Kaamelott, Deuxième volet : Partie 1 - Alexandre Astier (2025)

[Machet]

Rien que le titre, j'ai envie de fuir... Pas foutu de faire un deuxième volet qui tienne en un film !
Je redoute le téléfilm sur grand écran...
J'aime beaucoup Astier le théoricien, le comédien, le scénariste, le dialoguiste, le créateur d'univers. Je le trouve assez passionnant.
La série a ses moments, certains épisodes plus que d'autres, mais quoi de plus normal sur la quantité.
En revanche je n'ai pas du tout accroché au premier volet.

[Teurk le Sicaire]

En revanche je n'ai pas du tout accroché au premier volet.

Je te rejoins sur le peu d'entrain que je ressens à l'approche de ce second volet, alors que j'étais bien plus enthousiaste au premier. Mais si la séance en salle avait été sympa, sans plus, le ressenti à distance et la perception des problèmes profonds du film quant à l'absence de toute pertinence scénaristique vis-à-vis de la fin de la série n'ont fait que déprécier mon avis. Au point de ne l'avoir jamais revu depuis.

Et l'annonce d'une suite en 2 parties (!) ne fait que plomber un peu plus l'envie.

[Machet]

À quelques exceptions près, le film se fait méchamment défoncer par la critique et même par les fans… Je me demande s’il va atteindre le succès du 1er (j’en doute mais qui sait ?) ; et dans le cas où il se ramasserait au box office, s’il y aura un effet « Horizon » de Costner pour les suites, en terme de production et de distribution ?

[Teurk le Sicaire]

À quelques exceptions près, le film se fait méchamment défoncer par la critique et même par les fans… Je me demande s’il va atteindre le succès du 1er (j’en doute mais qui sait ?) ; et dans le cas où il se ramasserait au box office, s’il y aura un effet « Horizon » de Costner pour les suites, en terme de production et de distribution ?

J'en viens à me demander si ce n'est pas l'espoir inconscient d'Astier que de s'éviter de devoir conclure son œuvre (par crainte de foirer le dénouement, par difficulté à en faire le deuil, ou autre ?). Il avait annoncé à la sortie du 1er volet qu'il n'y aurait de suite qu'en cas de réussite suffisante du film, une forme de coup de pression sur le public que j'avais peu goûté. Donc s'il raisonne pareil avec ses 2 parties du 2ème volet, une stratégie de dilution que tout le monde semble critiquer, on risque de ne jamais voir le bout.

Ma fille voulant voir KV2P1 (?!), j'irai le découvrir en salles, mais la motivation n'est pas là tant les retours critiques confortent mes premières impressions.

[Superwonderscope]

le film fait deja trois fois moins d'entrees que le premier volet dès le premier jour.
les avant-premieres ont aussi rassemble 4 fois moins de monde.
Il y a aussi l'abondance de films qui sortent le meme jour, mais le distributeur a du sentir le vent venir et a réduit la combinaison de salles par rapport au premier film.

[Machet]

C’est quand même très gourmand d’avoir coupé le film en deux. Il aurait dû prendre exemple sur Peter Jackson : une version salle de 3h puis une version longue en vidéo pour les fans. Là il frustre le déroulé de son récit (et le spectateur avec), casse le rythme, et parie gros sur les films à venir. Astier semble être le seul maître à bord - et jusqu’à présent ça lui a réussi. On compte sur Superwonderscope pour nous tenir au courant des chiffres. ;0)

[Drac]

C’est quand même très gourmand d’avoir coupé le film en deux. Il aurait dû prendre exemple sur Peter Jackson : une version salle de 3h puis une version longue en vidéo pour les fans. Là il frustre le déroulé de son récit (et le spectateur avec), casse le rythme, et parie gros sur les films à venir. Astier semble être le seul maître à bord - et jusqu’à présent ça lui a réussi. On compte sur Superwonderscope pour nous tenir au courant des chiffres. ;0)

Démarrage en deçà du premier volet (chiffre premier jour avec avp):
Kaamelott Premier volet : 423.922 dont 307.899 en avp
Kaamelott Deuxième volet partie 1 : 162.792 dont 85.951 en avp

[Dragonball]

