Enigma Rosso (1978) Alberto Negrin

[Romain]

Retour du 50 drive-in movie pack apres quelques semaines d'absence!!!

Un retour sous le signe du giallo avec ce Trauma /Enigma Rosso réalisé par alberto négrin en 1978.
N'etant pas fan du genre, je prefere vous laisser lire ce qu'Eric Draven ecrivait pour Zone-bis dans son dossier Giallo.

En 1978, Alberto Negrin réalise Enigma rosso qui reprend le thème de l'école de jeunes filles où se cache un mystérieux tueur, épiant inlassablement les jeunes étudiantes. Negrin reprend les bases argentesques avec notamment cet oeil dilaté et effrayant, observant continuellement, épiant, même s'il a souvent recours à la caméra suggestive c'est avec un acharnement impressionnant qu'il tue, décime ses victimes avec une hyper violence plutôt étonnante. Negrin s'attarde par contre beaucoup plus à décrire ici la tranquillité des lieux, l'apparent calme de ce collège, à souligner la psyche des personnages tous insoupçonnables mais qui derrière le masque de la sérenité et de la sagesse cachent les pires perversions, le vice et la corruption. Se crée ainsi un climat morbide, rempli de secrets inavouables qui lentement, mis bout à bout, apporteront la terrible lumière sur les motivations du tueur, cette fois éviter un scandale insoutenable, d'autant plus que l'identité du tueur touche à ce qu'il y a de plus innocent, une enfant tuant afin de punir les amies de sa soeur assassinée.
Trés interessant giallo mené par Fabio Testi, Enigma rosso, saupoudré de dialogues crus, rapelle par bien des aspects les films de Dallamano Qu'avez vous fait à Solange et La lame infernale dont il reprend la morale finale. Negrin est pour sa part plus enclin que Dallamano à filmer la nudité de ses jeunes filles qu'il fait plonger dans de sordides orgies adolescentes, dans un univers de perversions innommables.


Eric Draven oublie cependant de souligner dans son article les details les plus importants:
Un accident de moto (camion 1: moto 0)
Un viol au godemichet (gode 1: victime 0)
Des adolescentes à poil sous la douche (pubis 70's uber alles)
Un reflet du cameraman dans une vitre (à 52'20)

84 minutes de plaisir en 1.33 mechamment recadré pour ce non-officiel 3eme volet de la trilogie "schoolgirls in peril" composée de What Have They Done to Your Daughters? et What Have You Done to Solange? .

[eric draven]

AMI ROMAIN, que rajouter a ceci... si ce n'est que lorsqu'Eric en dit trop, on le gronde car il dévoile tous les secrets du film !! mais c'est vrai qu'oublier de parler de pubis de jeunes nymphettes orgiaques.. c'est impardonnable! 100 coups de verge pour Eric!

Je rajouterais que ce petit giallo jouit comme Eric mais dans un autre sens d'une belle réputation en Italie.

Et parmi les jeunes cochonnes en fleur, l'amateur reconnaitra la Kaufmann, la Avelli, la Aguilar et la Wagner.. papillonnnant autout de fabio Testi.

J'ignore quelle est la version vue.. le film est annoncé a 94 mn, toutes les versions existantes en VHS sont tronquées de bien 10 bonnes minutes, de la version UK à la version allemande en passant par la version grecque.

Seule la VHS italienne et une version US semblent etre integrales... manquerait 14 sec.. d'apres mes sources.

Enigma rossa connu aussi sous le titre Virgin terror, une petite nacre de perversion adolescente déguisé en pure sagesse!

[Karen]

Dans cette sympathique et tranquille enquête pleine de nudité, Fabio TESTI joue Di Salvo, un flic qui a des COUILLES (je tiens sincèrement à m'excuser pour cette blague).
En effet, il n'hésitera pas à conduire un interrogatoire dans un grand huit, juste histoire de soutirer des aveux plus rapidement à l'accusé qui ne demande qu'une chose, sortir! Radical et très efficace.

Sinon, outre une musique très angoissante et une autre très funky, on aura droit à un accident de cheval, un saut héroique par une fenêtre, un suicide de mannequin, un viol au gode en bois, à des billes dans un escalier provoquant une chute quasi mortelle, et à un sacré twist.

De plus, à un moment donné quelqu'un prononce la phrase "Not the ass, the cat", ce qui hors contexte est quand même gravement surréaliste.

Quoi de mieux pour ce retour dans le 50 Drive In Movie Pack?

