Italien, ou copiage sur l’obscur collègue Brésilien (oui, c'est moins reluisant) ?
Et pour La Fin de Freddy, qui plagie qui ?

Je n’en sais rien.

Mais quoiqu’il en soit, c’est pas très gentil de la part de Fulci d’avoir jeter la pierre à Craven.

[Jarlow]

Y aurait-il ici un courageux qui aurait pris l'edition americaine?
J'avais lu quelque part que l'image etait ok, mais bon, ce qu'entend un blog par ok pour un film en 16mm avec des passages 35 foireux... Moi, je voudrais simplement savoir si il y a une vraie difference avec l'edition francaise one plus one. Merci!

[Seb2]

perso, je me suis limité a l'edition française... et mon dieu que c'est bien mauvais...

[antropophagus]

Les plus :
- Du bon gore cradingue comme on n’en fait plus. Même si plusieurs séquences sont reprises d'autres films de Fulci, certaines visions cauchemardesques restent particulièrement marquantes, avec un sadisme dérangeant et des scènes que même un Terrifier d’aujourd’hui n’ose pas montrer (le gamin décapité !).
- L’enchaînement de scènes de meurtres et de nudité rend le tout assez rythmé et divertissant si on est client du genre.
- Une belle brochette d’actrices italiennes qui n’hésitent pas à se déshabiller avant de se faire trucider.
- L’absurdité de l’intrigue et des situations, de plus en plus tordues, donne au film un ton unique et surréaliste : le chat qui dévore littéralement un cerveau ("A Cat in the Brain" aux US), la scène avec le nazi, la fille handicapée poussée dans l'escalier , etc.
- La mise en scène est reconnaissable entre mille : certes c'est pas le Fulci le plus maîtrisé, mais ses zooms/dézooms frénétiques sur les visages et les gros plans gores bien insistants font toujours leur effet !
- L'aspect slasher est indéniable mais il y a aussi une légère touche giallo qui fait plaisir (comptine enfantine, meurtres au couteau, poupées...).

Les moins :
- Le concept finit par tourner en rond : les scènes suivent un schéma répétitif — Fulci se déplace d’un point A à un point B, Fulci hallucine un meurtre, puis vient une scène de nudité (parfois dans l’ordre inverse).
- Les effets spéciaux sont inégaux, certains beaucoup plus bâclés que dans ses autres œuvres (les fausses têtes notamment) : on sent qu’ils ont privilégié la quantité à la qualité, c'est un peu dommage.
- Le jeu des acteurs est disons très discutable, par exemple le monologue du tueur est vraiment ridicule. Il faut dire que le médiocre doublage anglais n’aide pas. Fulci, lui, ne s'en sort pas trop mal, j'ai trouvé !
- On reconnait le style de Fabio Frizzi, mais ce n’est clairement pas sa meilleure partition. D’ailleurs un extrait de la musique de L’Au-delà est utilisée, et la différence de niveau saute aux oreilles.
- Le final est expédié un peu n'importe comment : la mort du tueur n’est même pas montrée à l’écran, elle est simplement racontée.

Lucio Fulci présente... Lucio Fulci, dans un film réalisé par Lucio Fulci ! Plusieurs années avant New Nightmare de Wes Craven, le maître italien se lance dans une mise en abyme osée, brouillant les frontières entre fiction et réalité, jusqu’à la toute fin. C’est traité de façon brute, assez maladroite, avec une réflexion grossière sur l’influence supposée des films d’horreur sur leurs spectateurs. Bon, j'avoue, on est pas loin du nanar (je n’ose pas imaginer la VF !), mais il y a un vrai charme dans ce bordel contrôlé. On est loin du soin porté à Frayeurs ou L’Enfer des zombies, mais, ça reste un objet unique, imparfait, borderline, mais très attachant ! Fulci était vraiment fou, et c’est pour ça qu’on l’aime.