Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
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Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Fincher, Scorsese... maintenant Del Toro sur Netflix.
J'en ai marre du recyclage des meilleurs sur du streaming à compression dégueulasse. Pas vous?
Le propre du desttin n'est-il pas d'affirmer que tout est déjà joué.
Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Non, débat sans intérêt pour moi. Du moment que les meilleurs puissent s'exprimer, ça me convient.

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Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Je prefererais en salles, mais si aucune major les finance parce qu'ils veulent que du Marvel, des suites et des remakes, je comprends les auteurs qui prennent l'argent là où il est ...
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Le hic avec Netflix est que les films ne sortent pas sur support physique ensuite (sauf rares exceptions).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Un comble, vu qu'à la base Netflix est un service de location de dvd par correspondance, mais quand tu vois les déclarations du boss sur le cinéma en salle, c'est pas étonnant. Le souci c'est que certaines oeuvres peuvent complètement disparaitre selon le bon vouloir du service qui les diffuse de manière exclusive.Machet a écrit : jeu. oct. 02, 2025 11:56 am Le hic avec Netflix est que les films ne sortent pas sur support physique ensuite (sauf rares exceptions).
Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Enfin une adaptation fidèle au roman de Mary Shelley... même si je ne me souviens pas de la fidélité des innombrables adaptations.
Fidèle à lui-même, Guillermo Del Toro réalise un film somptueux par ses décors, sa mise-en scène inventive teintée de classicisme, sa musique et ses acteurs. Horrifique, plein de compassion pour tous les personnages, ce Frankenstein est probablement la meilleure adaptation car les moyens sont là et bien utilisés. On pourra ergoter sur les quelques animaux en CGI un peu trop voyants (loups) mais le dynamisme de la mise en scène fait oublier ces petits défauts.
Pas le meilleur "Del Toro" car moins personnel mais un très grand film !
Fidèle à lui-même, Guillermo Del Toro réalise un film somptueux par ses décors, sa mise-en scène inventive teintée de classicisme, sa musique et ses acteurs. Horrifique, plein de compassion pour tous les personnages, ce Frankenstein est probablement la meilleure adaptation car les moyens sont là et bien utilisés. On pourra ergoter sur les quelques animaux en CGI un peu trop voyants (loups) mais le dynamisme de la mise en scène fait oublier ces petits défauts.
Pas le meilleur "Del Toro" car moins personnel mais un très grand film !

Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Comme souvent chez Del Toro, le film s'apparente à un très beau livre d'images mais dans lequel émerge aucunes réelles émotions.
En tout cas sur moi ça n'a pas du tout fonctionné et je me suis régulièrement ennuyé
En tout cas sur moi ça n'a pas du tout fonctionné et je me suis régulièrement ennuyé
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Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
C'est ce que je croyais, mais c'est paradoxalement le "monstre" qui les exprime le mieux, que ce soit dans ses accès de rage comme dans son côté fleur bleue.farlane a écrit : mar. nov. 25, 2025 10:58 amComme souvent chez Del Toro, le film s'apparente à un très beau livre d'images mais dans lequel émerge aucunes réelles émotions.
En tout cas sur moi ça n'a pas du tout fonctionné et je me suis régulièrement ennuyé
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Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Celui-ci va sortir en physique chez Criterion, comme son Pinocchio.Machet a écrit : jeu. oct. 02, 2025 11:56 amLe hic avec Netflix est que les films ne sortent pas sur support physique ensuite (sauf rares exceptions).
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Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Le fétichisme de De Toro pour les monstres innocents s'est avéré plus préjudiciable à ce film que dans ses autres œuvres. Le livre est moins manichéen : Victor et le Monstre sont tous deux des êtres terrifiants. Il édulcore le Monstre et en fait une figure de héros tragique. Dans le livre, le Monstre tue Elizabeth et s'attaque lentement à la famille de Victor pour le plonger dans une solitude aussi profonde que la sienne. Il est mesquin, violent et colérique. Cette complexité disparaît complètement du film. J'ai failli éclater de rire lorsque le frère de Victor, face caméra, lui a avoué être le Monstre. Un procédé peu subtil, il faut le dire.