[Superwonderscope]

En effet, l'intrigue est un best of de Solange, de la lame Infernale et de A tutto le auto de la polizia de Mario Caiano (un mi-giallo, mi-poliziesco à base de jeunes filles en péril). Il reprend même l'histoire de l'avortement... pour l'originalité, il faudra repasser. Et dire qu'ils s'y sont mis à 6 pour ecrire un copier/coller!

A noter que le film fut tourné en Techniscope 2,35:1. la version de la VHS US (chez VIP) est dans un redoutable pan and scan, donc difficile de juger de la mise en scène.
Quelques belles scènes adroitement filmées : celle de la poursuite moto/voiture sous la pluie (efficace et spectaculaire), la scène du Grand Huit... on ne s'embete pas vraiment. Avec toutefois la facheuse impression qu'on a déjà vu ça maintes fois...
la solution est balancée n'importe comment, avec un timing ridicule. il faut dire que l'enquete se borne à des coups de fils donnés au domicile de Fabio testi, celui-ci partant en courant, au mécontement de sa copine (qui est kleptomane, d'ailleurs). Alors le résultat de l'enquete, franchement, on s'en tamponne. Sempiternelle ritournelle des méchants aristo-bourgeois qui s'encanaillent avec des adolescentes et , ooooooo, avec des ramificatiosn politiques. Dieu que le script est osé!
Et la fin vaut son pesant de caouètes. Les scénaristes ont du se dire "mais qu'est-ce qui n'a pas encore été fait?" et vlan, un coupable est servi. Absolument n'importe quoi

Visuellement, on reste au niveau d'un Mario Caiano ou d'un Antonio Bido. A savoir techniquement adéquat mais sans aucune personnalité.

Et le résumé ci-dessus de la part d'Eric /Romain est un peu faux. Déjà, il faudrait mettre des alertes spoilers , ensuite le tueur n'est pas

SPOILERS

un enfant. Le supérieur de Testi lui explique bien ce qu'il s'est passé pour les meurtres avant de se suicider.
L'enfant n'a fait que tenter de tuer les amies à plusieurs reprises, dont lors de la scène finale. Mais elle n'est responsable de rien!

END SPOILERS

Alors bon, au final, un giallo qui baigne dans les petites culottes adolescentes, de la lubricité, un gode qui rentre et sort de l'oeil de la caméra, une violence très light - hormis un fer à friser en plein cou -. Pas déshonorant, mais un peu sans interet.

Je ne sais pas où il a bonne réputation en Italie, mais je crois surtout que peu de personnes l'ont vu et qu'il est indisponible dans une version au bon format et dans une copie digne de ce nom. Mais même avec cela, ça reste médiocre.

Et le titre italien ne correspond à rien, si ce n'est de surfer sur un "Profondo Rosso" sorti trois ans auparavant.

PS : la musique de Riz Ortolani m'a dérangé. dans les moments de suspense, elle y est angoissante. mais dans les moments d'action elle tue dans l'oeuf toute tentative de suspense. Cf la poursuite en moto. La tension est évacuée au profit d'un son funky hors de propos

[Dragonball]

Un sympathique mélange de polizieschi et de Giallo, à la manière de "La lame infernale" ou "Qu'avez vous fait à Solange" !
Le film est d’ailleurs assez similaire à celui de Massimo Dallamano dont il reprend Fabio Testi, l'acteur principale, et l’ambiance "établissement pour jeune fille", toujours utiles pour caser des scènes de douches !
Le film est plutôt bien rythmé, avec des meurtres assez simples mais qui fonctionnent plutôt bien !
De même, le scénario évite les délires nawak tout en ce permettant une touche de perversité typique de ce genre de film !
A noter la présence de Jack Taylor au casting, acteur habitué des bisseries en tout genre, dont certains Jess Franco !

[Heinrich]

Il fait justement parti de la trilogie Schoolgirls in peril avec les 2 Dallamano, je crois que ce dernier devait d'ailleurs le réaliser.

tu l'as vu sur le dvd allemand ?

Celui-là je ne cracherai pas sur une édition fr, avec le brutal Giallo à venise.

[Dragonball]

Oui, sur le DVD allemand, le seul il me semble à proposer la version anglaise (Mais pas la version italienne bizarrement !)

