Ca compte la musique dans le topic de la looze des critiques?
Parce que cette année les Inrocks ils ont fait fort, dans deux hors séries consecutifs.
Mais le single ensoleillé cache la forêt noire d'un album cathartique et sans concessions.
....
L'écrit, les cris, les mots, les maux : Elle balance le tout d'une voix éraflée et passionnée au bord de la panique. Ca va mieux en le disant-et beaucoup mieux en le rappant.
Classement des cinquantes meilleurs disques 2003...N° 27 : à propos de...DIAMS!!
Non content de ce tissus de conneries ils enfoncent le clou dans leur hors série Nirvana, quand ils font un article sur la déscendance de Kurt Cobain dans laquel il placent Radiohead (mouaich, un peu tiré par les cheveux...) Elliot Smith, et ...re-DIAMS!!!!
Diams descendante de Nirvana, faut oser la faire celle là non? Alors je sais c'est pas du cinéma mais quand même
J'sais pas si c'est une looze, mais en tout cas c'était un bon foutage de gueule de Premiere.
Y a un bail j'ai acheté un coffret de CDs contenant les BO de PULP FICTION et RESERVOIR DOGS. A l'intèrieur est donné en bonus un booklet de 20 pages contenant une longue interview de Tarentino sur ses choix de BO et sa manière de concevoir la musique dans ses films.
Quelques semaines plus tard, je suis dans une maison de la presse en train de feuilleter Premiere, et là qu'est ce que je vois: "exclusif, on a interviewé Quentin Tarentino" avec de larges morceaux repompé mot pour mot du booklet.
En plus l'article en rajoutait dans la mise en scène : "nous avons rencontré Tarentino à son hotel, on a mis les cassettes de PULP et RESERVOIR dans le magnétoscope, et entre deux bières, on a noté ses observations".
Entre les private jokes à deux balles et la mythomanie, j'adore PREMIERE
Histoire de rigoler, voilà ce qu'on pouvait lire en 1959 concernat Le Cauchemar de Dracula de Terence Fisher sous la plume de Jacques Siclier dans Radio-Cinéma-Télévision (qui devient Télérama un ou deux ans plus tard) :
"Il est certain toutefois qu’un film comme Le Cauchemar de Dracula contient, sous son enveloppe insolite, des germes assez nocifs qui peuvent faire lever une trouble moisson dans certains esprits. Les parents et les éducateurs peuvent à bon droit montrer quelque inquiétude. Il reste aussi la possibilité de ne pas aller voir ce genre de film et de se dispenser de ces troubles émotions."
Et Gilbert Salachas de lui emboiter le pas de manière beaucoup plus tranchée à la même page :
"Car enfin, cette exploitation de la terreur est avant tout scandaleuse. Il ne m’arrive pas fréquemment de m’indigner à ce point de l’immoralité du cinéma. D’autres s’en chargent avec une vigilance parfois excessive, et ce sont parfois les mêmes qui ignorent, ou pire, manifestent une indulgence inconcevable devant cet attentat caractérisé à la dignité du public. Et je regrette que l’on prenne tant au sérieux ce genre de spectacle qui relève moins du domaine de la critique ou de l’exégèse cinématographique que de celui de la psychologie collective. Le cinéma qui est un art noble, est aussi , hélas une école de perversion : un moyen d’expression privilégié pour entretenir ou même créer une génération de détraqués et d’obsédés. Ce phénomène est sans doute intéressant pour les sociologues. Il offre, par ailleurs de savantes théories. Mais ce phénomène est surtout scandaleux. "
Encore du Gilbert Salachas (on aime!), toujours concernant Le Cauchemar de Dracula, mais dans Téléciné cette fois début 1960 :
