Deadly Lessons / Meurtres au collège [TV] (1983) – William Wiard

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bluesoul
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Deadly Lessons / Meurtres au collège [TV] (1983) – William Wiard

Message par bluesoul »

a.k.a. Highschool Killer

Une etudiante ayant decroche une bourse commence son annee dans un etablissement tres select et exclusivement reserve aux jeunes filles. Si elle a quelques problemes a s’habituer a une atmosphere stricte et peu conviviale, le pire reste a venir; les rangs des etudiantes se voient decimes par un mysterieux assassin…

Realise pour le network ABC, DL est un petit “telefright” (telefilm de trouille) qui presente de nombreux problemes…

Le plus grand probleme a la base, est qu’essentiellement il s’agit d’un “slasher”, mais realise pour le petit ecran…Les amateurs discerneront tres vite un antagonisme majeur dans cette definition.

En effet, le slasher est un genre qui ne recule que devant peu de choses, cette tendance tendant a devenir de plus en plus marquante au fur et a mesure de l’histoire du genre. Ainsi, les meutres deviendront de plus en plus sanglants, les assssins “deviants” et la sexualite “debridee”, posant ainsi la question de comment transcrire tout ceci au petit ecran (pour rappel, nous sommes en 1983). La reponse sera simple; on ne le montrera tout bonnement pas! :mrgreen:

Ainsi, l’atmosphere “deletere” qui regne dans les dortoirs renvera plus les spectateurs a ses propres souvenirs de scolarite qu’a d’autres films d’horreur se deroulant en milieu estudiantin.

Les relation entre les protagonistes sont quant a elles, presentees de facon pudique, voire puritaine, et ce, tant dans la mise en scene que dans les dialogues, donnant l’impression de plus assister a un episode de soap “adolescent” qu’a un veritable “suspense”.

Au passage, la narration (tant le scripte que sa mise en image) tient par moment du deni de situation quasi-surrealiste. Ainsi, la decouverte du corps d’un etudiante ne semblant pas gener (et encore moins traumatiser) grand-monde, et un deuxieme cadavre (clairement identifie comme un “meurtre”) n’interpele qu’a peine plus. Aucune apparition de parents epleures, aucun reporter avide de sensationnel (alors que l’ecole semble abriter la progeniture des grands du pays), et a ce jeu, l’interet porte par l’inspecteur de police local n’en est que plus admirable, car etant le seul a vouer un quelconque interet a ce qui se passe…

La facon d’enqueter (fermer l’ecole, mais y garder les etudiantes—en leur demandant de rester groupees :roll: ) laisse egalement perplexe, et genere parmi les prisonnieres une certaine tendance a jouer aux enquetrices, facon Mystery Machine (Scooby-Doo where are you TV (1969) ou Club des Cinq (The Famous Five TV (1978) ), mais avec des crimes un peu plus “graves”…Etrange melange que tout cela…

Quelque part, tellement il s’attend a ce que le casting jete bas les masques et que les morts ne fesaient que semblant, le spectateur a l’impression de regarder avec une decennie d’avance une adaptation d’un roman de R.L. Stine (Goosebumps TV (1995) ), ecrivain qui adorait adapter pour les petites tetes blondes des recits initialement destines a un public “adulte”.

Cote realisation, William Wiard (Get Smart TV (1966), Cannon TV (1973), This House Possessed TV (1981) ), artisan du petit ecran se met au diapason de son recit, et livre effectivement une copie conforme a un episode de “serie de trouille pour gosses”; rien de tres inquietant, des personnages qui vivent une aventure telle que des enfants la visualiseraient et destinee a leur sensibilite, mais avec un sujet qui parait pas contre pas vraiment approprie…

Ce n’est evidemment pas le final avec son twist alambique, son surjeu plus hilarant qu’angoissant et ses apparitions (fortuites et en cascade) de personnages qui favorisera l’appreciation du produit que voici…

