Revisitation sur le 4K Shout! qui est de toute beauté. Il y a une foule de détails qui m'avaient échappé à l'époque. Comme la photographie spécifique pour chaque épisode, idem pour le choix des musiciens tous différents pour chaque segment.
C'est court (86mn), satirise gentiment la femme au foyer - Deborah Harry est parfaite en femme admirée de tous - mais qui est une sorcière s'apprêtant à cuire un gosse. Un humour à froid -confirmé dans les bonus, que la chanteuse/actrice possède à la base-, qui est présent dans 3 des 4 sketches. C'est un humour assez noir, mais bienvenu. Il ne souhaite pas vraiment faire peur, mais créer une atmosphère à part et là, c'est réussi à défaut de grand film.
D'aucuns le surnomment "Creepshow 3" , apparemment le segment Cat From hell aurait été écrit pour le 2 mais abandonné pour des raisons budgétaires. Mais le ton est vraiment différent des Creepshow, tout comme le look général du film.
Le meilleur, à mon sens, reste le 3e segment Lover's Vow (retravaillant Kwaidan pour ce faire), qui est empli d'humanité. On s'attache pleinement aux personnages et aux enjeux, d'autant que le fin provient d'un sentiment d'amour de james remarquable envers ray Dawn Chng, et c'est ce qui le rend encore plus terrible. A noter que le couple Remar/Chong avait fait grincer des dents chez Paramount du fait du couple inter-racial. En 1990, loin d'être une norme chez les majors.
Lot 249 marque des débuts de Julianne Moore au cinéma, dans un rôle de garce qu'elle joue à ravir. Elle a par ailleurs indiqué qu'elle n'avait pas lu le script, juste les dialogues que lui avait fourni son agent de l'époque et qu'elle est retournée tourner la fin du sketch (maquillage, etc.) sans savoir ce qui se passait! Et de voir Stve Buscemi + Christian Slater (excellent!), ça donne un moment d'humour grinçant bienvenu.
Idem pour Cat From Hell et son délectable chat noir vicieux - qui prend le pas sur deux humains tout à fait détestables. Le ton y est, la vengeance aussi.
Au rayon VFX, si on exclut une séquence en stop motion de la gargouille, tout est en effet mécaniques devant la caméra. Du très beau job KNB, avec mention de l'articulation/naissance de la gargouille géante.
Au final, un film à sketchs qui reste d'un bon niveau, compte tenu des essais juste avant qui se sont révélés très moyens (genre From a Whisper to a Scream et consorts). j une mentionne pas le Creepshow 3, très très mauvais.
Côté bonus (sur le Blu Ray, sauf le commentaire audio), je n'ai pas encore tou regardé, mais le making of avec interviews de quasiment tout le monde - le processus créatif y est parfaitement explicité, l'apport de la décoratrice est un éclairage inattendu. Rae Dawn Chong se révèle très différente de ce qu'on imagine!
Bref, un bel objet qui porte bien son mode Collector's édition.
le filma avait aussi, comme d'habitude en France, causer du chagrin grognon aux fans quant il remporta le Grand Prix d'Avoriaz en 1991 en mode "ouiiiiiin, tel autre film était mieux, gnagnagna..." je crois me souvenir d'un blabla de ce genre chez Mad Movies.
Le Prix avait boosté quelque peu le sortie du film pour cumuler 171 342 entrées (et sur 5 ans d'exploitation). Ce qui, pour un film d'horreur, tenait du miracle à cette époque. 1991 avait vu peu de films horrifiques tirer leur épingle du jeu : Freddy 6, L'Exorciste 3 (je vais mettre à part l'expérience interdite) et celui-ci.
Le film avait également été un beau succès aux USA, multipliant par quasiment 5 le cout de son budget initial. Une suite avait été envisagée, sans que pour autant cela ne dépasse le stade de la pré-production.
Darkside, les Contes de la Nuit noire - John Harrison (1990)
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Re: DARKSIDE, LES CONTES DE LA NUIT NOIRE - John Harrison (1990)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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dario carpenter
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Re: DARKSIDE, LES CONTES DE LA NUIT NOIRE - John Harrison (1990)
Ce fut le cas également pour d'autres Grands Prix discutés par la presse spécialisée de l'époque comme "Dream lover", "Lectures diaboliques" et même le premier "Terminator" (l'édito de Christophe Gans dans Starfix!) ..Superwonderscope a écrit : jeu. janv. 02, 2025 11:41 amle filma avait aussi, comme d'habitude en France, causer du chagrin grognon aux fans quant il remporta le Grand Prix d'Avoriaz en 1991 en mode "ouiiiiiin, tel autre film était mieux, gnagnagna..." je crois me souvenir d'un blabla de ce genre chez Mad Movies.
- antropophagus
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Re: Darkside, les Contes de la Nuit noire - John Harrison (1990)
Les plus :
- John Harrison (proche de Romero) signe une mise en scène dynamique et ose des trucs intéressants. Bien aimé notamment les aller-retours entre présent et passé dans le deuxième sketche.
- Des effets spéciaux et maquillages généreux et réussis, merci à KNB (et à Dick Smith, sûrement pour la momie) ! On retiendra surtout l’incroyable séquence avec le chat façon Alien et la transformation de la gargouille.
- Un fil rouge assez amusant et une touche d'humour noir à la Creepshow.
- Le casting très réussi : la chanteuse Debbie Harry (Videodrome) est vraiment bien, mais aussi Christian Slater, Steve Buscemi, James Remar (le père de Dexter !) et William Hickey, entre autres.
Les moins :
- Des histoires parfois un peu trop vite emballées, on a pas vraiment le temps de s'intéresser aux personnages. Pour moi c’est le problème de ce genre de format.
- Une photo typique des années 90, un peu trop propre à mon goût ; les scènes en vue subjective du chat sont particulièrement laides !
Comme souvent dans les anthologies du genre, les trois segments ne se valent pas : "Lot 249" est le plus faible (trop sage), "Cat from Hell" est excellent, et "Lover’s Vow" est pas mal mais doit surtout à sa séquence finale, mémorable. Je ne sais pas si le film méritait le Grand Prix d’Avoriaz, mais il se revoit avec plaisir et bénéficie d'une bonne tenue générale.
- John Harrison (proche de Romero) signe une mise en scène dynamique et ose des trucs intéressants. Bien aimé notamment les aller-retours entre présent et passé dans le deuxième sketche.
- Des effets spéciaux et maquillages généreux et réussis, merci à KNB (et à Dick Smith, sûrement pour la momie) ! On retiendra surtout l’incroyable séquence avec le chat façon Alien et la transformation de la gargouille.
- Un fil rouge assez amusant et une touche d'humour noir à la Creepshow.
- Le casting très réussi : la chanteuse Debbie Harry (Videodrome) est vraiment bien, mais aussi Christian Slater, Steve Buscemi, James Remar (le père de Dexter !) et William Hickey, entre autres.
Les moins :
- Des histoires parfois un peu trop vite emballées, on a pas vraiment le temps de s'intéresser aux personnages. Pour moi c’est le problème de ce genre de format.
- Une photo typique des années 90, un peu trop propre à mon goût ; les scènes en vue subjective du chat sont particulièrement laides !
Comme souvent dans les anthologies du genre, les trois segments ne se valent pas : "Lot 249" est le plus faible (trop sage), "Cat from Hell" est excellent, et "Lover’s Vow" est pas mal mais doit surtout à sa séquence finale, mémorable. Je ne sais pas si le film méritait le Grand Prix d’Avoriaz, mais il se revoit avec plaisir et bénéficie d'une bonne tenue générale.
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