"Ce film dépasse d’assez loin l’immoralité courante que les bien-pensants reprochent au cinéma. Mais, fait curieux, cette immoralité-là n’est presque jamais relevée par les plus sévères censeurs. Je ne parle seulement pas du jeu un peu dégradant qui consiste à procurer à un public, d’ailleurs consentant, le petit ou le grand frisson de l’épouvante qui relève d’un phénomène global reconnu sous le nom de sadomasochisme. Le film d’épouvante et le film de « suspense » participent, à des degrés de férocité variables, de cette technique. Dans Le Cauchemar de Dracula, tout un appareil d’érotisme monstrueux s’ajoute aux procédés de terreur classiques. Dracula le vampire est un personnage mythologique plusieurs fois centenaire mais physiquement stabilisé à la quarantaine. Il mord ses victimes et présente au spectateur des babines sanguinolentes d’où émergent des canines surdéveloppées. Les dites victimes sont en général des « femmes bien » qui prennent goût à la morsure et à la succion. On les voit attendre, pâmées, dans un état second proche de l’extase amoureuse, dans un état second d’abandon et de jouissance anticipée, le monstre suceur. A leur tour, elles deviennent vampire, à crocs proéminents ; à leur tour, elles cherchent à déguster l’hémoglobine des autres. A tout cela, s’ajoute le spectacle plusieurs fois répété, de la suppression d’un vampire. Il faut un grand burin et un marteau : placer la pointe du burin sur l’emplacement du cœur du vampire endormi et l’y faire pénétrer à l’aide du marteau, sans se laisser influencer par les hurlements du patient. Tant d’abjection est « moralement » compensée par la destruction finale de Dracula qui devient, sous nos yeux, poussière : c’est le bien qui triomphe du mal par l’intermédiaire d’un instrument symbole : le crucifix. A-t-on jamais vu plus atterrante utilisation du sacré ? Incidemment, ce film boursouflé, odieux et dégradant , accompagné d’une conventionnelle musique de circonstance, n’est même pas bien réalisé techniquement. "
Je ne parle seulement pas du jeu un peu dégradant qui consiste à procurer à un public, d’ailleurs consentant, le petit ou le grand frisson de l’épouvante qui relève d’un phénomène global reconnu sous le nom de sadomasochisme.
KurtMenliff a écrit :Histoire de rigoler, voilà ce qu'on pouvait lire en 1959 concernat Le Cauchemar de Dracula de Terence Fisher sous la plume de Jacques Siclier dans Radio-Cinéma-Télévision (qui devient Télérama un ou deux ans plus tard) :
Heu, mais il était de gauche a l'époque ce journal ?
Parce que là, on a vraiment l'impréssion de lire un torchon d'extreme droite !
Dragonball a écrit :
Heu, mais il était de gauche a l'époque ce journal ?
Parce que là, on a vraiment l'impréssion de lire un torchon d'extreme droite !
Télérama était surtout un journal catho militant, qui agissait comme un véritable lobby sur la censure. Peut-être se vivaient-ils par ailleurs comme étant de gauche, mais leur côté moraliste l'emportait totalement; D'ailleurs Midi-Minuit Fantastique s'est délécté à en faire leur ennemi idéologique numéro un, en citant ces textes dès le numéro fondateur consacré à Terence Fisher en 1962.
Ceci étant dit, l'Humanité qui ne passait pas vraiment pour un journal de droite, c'est le moins qu'on puisse dire, était tout aussi moraliste. Voilà ce qu'ils écrivaient sous la plume de Jacques Deltour concernant La Revanche de Frankenstein en 1958 :
"Le cinéma fantastique se meurt. Le dernier Frankenstein l’a tué. […] cette fois, la faillite du genre est certaine. […] Le metteur en scène ne cherche plus à faire peur. Il écoeure ! […] Ainsi, les versions successives de Frankenstein ont abouti à la dégradation totale de ce genre déjà douteux, et l’on se surprend à penser que les premiers Frankenstein, ceux de notre enfance (qu’on allait voir en cachette des parents), n’étaient pas dénués d’une certaine poésie. Ceux d’aujourd’hui relèvent de la scatologie. Ce n’est plus du jeu. "