je l'ai trouvée pas si mal, elle contribue à l'atmosphère un peu tristounette de ce récit de solitude.Machet a écrit : jeu. oct. 23, 2025 11:02 pmEn revanche, la musique est quelconque, voire pas terrible (mais c’est sûrement moi, Desplat ne m’a jamais époustouflé)…
L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
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dario carpenter
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Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
Quand même dommage cet échec commercial car le film est loin d'être honteux et vieillit bien dans ma tête même si sa principale limite c'est qu'il n'apporte pas grand-chose au film d'origine.
Modifié en dernier par dario carpenter le ven. oct. 24, 2025 3:43 pm, modifié 1 fois.
Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
Je ne peux pas croire que le bouche à oreille puisse lui être favorable. Car le film n’est pas fun, pas hyper spectaculaire. Je pense que c’est cuit. Dommage pour une fois qu’un film français sortait un peu du tout venant. Mais comme Machet, je le trouve tiède.
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dario carpenter
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Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
C'est vrai, le film serait presque contemplatif, le traitement sobre m'a agréablement surpris peut-être aussi parce que j'avais "Doberman" en tête?
Hier on était pas très nombreux à ma séance (16h45) et les gamins avaient l'air de s'ennuyer, deux spectateurs sont partis avant la fin. Le ton, l'absence de comédie et d'action survitaminée façon "Antman" doivent dérouter!Cosmodog a écrit : ven. oct. 24, 2025 10:52 amJe pense que c’est cuit. Dommage pour une fois qu’un film français sortait un peu du tout venant.
Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
Un bon film qui n'apporte pas grand chose par rapport à l'original, c'est joliment réalisé, sans les excès qu'on aurait pu craindre de la part de Kounen, par contre le film s'attarde assez peu sur le moment ou le personnage fait la taille d'une poupée, il finit assez vite isolé dans la cave. Techniquement, c'est très bien fait, certains effets qui m'avaient un peu fait tiquer en voyant la bande annonce sur youtube, passent mieux sur grand écran.
Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
J’ai revu le Jack Arnold. Il est beaucoup plus intense et dramatique. Trois exemples :
Le passage avec les phénomènes de foire, où le héros reprend goût à la vie un instant en rencontrant une femme de même taille, donne un sursaut d’espoir, puis rend terrible sa déconvenue quand il constate qu’il continue à rétrécir.
L’attaque du chat est beaucoup plus impressionnante. Elle est intense, il se prend des coups de griffes, le chat veut en découdre (au début du film, notre héros vire le chat du lit nonchalamment - autant dire qu’ils ne sont pas copains ces deux là). C’est super bien foutu et exemplaire, je ne sais pas comment ils ont réussi à chorégraphier une telle interaction. Le chat est incroyable. Et puis la séquence dure un moment, c’est généreux. Chez Kounen la scène est expédiée, en comparaison.
Pour l’araignée, le choix de la tarentule est curieux, mais c’était la meilleure façon de la rendre géante avec les objectifs d’époque je suppose. Ce que j’aime dans la version d’Arnold, c’est que le héros, acculé, décide de prendre son destin en main et de l’affronter. Il fabrique son piège puis vient lui déclarer la guerre en lui jetant une pierre. Ce n’est pas simplement pour se débarrasser d’elle mais pour accéder au morceau de gâteau. Alors oui chez Kounen l’araignée est très réussie et réaliste (on pense à LOTR) mais le héros ne cherche qu’à la fuir et à se protéger. Il manque la dramatisation lié au morceau de bouffe et l’idée de prendre son destin en main face à l’ennemi.
Bref… Je me répète, malgré toutes ses qualités, la version de Kounen souffre de la comparaison avec son modèle.
Le passage avec les phénomènes de foire, où le héros reprend goût à la vie un instant en rencontrant une femme de même taille, donne un sursaut d’espoir, puis rend terrible sa déconvenue quand il constate qu’il continue à rétrécir.
L’attaque du chat est beaucoup plus impressionnante. Elle est intense, il se prend des coups de griffes, le chat veut en découdre (au début du film, notre héros vire le chat du lit nonchalamment - autant dire qu’ils ne sont pas copains ces deux là). C’est super bien foutu et exemplaire, je ne sais pas comment ils ont réussi à chorégraphier une telle interaction. Le chat est incroyable. Et puis la séquence dure un moment, c’est généreux. Chez Kounen la scène est expédiée, en comparaison.
Pour l’araignée, le choix de la tarentule est curieux, mais c’était la meilleure façon de la rendre géante avec les objectifs d’époque je suppose. Ce que j’aime dans la version d’Arnold, c’est que le héros, acculé, décide de prendre son destin en main et de l’affronter. Il fabrique son piège puis vient lui déclarer la guerre en lui jetant une pierre. Ce n’est pas simplement pour se débarrasser d’elle mais pour accéder au morceau de gâteau. Alors oui chez Kounen l’araignée est très réussie et réaliste (on pense à LOTR) mais le héros ne cherche qu’à la fuir et à se protéger. Il manque la dramatisation lié au morceau de bouffe et l’idée de prendre son destin en main face à l’ennemi.
