RIP Jean-Pierre Putters (1946 - 2025)

[antropophagus]

Je ne sais pas trop où poster ça, mais je pense que tout amateur de ciné fantastique doit beaucoup à JPP, notamment pour son travail dans Mad Movies et ses livres Craignos Monsters, qui ont nourri mon amour du genre pendant de longues années.

Triste d’apprendre sa disparition.

[Machet]

Oh non… On lui doit tant.
Je me marre toujours en (re)lisant ses jeux de mots.
Il était l’âme du magazine.
Mad Movies 66 (Robocop 2) fut mon premier !
Merci pour tout Jean-Pierre. RIP JPP.

[Lord Taki]

Merci à lui. L'abcd des films restera incomplet

[dario carpenter]

Il a été le premier (avec l'Ecran Fantastique d" Alain Schlockoff) à me communiquer la passion du cinéma (fantastique), quand j'ai découvert émerveillé, à presque 11 ans, sa revue Mad Movies,, en kiosques en ce bel été 1989, avec ce numéro:



Je lui dois donc une partie de ma cinéphilie et de ma vie! J'aimais bien sa plume amusante, gentiment mordante et sans prétention. Je l'avais croisé deux fois, chez feu Norbert Moutier puis chez Metaluna, mais je n'avais pas trop osé l'aborder...adieu Jean Pierre, repose en paix au paradis (ou enfer!) des fantasticophiles!

PS: par contre les sources sont divergentes sur sa date de naissance, 1946 ou 1956. Il est décédé le 10 Mai dernier apparemment..

[fiend41]

avec Majorsenta on l'avait croisé dans l'échoppe de Norbert moutier peu avant sa fermeture, 2 légendes

[Shinji]

Nous sommes nombreux je pense à avoir eu nos premiers émois du cinéma de genre grâce à Mad Movies, donc merci JPP !

J'ai essayé de me rappeler le premier numéro que j'ai acheté (pas si évident entre les anciens numéros commandés et les couvertures qui me faisaient de l'œil), et il me semble pour ma part que c'était le n°54 à l'été 1988 (j'avais 13 ans).

[orco]

R.I.P. JPP.
J'ai tellement découvert de films grâce à Mad Movies, appris aussi beaucoup sur les effets spéciaux. Chaque nouveau numéro c'était vraiment magique pour moi à l'époque. On avait aussi souvent droit à de superbes couvertures par Melki.
Mon premier numéro c'était le 58 avec They Live en couverture, acheté au Match près de mon collège, et depuis ce jour je n'ai loupé aucun numéro pendant des années, commandé beaucoup d'anciens numéros aussi. Et puis j'ai fini par arrêter dans les années 2000-2010, la magie était passée pour moi.

[savoy1]

[...]
PS: par contre les sources sont divergentes sur sa date de naissance, 1946 ou 1956. Il est décédé le 10 Mai dernier apparemment..

Un gros MEA CULPA pour ce mardi 15 au matin : en tant que correcteur, c'est moi qui ai ajouté les années de naissance et de décès dans le titre de ce sujet hommage à Jean-Pierre Putters. Ayant consulté wikipedia, j'ai inscrit l'année 1956. Ce qui me semblait tout de même bien "jeune" par rapport à ma première rencontre avec JPP, lors de ma visite à Movies 2000 en 1981.
Suite au message de dario carpenter, je suis retourné sur l'internet pour compulser d'autres sources, encyclopédiques ou bibliophiles, et l'on croise bien ces deux années de naissance selon les sites (?). In fine, je vais me fier au site du Fanzinophile, et je corrige à l'instant le titre avec l'année de naissance 1946.
Vraiment désolé, j'aurais bien voulu rendre hommage au monsieur autrement que par ce souci.

[Cosmodog]

Idem pour moi, premier Mad acheté le 59, abonné depuis le 60….
Je l’avais croisé il y a bien longtemps lors d’une soirée ciné bis à Lille quand j’étais étudiant.
Et j’étais très raccord avec son style, moi qui aime les jeux de mots laids !

[arioch]

J'achetais L'ECRAN FANTASTIQUE depuis un ou deux numéros en kiosque quand je tombe sur le premier numéro de MAD MOVIES distribué en kiosque. Ce n'est pas le numéro 1, évidemment. Du coup, je me met à acheter les deux en ayant une plus grande affinités avec MAD MOVIES à ce moment là. Mais j'ai acheté les deux magazines en parallèle pendant très longtemps. C'est en partie grâce à ces magazines et donc pour moitié à Jean Pierre Putters que j'ai pu forger une partie de ma culture du Fantastique au cinéma.

Le premier numéro acheté, c'était celui-là


J'ai du le croiser quelques fois quand j'allais à la boutique, à mes 15 ou 16 ans, mais à ce moment là, je ne faisais probablement pas le rapprochement entre la personne derrière le bureau et le rédacteur en chef du magazine.

[Shinji]

"On a tous en nous quelque chose de Mad Movies..."

[bluesoul]

J'etais resolument EF pour ma part (bon, mon argent de poche ou ce qu'il en restait apres les BDs ne me permettait qu'un zine aussi ).

J'ai quand meme croise MM a quelques occasions. Me rappelle plus du premier numero achete, mais il y avait plusieurs photos dans l'interieur de la couverture dont au moins une avec Molasar de The Keep donc ca devait etre en 1983(?). Le dernier achete etait consacre aux anime (entre-autre AKIRA et Legend of the Overfiend).

On a les reals et acteurs/actrices qui ont nourri notre cinephilie qui disparaissent. Maintenant ce sont les redacs/critiques. Un jour viendra notre tour: celui des lecteurs / spectateurs.

