De plus la guerre au cinéma, ou bien un film en temps de guerre, est souvent traité soit de manière hyper serieuse (Soldat Ryan ou autres) soit de manière comique (Grande vadrouille, 7e compagnie...). Ce qui m'a particulièrement séduit dans ce "Weekend à Zuydcoote" c'est le ton qu'a choisi Henri Verneuil pour aborder la 2de guerre mondiale.
Il nous présente cela de manière simple, quasi quotidienne. On a ici affaire à des hommes avant d'avoir des soldats. Il nous montre que non, tous les hommes ne se transcendent pas en héros durant un conflit. Il reste des laches, des profiteurs, des cons, mais aussi des mecs bien, solidaires, enfin bref, il y a de tout, comme dans la vie. Le film nous présente ainsi une galerie de personnages assez variés et tous très bien campés par d'excellents acteurs (F.Perier, JP Marielle, P.Mondy...) que va croiser le personnage principal, Maillat (JP Belmondo). Un Bebel que l'on trouve ici perplexe face à un tel conflit. Un peu dépassé par les evenements, déboussolé, ne sachant pas toujours que faire. Confronté en qque sorte à l'extrème absurdité de la guerre.
Alors il survit, en essayant de faire du mieux. Et il attend la fin. Comme beaucoup d'autres. Il n'est pas fait pour la guerre mais on ne lui a pas demandé son avis. Alors il fait ce qui lui semble le meilleur.
Au final, le film est très réussi, alternant passages assez légers avec d'autres plus graves, Verneuil maintient tout le long un parfait équilibre et offre une vision inédite de la guerre. Et le final est à l'image du film mais je ne préfère pas en dire trop.
Vraiment un film trop méconnu dans la filmo de Verneuil comme de Bebel à découvrir au plus vite