Etonnament, le casting n’est pas trop mal vu, juste tres mal exploite(!), presentant notamment Donna Reed (Shadow of the Thin Man (1941), The Picture of Dorian Grey (1945), From here to Eternity (1953) ) dans le role d’une directrice a cheval sur les regles, mais pas vraiment sur la morale. Son personnage est malheureusement completement bride par la realisation. Larry Wilcox (Lassie TV (1969), The Last Hard Men (1976), Chips TV (1977) ), dans le role de l’inspecteur curieux—le seul personnage vraiment inquiet de ce qui se trame, en fait—fait de son mieux avec un personnage humanise a la limite de la caricature…Beaucoup plus en retrait, l’on reconnaitra Ally Sheedy (Wargames (1983), The Breakfast Club (1985), Short Circuit (1986) ) a ses debuts, debuts donc tres anecdotiques au final.

Tout cela pour dire, que si l’idee etait d’adapter un genre ayant engender des films tels Black Christmas (1974), The House on Sorority Row (1983), Blood Cult (1985) au petit ecran, le resultat—lisse et sans aucune asperite—ne presente que tres peu d’interet a l’amateur (adulte). Un telefilm dont le concept destine au media televisuel etait condamne d’avance…

Pour les non-amateurs, les illogismes, hasards bienveillants (ou malheureux), les bouts d'intrigues laisses en bord de route et la conclusion revelant une intrigue rachitique, suggereront au mieux un ennui tres prononce, au pire une consternation forcenee...

Plus qu'a vouer aux gemonies, un telefilm a vouer a l'oubli..

Deadly Lessons: 2.0 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
manuma
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Re: Deadly Lessons TV (1983) – William Wiard

Message par manuma »

Diffusé chez nous sous le titre Meurtres au collège. J’avais trouvé ça particulièrement mauvais. Un script invraisemblable, une mise en scène pataude, une interprétation peu convaincante et pas un seul petit frisson à se mettre sous la dent.

A noter, dans des petits rôles, les présences de Bill Paxton et Rick Rossovich, qui se retrouveront l’année suivante sur le Terminator de Cameron.
Superwonderscope
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Re: Deadly Lessons TV (1983) – William Wiard

Message par Superwonderscope »

Le film possède toutes les figures de style du slasher (jusqu'à la jeune fille finale), mais film Tv oblige, sans le "slash".

On est clairement dans un telefilm a destination des jeunes filles 13/18 ans, ou tout est aseptise. les meurtres sont hors champ, il n'y a ni de sang, ni de sexualité a l'écran. Les enjeux de diffusion étant différents que les slashers de l'époque - alors deja passes de mode puisqu'étant tous des échecs cinema hormis la saga Vendredi 13 - on a donc droit a quelque chose de tres peu chargé en terme de violence.

En fait compte tenu des fausses pistes et autres histoires de chaque lycéenne, j'avis plutôt l'impression d'avoir affaire à un condensé cède ce qui aurait pu être une série TV. Une mise à jour de Peyton Place redite pour les annees 80 reaganiennes.
Evidemment, il faut jeter la logique par le fenêtre, ce que fait allègement le scenario. le suspense tient relativement bien la route jusqu'à la revelation finale (assez croquignolette).
Wiard s'amuse a disséminer des affiches de films placardées dans les chambres de jeunes filles, dont une du Limier - au moment ou les jeunes filles tentent de résoudre le mystère ambiant autour d'un jeu genre Cluedo.

Amusant de voir Bill Paxton tout jeune, dans une romance bourgeonnante avec l'héroïne Pamela Franklin (Last American Virgin), au milieu de figures seconds roles plus ou moins connues.

Ca ne va vraiment pas chercher tres loin, ca remplit le cahier des charges de l'époque qui, entre atmosphere de riches héritières d'une bourgeoisie décadente - suivre les figures imposées par Dallas, Dynastie ou Flamingo Road - et mode du slasher-whodunit, passe le temps d'une soiree ou on ne trouve rien de mieux à faire.

Strictement sans intérêt, sauf pour les completistes du genre slasher que je suis.


Vu sur Youtube dans une version 480p des plus médiocres.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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