Il y a un sentiment bizarre qu'on peut avoir vis à vis d'Alexandre Astier et de kaamelott; surtout, je suppose, si on faisait partie des hordes de fans qui ont suivis la série sur M6 et ont attendu durant des années son adaptation en film.
Un sentiment que je mettrai en parallèle avec celui ressentis vis à vis du dernier Astérix réalisé par Guillaume Canet.
D'un côté donc, Astérix, grosse machine désormais synonyme d'argent foutu par les fenêtres par des producteurs à la ramasse et réalisé par un mec qui, a défaut d'être réellement détesté, n'a cependant pas l'air de suscité beaucoup de sympathie, surtout après avoir pleurnicher au 20H !
Un projet qu'a mon avis pas mal de gens avaient envie de voir se planter dans les grandes largeurs !
Et de l'autre donc, Alexandre Astier, avec une très solide base de fans même si ceux ci commencent a prendre de l'âge et avec un projet qu'on pourrait difficilement faire plus personnel !
Un projet donc, que tout devrait nous pousser a souhaiter la réussite.
Sauf que si là on se trouve là face à un problème en gros totalement opposé à celui d'Asterix, à savoir côté Asterix une prod toute puissance voulant faire un film dirigé par des algorithmes et côté Kaamelott un film ultra personnel dirigé par un seul homme,
ben le premier film Kaamelott &tait tout de même ultra décevant !
Et visiblement ça risque d'être la même chose, voir pire, avec le deuxième !
Y a un discours assez classique chez les cinéphiles prônant la liberté artistique totale de l'artiste et le contrôle lui aussi total sur son oeuvre, sans vilains producteurs, voir pire, financiers, pour freiner ses désirs et ses ambitions artistiques. Sauf que voilà, ça, ça donne parfois des trucs super mal branlé !
Sans compter que cette volonté de liberté se mêle parfois à un égo visiblement assez fort !
Et on voir ce que ça a donné avec Perceval qui a décidé de se barrer !
Bref, la meilleur solution est probablement comme souvent une solution d'équilibre, loin des fantasmes sur les artistes, et de toute façon, comme toujours, c'est au final le public qui tranchera !
Et visiblement, c'est mal barré, surtout que la dernière fois que j'ai vu un film se faire autant descendre par la critique, c'était justement le dernier Astérix !

[Teurk le Sicaire]

Comme prévu, je suis allé en salle avec ma fille. Et j'ai plutôt eu raison.

J'ai passé un meilleur moment que prévu, sans doute aidé par les retours critiques au mieux tiédasses qui m'avaient permis de ne rien en attendre. Les défauts cités par tous sont effectivement présents, avec un récit qui fait du surplace, abandonnant les pistes amorcées dans le premier volet (où sont passés les Saxons ?) et démultipliant inutilement les sous-intrigues afin de caser au chausse-pieds la descendance Astier, et une fin brutale et frustrante tant rien n'a progressé. Il y a pourtant des quêtes qui captent l'intérêt et donnent envie de connaitre leur aboutissement : l'exploration des ruines par les trois druides, la situation orcadienne, les aventures méditerranéennes de Karadoc, le destin de Lancelot...

De fait, ce sont les personnages historiques qui sont le mieux servis, grâce à leurs acteurs qu'on apprécie toujours de retrouver et à leur background étoffé. Même si le temps passé depuis la série se fait ressentir pour certains, altérant leur timbre de voix (Carlo Brandt a pris un méchant coup de vieux, bravo à lui de néanmoins parvenir à insuffler l'énergie nécessaire à son Méléagant). On s'amusera un peu du trio Gallienne/Cornillac/Bougheraba même si leur présence n'est pas très logique.

Sur le plan technique, le film bénéficie de plus d'ampleur, d'une belle photographie, de jolis paysages et de superbes costumes, moins tartignolesques que dans le précédent opus (à part Chabat, mais bon, on pardonne et ça dure pas longtemps). Les dialogues astiériens fonctionnent bien et on se prend à régulièrement sourire. Dommage que le montage souffre clairement des trop nombreuses intrigues parallèles, tare qui s'aggrave progressivement jusqu'à avoir des séquences de 15 secondes top chrono qui n'ont pas sens. AA peine encore à totalement embraser la dynamique cinématographique avec ces scories de rythmique de série... et surtout à avancer enfin vers la conclusion de son œuvre. On finirait par penser que comme son personnage, il n'y croit plus et n'ira accomplir sa destinée qu'à reculons.