Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
L'enfer du devoir ne dit qu'une chose : c'est que les militaires sont des gens qui vivent dans un univers en marge, qu'il ne font pas réellement partie de la communauté des humains. C'est ce que l'on retrouve chez John Ford et notamment dans ses films sur la Cavalerie. Il ya dans cet isolement à la fois l'idée que la morale commune ne s'applique pas à eux mais aussi qu'ils sont en proie à la détresse véritable de ceux qui ne vivent pas dans le monde. Par ailleurs ce qui est très fort dans le film c'est que l'image des enfants armés de mitraillettes qui semble scénaristiquement donner raison au héros qui a tiré dans la foule, dans le scandale visuel qu'elle contient (un enfant avec une arme à feu) dénote une telle cristallisation haineuse sur l'Amérique (dont on sait qu'elle est réelle dans l'histoire contemporaine) que celle-ci ne peut en sortir grandie ou flattée. Enfin, le film est réellement prémonitoire puisque des situations comme celles qui sont décrites ont réellement eu lieu en Irak récemment. Voilà.Manolito a écrit :D'accord pour dire que le Blatty est vraiment le plus fort, le plus subtil et, aussi le plus inquiétant des "Exorciste". Le premier est efficace, bien fait et, surtout, superbement interprété, mais il y a toujours eu un côté grand-guignol bien racoleur (assez typique de Friedkin, en fait) qui m'a géné. Mon Friedkin préféré, je pense que c'est "Le sang du châtiment", ou peut-être "French connection".
Par contre "L'enfer du devoir", aïe, aïe, aïe... Ce n'est quand même pas un film très apétissant, avec ses enfants terroristes grimaçants et ses pauvres millitaires abandonnés par un méchant gouvernement de ronds-de-cuir.
"Traqué" est vraiment fort par contre.
C'est marrant quand c'est filmé comme un pub ou un jeu vidéo par Ridley Scott dans Black hawk down ça ne choque personne...Par contre "L'enfer du devoir", aïe, aïe, aïe... Ce n'est quand même pas un film très apétissant, avec ses enfants terroristes grimaçants et ses pauvres millitaires abandonnés par un méchant gouvernement de ronds-de-cuir.
Elle est ou l'ideologie dans le film de Scott ?Prodigy a écrit :C'est marrant quand c'est filmé comme un pub ou un jeu vidéo par Ridley Scott dans Black hawk down ça ne choque personne...Par contre "L'enfer du devoir", aïe, aïe, aïe... Ce n'est quand même pas un film très apétissant, avec ses enfants terroristes grimaçants et ses pauvres millitaires abandonnés par un méchant gouvernement de ronds-de-cuir.
Ah oui, il fait un film sur, mais il ne prend pas position, c'est beau de faire l'autruche... Et les méchants zombies somaliens, le grand noir salaud avec ses lunettes qui périt d'un coup de roquette vengeur, le général qui essuie le sang de ses soldats (roh le message)... Y'a pas besoin de dire pour faire passer un message, au moins Friedkin a les couilles de ses opinions, au lieu de nous la jouer pub Gilette sur 2 heures, "oh ben regardez comme c'est beau la guerre horrible quand c'est bien filmé".niko13 a écrit :Mais alors il ne prone rien de rien, et surtout ne justifie rien non plus, c'est un constat, c'est tout.
Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas pensé que cela ne s'y trouve pas.Manolito a écrit :"
"Par ailleurs ce qui est très fort dans le film c'est que l'image des enfants armés de mitraillettes qui semble scénaristiquement donner raison au héros qui a tiré dans la foule, dans le scandale visuel qu'elle contient (un enfant avec une arme à feu) dénote une telle cristallisation haineuse sur l'Amérique (dont on sait qu'elle est réelle dans l'histoire contemporaine) que celle-ci ne peut en sortir grandie ou flattée."
Alors, là, j'ai franchement du mal à croire que Bill Friedkin ait pensé une saconde à ça. .
