
Très gros plan sur deux langues qui se titillent...un doigt se promène sur un nombril qu'on devine féminin... le doigt remonte sur un téton érigé et turgescent relié à un corps d'ébène...le doigt redescend sur un pubis fourrageux...deux femmes sont entrain de faire youplaboum...l'érotisme est titillatoire...et voilà, le ton est donné! Je suis au bord de la gerboulade et je regarde Passi di Morte perduti nel buio ou Death Steps in the dark, le giallo tardif de Maurizio Pradeaux (réalisateur d'un autre giallo : Passi di danza Sul una lama di rasoio -Death carries a cane- Chassé Croisé sur une lame de rasoir en 1972).
Lors d'un voyage en train, une jeune française meurt assassinée dans un compartiment lors d'un passage de tunnel. Tout accuse Leonard Mann à qui appartient le coupe papier, arme du crime. Assigné à Athènes, il va tout faire pour s'inncoenter...mais tous les passagers du compartiment ont ;'air également suspects...c'est sans compter l'un des passagers du train qui possède un élément laissé sur place par le tueur. Chantage aidant, les meurtres se succèdent.
Situé à Athènes (originalité d'un giallo), le film reprend certains éléments du premier giallo de M. Pradeaux. les meurtres sont au rasoir (avec emphase sur les gorges tranchées) et certaines scènes sont carrément retournées avec un même timing. Mais ceci n'est pas déplaisant pour autant : Vera Krouska (actrice ce grecque-co-production grecque oblige) a de nombreuses similarités avec le role que tenait Susan Scott dans Passi di danza... Gentilment idiote, elle est un élément comique dans ce monde de brute. Elle possède quelques traits d'ingéniosité pour éclairer quelques éléments de l'enquête.
Pourquoi "des pas de mort dans les ténébres"? le tueur est habillé de noir, (gants, chapeau et tout le toutim) et agis la nuit, ne se révélant qu'avec le bruit qu'il effectue juste avant de sortir son rasoir)
Le suspense fonctionne plutôt pas mal (quoique les giallophiles auront deviné dès la première demi-heure qui a fait quoi). camera très mobile, pas mal de caméra subjective...couleurs rouges saturées, très gros plans sur les yeux du tueur, fausses pistes à foison... la particularité de ce passi di morte...est l'humour qui prend le pas dans la deuxième partie du film, sans pour autant négliger scènes de meurtres & suspense. Certains gags sont assez irrésistibles (j'ai quand même éclaté de rire à deux reprises en fonction de l'énormité des scènes!!!!!)
ex : lors d'un casse effcetué par les héros, Leonard mann fait mle guet et indique qu'il sifflera pour indiquer la venue d'un intrus. Lorsqu'il siffle, Vera Krouska demande à sa comparse s'il est normal d'entendre l'Express de Salonique si près : l'autre répond qu'elle est idiote, elle a en fait entendu le passage du Concorde...Vera Krouska répond qu'il s'agit d'un bien beau sifflement


bref, c'est plutot sympa, bien enjoué, ça ne se prend pas trop au séreiux...1H31 de petit plaisir, bien supérieur à pas mal de gialli exploitatifs avec un baton dans le cul.
Le film fut tourné en Techniscope 2.35:1 et la version que j'ai eue sur ebay à pô cher(9.95 dollars) indiquait Widescreen...le film est arrivé avec une copie pas mal (copie de VHS NL avec sous-titres NL), son moyen...mais un Widescreen de mes fesses en 1.66:1. Vue la rareté de la chose, il ne faut pas se montrer exigeant mais ça me fait quand même chier d'avoir à faire à des amateurs