[Superwonderscope]

le film arrive en HD pour avril 2018:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10457

[Superwonderscope]

Finalement, ça m'a donné "envie" de re-jeter un fil sur le film. j'ai donc sorti ma galette allemande... bon, rien n'a changé - tout a continué. C'est globalement le sentiment que j'avais il y a quelques années. Un Giallo de routine, qui a considérablement mis la pédale douce sur la violence (quasi inexistante ici) et une grosse emphase sur les lycéennes à poil.
Intrigue banale qui recycle les idées de Solange et La polizia chiede aiuto, pour tenter de partir sur une autre idée, mais qui retombe à plat aussi sec. Ca commence pourtant plutôt bien sur une dizaine de minutes, mais le côté "déjà vu ailleurs" prend le dessus.
Comme on est en 1978, c"est le côté cul qui l'emporte : un montage très bizarre alterne un avortement (avec l'introduction des outils chirurgicaux) avec une jeune fille se faisant violer avec un gode.
Quelques éléments amusants néanmoins, comme la petite amie de Testi qui est kleptomane (bon, elle ne sert strictement à rien dans l'histoire non plus), la caméra montée sur le cheval qui s'emballe, et la scène (là aussi gratuite et non sensisque) de Tests emmenant Jack taylor dans des Montagnes russes pour le menacer de le faire parler. Techniquement très bon, mais totalement inutile.

Et cette révélation du tueur positivement n'importe quoi. On pourrait argumenter qu'il s'agit du charme du film, mais non. C'est juste con et surtout, on n'en a rien à secouer. Un comble.

Le DVD allemand fait 1H22, en Scope 2.35:1 et 16/9e, avec version allemande, anglaise et espagnole, le film étant une coproduction entre ces 3 pays. Film annonce et basta.

[Superwonderscope]

Dernière tentative sur le Blu ray Vinegar Syndrome dans la Box Forgotten Gialli qui vient de sortir.

Bon. la copie est pas tip top, beaucoup de rayures qui n'ont pu être visiblement nettoyées, des plans flous - comme si les directeur photo ne maîtrisait pas correctement le TechniScope -dont Dallamano, mort avant le tournage, avait contribué a maitriser quelques années auparavant dans le gestion des gros plans.

Pour le film, ce sera la dernière revisitation pour ma part. A l'instar du commentaire de Fabio Testi dans les bonus, il est évident que Dallamano, a l'origine du scenario, avait un truc pour les lycéennes a poil - i sous¡entend clairement les relents un peu pedophiles "mais je ne juge pas" dit-il. Le film poursuit cette voie et c'est franchement gênant dans le scènes de douche tant la camera de Negrin s'attarde longuement sur les corps denudes qui se savonnent.

Pour le reste du film, sur 83mn, c'est un best (worst?) of des deux premiers films. Testi fait du commissaire de fer rentre-dedans qu c'en devient n'importe quoi au final. les scenes spectaculaires ne servent a rien. Une fois de plus, on a une scene dans une montagne russe (avec Taylor apeuré pour fini par avouer ses turpitudes) gratuite, plaquée, inutile. techniquement sympa mais c'est de l'esbrouffe pure. Idem pour la scene de poursuite a moto, techniquement au point mais au rayon de faire avancer la narration, rien. La petite amie kleptomane, ca aurait pu être interessant, mais elle est laissée en cours de route. Elle ne sert a rien, elle aussi. reste le personnage de la jeune file, double quasi identique de Nicoletta Elmi - un choix délibéré, qui offre une perspective interessante.
Encore une fois, la résolution est balancée n'importe comment a l'écran, on en a rien a secouer et le film se termine comme si de rien n'était. Une troisième vision n'aide en rien a améliorer ma perception du film, loin s'en faut.

A noter aussi que les musiques sont de Riz Ortolani... qui n'a rien compose du tout pour le film, les morceaux ayant été repique de sa librairie, Comme pour Red Killer, je me suis amuse a deviner d'ou venaient les morceaux. Connaissant mal Ortolani, je n'ai reconnu que Si Luo essaie Piú Bastardi dell'Ispettore Cliff? et deux morceaux de L'Etrusco Uccide ancora (je suspecte aussi un morceau de Sette orchidée macchoate di Rosso, mais je n'en mettrais pas ma main a couper)

Le visuel un peu cracra est dans la droite lignée du proto-porno rital obsédé du vagin défoncé de 1978. Le giallo transalpin ne sachant plus trop comment faire pour attirer le chaland, trois films cochons vont aller se faire une fixette bien phallocrate sur le phallus qui tue.
Le ridicule La soeur d'Ursula, le dégueulasse Giallo a Venezia et celui-ci. Mais bon, les amateurs d'adolescentes à poil et leur obsessions d'orgie avec des vieux messieurs matinees de pseudo dénonciation politiques seront aux anges. aussi, un joli lancer de mannequin du haut d'un barrage pour bien rigoler.

Nul doute qu'un éditeur francais saura s'y intéresser avec le matériau que VS pourrait fournir.

pas encore vu le segment avec le fils du réalisateur, par contre.