On est tout a fait d'accord qu'une fois un film fait, cela ne peut s'agir que d'une vision d'un artiste par rapport a une oeuvre littéraire. Donc une adaptation.
Del toro a ajouté un thème sous-jacent de traumatisme transgénérationnel, notamment à travers la relation entre le père de Victor et les violences que ce dernier inflige au Monstre. Mais ce thème reste superficiel et n'est pas approfondi.
sinon, ca reste dépourvu de toute personnalité, si ce n'est une accumulation de clichés esthétiques gothiques, et baignant dans l'esthétique typique des blockbusters hollywoodiens des années 2000 de del Toro (sommes-nous encore dans la mode du turquoise et de l'orange ? Sérieusement ?), cette adaptation de Frankenstein reste un film banal et poussif, doté d'un scénario catastrophique qui ruine le matériau d'origine.
J'a trouve le scénario dépourvu de toute dynamique et l'évolution des personnages est une simple ébauche d'arc narratif : décousue et bancale. Les liens entre les différents éléments sont trop ténus pour que l'histoire soit cohérente. On a Victor, un scientifique passionné, désespéré de prouver que la mort peut être vaincue suite à la perte de sa mère dans son enfance. Et puis, une fois qu'il y parvient, il se met soudainement à haïr sa création parce que… elle ne peut dire qu'un seul mot ? C'est ça, ton critère de réussite, Victor ? Je croyais que tu cherchais à affronter la mort elle-même, et pourtant, quand tu réussis à animer un cadavre composé de morceaux de corps, et que cette créature fait preuve d'une intelligence et de capacités émotionnelles évidentes, tu ignores tout ça et tu t'énerves parce qu'elle n'arrête pas de répéter ton nom ?
Le personnage de Victor n'a pas été suffisamment développé pour justifier son sadisme, si ce n'est que le film avait besoin d'instaurer une relation conflictuelle entre les deux pour justifier la scène d'ouverture et donner un semblant de conflit à l'intrigue. Mais ce conflit est totalement artificiel. Victor est d'une cruauté gratuite et je suis resté perplexe face à sa réaction. Toute cohérence thématique se perd dans une lumière dorée et une obsession pour le romantisme, sans la profondeur émotionnelle ni les relations complexes entre les personnages qui permettraient à l'ensemble de dépasser le stade de simple exercice de style.
Et le personnage de Mia Goth. Ouhla. Le seul personnage féminin est celle qui perçoit la beauté de la bête et le traite avec une gentillesse que personne d'autre ne lui témoigne (parce que seules les femmes seraient empathiques?). Son personnage n'évolue pas (aucun des personnages n'évolue d'ailleurs), mais c'est particulièrement flagrant ici car sa personnalité est entièrement conçue comme un contrepoint à Victor : il s'intéresse aux grandes questions de la vie et de la mort, elle aux détails infimes du monde.
Ainsi, le seul personnage féminin que nous avons est une femme générique qui dit « Je te vois tel que tu es vraiment », mais dont la personnalité est entièrement centrée sur le protagoniste masculin.
Sa mort est d'un cliché tellement grandiose, dans le pire sens du terme ne faisant que souligner la pauvreté émotionnelle du film. Encadrez cette scène de mort stupide par le frère de Victor qui, tel un thème maintes fois exploré dans tous les films et littératures impliquant des monstres humanoïdes – « C'est toi le monstre, Victor » – et hop, recette parfaite pour un objet beau mais inanimé.
On est tout a fait d'accord qu'une fois un film fait, cela ne peut s'agir que d'une vision d'un artiste par rapport a une oeuvre littéraire. Donc une adaptation.