[arioch]

Au cas où, il y a un index de Mad Movies sur le site avec les couvertures du moins pour la "grande" période du magazine :
https://www.devildead.com/index-mag/
C'est encore un truc fait par une personne de qualité (EM).

[dario carpenter]

Suite au message de dario carpenter, je suis retourné sur l'internet pour compulser d'autres sources, encyclopédiques ou bibliophiles, et l'on croise bien ces deux années de naissance selon les sites (?).

Pour l'année de naissance et la date de décès, ces sites sont à priori "fiables"..:

https://copainsdavant.linternaute.com/p ... rs-9468245

https://www.dansnoscoeurs.fr/jean-pierr ... rs/4691069

https://lesobseques.fr/avis/sLiTQYLTjGr ... re-putters

[Manolito]

Hé bien moi, c'était le 50 avec "Les maîtres de l'univers" en couverture. Film qui ne m'intéressait pas trop et que je n'ai vu que plus tard en vidéo. C'est surtout la quatrième de couverture qui m'a parlé, avec son affiche dégoulinante de "Maximum Overdrive" ! Car "Mad Movies", surtout à cette période, détonnait dans les kiosques, avec quelques unes de ses couvertures les plus dégueux : en particulier "House", "From beyond"... On ne pouvait pas les rater ou les ignorer !

Certes, avant, je m'achetais des "Ecran fantastique" ou des "Starfix" en fonction de l'actualité. Mais "Mad Movies", c'était autre chose ! Moins consensuel et plus rebelle, avec une ligne critique bien nette et identifiée, ce qui a souvent fait défaut à "L'écran fantastique". Je dévore ce numéro 50 de la première à la dernière page et devient accro à "Mad Movies". L'humour sarcastique, les avis critiques tranchés, le mythique tableau des notations, le courrier des lecteurs, les choix de photos percussifs, l'ambiance "bande de potes", l'impression de proximité et de complicité... Je suis emballé.

A l'époque, on est un peu à la fin d'une époque en terme de cinéma d'horreur US (qui fait alors l'essentiel du contenu de "Mad Movies"). Le milieu de la décennie a vu quelques très beaux succès du cinéma Gore : "La mouche", "Evil Dead 2", "Freddy 3" ou "Re-animator" ont bien rempli les salles. Mais cela va être plus dur pour les films suivants.

Néanmoins, en salle on se régale encore. Je sèche soigneusement les cours de gym pour savourer les petits films d'horreur qui sortent chaque semaine, en particulier à l'UGC Montparnasse et l'UGC Convention : "Prison", "Elmer le remue-méninges", "Bad taste", "Amsterdamned", "The Blob", "Phantasm II", "Maximum Overdrive", "L'emprise des ténèbres", "Les prédateurs de la nuit", "Le Blob", "Adrénaline"... Seul "Vendredi 13 VII" réussit à me déplaire dans ce que je vois ! Il y a aussi quelques films d'actions violents, comme "Terminator", "Prédator", "Robocop" (que je vois au moins deux fois en une semaine)... Toute une période.

A la fin des années 80, les petits films d'horreur se raréfie peu à peu dans les salles parisiennes. Comme on le voit quand on avance dans les couvertures de "Mad Movies", le Gore cède la place à des blockbusters fantastiques moins violents comme "Batman", "Terminator 2" et autres "Jurassic Park".

Mais JPP a le coup de génie des Craignos Monsters. Collection de photos de film d'horreurs et fantastique vintage, essentiellement piochées dans la SF des années 50 mais pas que, elle redonne vie sous couvert de rigolade à une cinéphilie rétro. Ce qui va aboutir aux bibles de JPP, ses chef d'oeuvres : les 3 "Craignos Monsters" en livre, avec des articles thématiques élaborés et magnifiquement illustrés, redonnant vie à la Universal, à la Hammer, à la SF japonaise et autres catcheurs mexicains. Cette réussite influence des nouvelles initiatives de la même période comme les séances Cinéma Bis de la Cinémathèque Française, encore d'actualité aujourd'hui, ou des rééditions en vidéo de titres improbables comme "Plan 9 from outer space" ou "Le cerveau de la planète Arous"... L'air de rien, JPP aura été le plus influent et les plus efficace des pédagogues de sa génération en terme d'histoire du cinéma fantastique. Et ce juste en ayant l'air de faire des blagues !

J'avoue avoir décroché après son départ au numéro 130. Le passage à une fréquence mensuelle en a fait un magazine plus classique, je me reconnais moins dans les goûts des nouveaux rédacteurs qui me paraissent moins branchés fantastique/horreur et plus cinéma d'action et hollywoodien traditionnel...

Mais ma collection de "Mad Movies" classique reste précieusement avec moi jusqu'à ce jour. Comme le relève plus haut Arioch, je ponds au début des années 2000 un index du 22 au 130 (en partie une synthèse d'index déjà parus dans le magazine je crois) qui va notamment être le premier qu'on va proposer sur DevilDead avant d'autres (Midi Minuit Fantastique, Fantastyka), à une époque où sur internet il n'y a rien de semblable. Je n'abandonne pas l'espoir de compléter celui-ci avec les numéros du début manquants... Un jour peut-être !

Je n'ai jamais mis les pieds à Movies 2000 avant le départ de JPP de "Mad Movies" et n'ai jamais discuté avec lui, même si j'ai bien dû le croiser quelque fois, notamment au début de Métaluna. Il reste le maître d'oeuvre d'un magazine dont je guettais la sortie avec impatience dans les rayonnages de mes librairies, à une période qui était pour moi celle de la jeunesse et de l'insouciance. Il va sans dire que sans l'influence sur moi de "Mad Movies" dans mes années de formation, je ne me serai jamais mis à écrire sur le cinéma fantastique !