Une excellente surprise que ce volet 3 (j’ai saute le 2 par erreur en ajoutant la série dans ma liste chez mon dealer en loc’…

)
Pas une “sequel”, mais un “prequel”, le tout en mode western. Ajoutons un soupçon de western spaghetti (treeees) light, mais neanmoins apprecie.
Cote cinématographie, nous sommes dans le TRES telefilmesque, mais dans le bon sens. Certes, un usage trop appuyé du filtrage pour donner un “cachet” au dessert ambiant, mais bon (budget oblige), on n’essaye pas de copier Bay ou Bruckheimer, c’est deja ca de pris et ca reste plutôt “classieux (sisi!)” dans son genre

.
Quelques “flashes” de gore pour attirer le chaland. Oh, rien d’appuye, juste ce qu’il faut pour maintenir l’attention du briscard qui picore dans les racks de DVD ou le spectateur qui a Sc-Fy dans son bouquet satellite/cable. Sobre, on va dire.
Leonardi dans le role du bandito “Johnny Madrid” a un accent espagnol plutôt force (qu’il perd heureusement assez vite

), ce qui n’est pas etonnant, vu qu’il n’est pas espagnol ou mexicain. Il offre par contre une jolie immitation de Travis Bickle dans la langue d’El Santo.
M’enfin, ne soyons pas vache, le casting passe plutôt bien et le scenar’ est astucieux, voire littéraire, car incluant parmi les personnages principaux Ambrose Bierce.
Qui était Ambrose Bierce? Un satiriste, journaliste, écrivain, critique et poète du XIXeme siècle.
Pourquoi interesserait-il les forumeurs de Devildead?
Deja, parce qu’il écrivait (entr’autre) des récits fantastiques ou horrifiques. L’on lui doit notamment “An Occurrence at Owl Creek Bridge” (adapte par Enrico sous “La Rivière du Hibou”) ou “That Damned Thing” (adapte pour Masters of Horror). Avant Lovecraft, certains voient en lui l'inventeur des recits d'horreurs psychologiques. Ses récits sur la guerre inspireront notamment Ernest Hemingway le siècle suivant.
Ensuite, parce qu’il était un personnage assez haut en couleur…et redoute, sinon hait, notamment comme critique literaire. Sa plume était crainte, son cynisme afute.
De nos jours, il est surtout connu pour son “Encyclopedie du Cynique”, plus connu sous son re-titrage de “Dictionnaire du Diable”.
Loin de verser dans le satanisme, Le Dictionnaire du Diable est surtout un vision acerbe et cynique des choses.
Morceaux choisis.
Foi
Croyance sans preuve en ce qui est dit par celui qui devise sans savoir, de choses sans parallele.
Mariage
Un foyer consistant en un maitre, une maitresse et 2 esclaves, en tout 2 personnes.
Religion:
Fille d’Espoir et de Peur, expliquant a Ignorance la nature de l’Insondable…
Divorce
Mot avec lequel l’on peut gagner les premieres escarmouches maritale.
Mot dont s’il est en est fait abus, mettra un terme final toutes les escarmouches maritales.
A ce titre, la description de Pierce que fait le film semble plutôt coller au bonhomme, expliquant le cynisme et le cote “peu sociable” du gringo vieillissant.
Le vrai Pierce disparaitra (literalement) au Mexique, alors qu’il avait decide de rejoindre l’armée de Pancho Villa. Si certaines rumeurs le font finir devant un peloton d’execution, les details restent flous et le fin mot de l’histoire du vieux gringo reste a ecrire.
Bref, un DTV assez inattendu dans son histoire et son traitement. Assez rafraichissant a mon gout, et a vrai dire, qui m’a beaucoup plus plu que le film initial (un peu le meme phénomène qu’avec The Crow: Wicked Prayer, tiens). Moins du cinoche fast-food que du DTV qui s'essaye a quelque chose de...plus rafine (sisi!)
From Dusk ‘till Dawn 3: The Hangman’s Daughter: 4.0 / 5 (tres tres agreeable surprise!)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.