Del toro a ajouté un thème sous-jacent de traumatisme transgénérationnel, notamment à travers la relation entre le père de Victor et les violences que ce dernier inflige au Monstre. Mais ce thème reste superficiel et n'est pas approfondi.
sinon, ca reste dépourvu de toute personnalité, si ce n'est une accumulation de clichés esthétiques gothiques, et baignant dans l'esthétique typique des blockbusters hollywoodiens des années 2000 de del Toro (sommes-nous encore dans la mode du turquoise et de l'orange ? Sérieusement ?), cette adaptation de Frankenstein reste un film banal et poussif, doté d'un scénario catastrophique qui ruine le matériau d'origine.
J'a trouve le scénario dépourvu de toute dynamique et l'évolution des personnages est une simple ébauche d'arc narratif : décousue et bancale. Les liens entre les différents éléments sont trop ténus pour que l'histoire soit cohérente. On a Victor, un scientifique passionné, désespéré de prouver que la mort peut être vaincue suite à la perte de sa mère dans son enfance. Et puis, une fois qu'il y parvient, il se met soudainement à haïr sa création parce que… elle ne peut dire qu'un seul mot ? C'est ça, ton critère de réussite, Victor ? Je croyais que tu cherchais à affronter la mort elle-même, et pourtant, quand tu réussis à animer un cadavre composé de morceaux de corps, et que cette créature fait preuve d'une intelligence et de capacités émotionnelles évidentes, tu ignores tout ça et tu t'énerves parce qu'elle n'arrête pas de répéter ton nom ?
Le personnage de Victor n'a pas été suffisamment développé pour justifier son sadisme, si ce n'est que le film avait besoin d'instaurer une relation conflictuelle entre les deux pour justifier la scène d'ouverture et donner un semblant de conflit à l'intrigue. Mais ce conflit est totalement artificiel. Victor est d'une cruauté gratuite et je suis resté perplexe face à sa réaction. Toute cohérence thématique se perd dans une lumière dorée et une obsession pour le romantisme, sans la profondeur émotionnelle ni les relations complexes entre les personnages qui permettraient à l'ensemble de dépasser le stade de simple exercice de style.
Et le personnage de Mia Goth. Ouhla. Le seul personnage féminin est celle qui perçoit la beauté de la bête et le traite avec une gentillesse que personne d'autre ne lui témoigne (parce que seules les femmes seraient empathiques?). Son personnage n'évolue pas (aucun des personnages n'évolue d'ailleurs), mais c'est particulièrement flagrant ici car sa personnalité est entièrement conçue comme un contrepoint à Victor : il s'intéresse aux grandes questions de la vie et de la mort, elle aux détails infimes du monde.
Ainsi, le seul personnage féminin que nous avons est une femme générique qui dit « Je te vois tel que tu es vraiment », mais dont la personnalité est entièrement centrée sur le protagoniste masculin.
Sa mort est d'un cliché tellement grandiose, dans le pire sens du terme ne faisant que souligner la pauvreté émotionnelle du film. Encadrez cette scène de mort stupide par le frère de Victor qui, tel un thème maintes fois exploré dans tous les films et littératures impliquant des monstres humanoïdes – « C'est toi le monstre, Victor » – et hop, recette parfaite pour un objet beau mais inanimé.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Frankenstein - Guillermo Del Toro (2025)
Je ne suis pas un inconditionnel de Del Toro mais je me disais il y a deux jours que c'était quand même un peu dommage que son film n'ait pas le privilège, le luxe d' une sortie sur grand écran. quand on voit la programmation actuelle plus ou moins stimulante des multiplexes, mais après avoir lu la critique de Superwonderscope j'ai un doute sur l'injustice de cette sortie direct to video à "compression dégueulasse".Lord Taki a écrit : mer. oct. 01, 2025 4:17 pmJ'en ai marre du recyclage des meilleurs sur du streaming à compression dégueulasse. Pas vous?