Bref… Je me répète, malgré toutes ses qualités, la version de Kounen souffre de la comparaison avec son modèle.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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dario carpenter
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Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
oui mais dans l'autre sens on peut apprécier aussi qu'il y ait quelques petites variations sur les péripéties déjà connues du Arnold:Machet a écrit : dim. oct. 26, 2025 9:58 amCe que j’aime dans la version d’Arnold, c’est que le héros, acculé, décide de prendre son destin en main et de l’affronter. Il fabrique son piège puis vient lui déclarer la guerre en lui jetant une pierre. Ce n’est pas simplement pour se débarrasser d’elle mais pour accéder au morceau de gâteau. Alors oui chez Kounen l’araignée est très réussie et réaliste (on pense à LOTR) mais le héros ne cherche qu’à la fuir et à se protéger. Il manque la dramatisation lié au morceau de bouffe et l’idée de prendre son destin en main face à l’ennemi.
Spoiler : :
Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
La légitimité des CGI ? Ça peut se justifier.
Une autre scène manque à l’appel : celle de l’inondation de la cave. Disons que le poisson rouge remplace un peu celle-ci (bien que je ne comprenne pas pourquoi on installerait un aquarium au centre d’une cave et qu’on ne viendrait plus nourrir le poisson).
Une autre scène manque à l’appel : celle de l’inondation de la cave. Disons que le poisson rouge remplace un peu celle-ci (bien que je ne comprenne pas pourquoi on installerait un aquarium au centre d’une cave et qu’on ne viendrait plus nourrir le poisson).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
- Teurk le Sicaire
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Re: L'homme qui rétrécit - Jan Kounen - 2025
Cave dans laquelle (ou est-ce dans toute la maison) l'électricité semble coupée la nuit (?). Et j'ai également tiqué sur le poisson rouge abandonné alors que la fillette a déjà un deuil impossible à se coltiner (elle n'est même pas certaine que son père est mort, sa mère ayant conclu vraiment rapidement).Machet a écrit : dim. oct. 26, 2025 2:07 pm La légitimité des CGI ? Ça peut se justifier.
Une autre scène manque à l’appel : celle de l’inondation de la cave. Disons que le poisson rouge remplace un peu celle-ci (bien que je ne comprenne pas pourquoi on installerait un aquarium au centre d’une cave et qu’on ne viendrait plus nourrir le poisson).
Je suis bien moins enthousiaste que vous, alors que je partais sur un a priori positif.
Je n'ai pas lu le livre de Matheson, je n'ai pas lu le film de Arnold et je n'ai pas particulièrement aimé cette adaptation de Kounen. Sorti de l'effort technique pour rendre les effets du gigantisme de l'environnement tel que perçu par le protagoniste, je n'ai adhéré à rien d'autres. Le mal-être bourgeois de Dujardin n'est pas suffisamment développé pour permettre de le cerner et de se sentir concerné, et il ne donne pas vraiment sens à l'épreuve qu'il traverse ensuite ; les thématiques de la solitude ou de l'invisibilisation liées à son rétrécissement ne font pas échos à ce qu'on nous a montré jusqu'alors. Et pour enfoncer le clou de l'enfer de cette écriture médiocre, la pire voix off entendue depuis longtemps n'a de cesse de nous assommer d'aphorismes bullshits dignes d'un influenceur en développement personnel, aussi ringards qu'insupportables.
Elle a le mérite de disparaitre un temps une fois démarrée l'aventure de la cave mais chacun de ses rappels est une épreuve, gâchant même l'ambiance d'isolement. Autre mauvaise idée : la datation des événements, qui ne sert à rien sauf à souligner artificiellement le temps qui passe (et à me sortir du récit quand je tentais en vain de me rappeler la précédente date affichée), jusqu'à l'absurde lors de l'avant-dernière séquence devant la grille. Le pire étant que ces ellipses temporelles ne semblent constituées de rien, tant le personnage ne parait pas avoir habité de quelques manières son environnement entre deux.
Il manque d'ailleurs d'un vrai souffle épique ou réellement introspectif, car on ne perçoit pas ce qui le pousse à agir. Les petites incohérences deviennent alors prégnantes (la disparition de son nom à la craie, le comportement de l'araignée, la perception assourdissante de certains sons seulement...) et donnent un sentiment d'absence de réflexion globale. Dujardin n'a pas grand-chose à jouer dans tout ça, avec une conclusion pseudo-mystique bien peu satisfaisante. Déjà que le film avait fait peu d'efforts pour nous convaincre d'accepter son pitch improbable (en dehors de sa femme, personne ne semble s'inquiéter de la situation), il ne se rattrape même pas par sa sortie.


