Vu via Mazon Prime.
Pour me situer par rapport a la serie de films (japonais) originaux--achete dans le pack de DVDs deguises en VHS

--il y a...treeees longtemps, cette dernier m'avait laisse sur un sacre gout de trop peu.
Le premier film etait sympa (sans plus) dans mes souvenirs, le deuxieme, sorte de The Exorcist nippon facon zederie ritale etait (toujours dans mes souvenirs) imbitable(!)

et le troisieme zode etait (literalement) un telefilm nippon avec Nakama Yukie, une actresse que je "connais" surtout de series TV par ici et qui ne m'impressionne guere...

. Bref.
De Nakata, bibi prefere nettement le tres superieur Honogurai Mizu no Soko kara (2002), a.k.a. Dark Waters, vu en salle et qui m'a mechamment fait flipper

.
Bibi a aussi vu l'episode de Nakata de Masters of Horrors, l'une des rares "horreurs" de la serie

ainsi qu'essaye la serie Kuroyuri Danchi: Joshou TV (2013) [ Fritallaria Estates: Prologue ] --celui-la en partie seulement, car c'etait franchement mauvais...
Donc, hormi le cote "remake (US)" d'un film nippon plutot moyen, je n'ai guere d'appriori quand au film de Verbinski.
La cinematographie est meilleure que le film original, meme si (je ne me rappelle pas trop) ce dernier jouait plus la carte du visuel "craspec". M'enfin, le film ricain joue une autre carte.
La video maudite est par contre nettement plus impressionnante dans la version nipponne, tout comme Sadako. La video et l'equivalent de Shizuko Yamamura (Anna) dans la mouture US tiennent respectivement plus de la video d'"art" (branque) comme on en trouve sur Youtube et de la voisine de quartier dans une serie TV US. Le cote cheap et bizarre de la K7 japonaise etait beaucoup plus flippant.
Les acteurs me semblent plus convainquants dans la mouture US (peu de souvenirs du film japonais a part le tres mauvais zode 2).
L'enquete tient la route et suit son bonhomme de chemin. Il ne semble que les chevaux ne fesaient parties du recit original et la "prison" de Samara/Sadako est plutot bien trouvee.
Quant au pitch de base, je dois avouer ne pas me rappeller si le coup de
etait une legende urbaine avant le film ou si le film l'a creee de toute piece et le net lui a donne une "vie propre".
Quoiqu'il en soit, l'idee
si je me rappelle existait deja avant, ne fut-ce que via
D'ou l'impression que Suzuki (l'auteur de la serie de romans a la base des films japonais) a recycle une legende urbaine et l'a modernisee via
, tandis que Nakata a, a son tour, melange a l'idee du roman de Suzuki avec les recits de "Kaidan", les celebres recits de fantomes qui prennent generalement la forme d'esprits deranges ou foncierement vindicatifs du cinema (et des croyances) populaires national pour faire entrer ces derniers dans le XX / XXIeme siecle nippon.
Verbinski, de son cote, reprend les codes du film de Nakata, plus ou moins tels quels, les "deracinant" de leur context. Bon, il n'a au fond pas trop le choix, et c'est a vrai dire judicieux, tant ces elements "etrangers" donne une couleur "exotique" au film (i.e. les adolescentes du debut du film qui, vetues d'uniformes d'etudiantes, renvoient adroitement aux origines japonaises du film). Les autres elements; photos deformees (i.e. des Shinrei-shashin ou photos d'esprits/spirituelles sans oubler la projected thermographie / Nensha ), personnages feminins maudites/maltraitees aux longs cheveux humides (personnages hyper-classiques dans le cinema et les legendes populaire(s) locale(s) ) fesant tres novateurs aux yeux d'une audience occidentale, cqfd.
Au final, le film US est plus "technique" (reussie), moins novateurs (normal, c'est un remake), plus depaysant (pour ceux qui ne connaissent pas le cinema et la culture nipponne

), bref "mieux" dans certains details (surtout visuels), mais "moins mieux" dans certains elements narratifs ou des persos (la Sadako / Samara US et sa mere Shizuko / Anna US--aie, aie, aie

)
Interessant de voir que le film de Nakata marquera le debut d'une serie de films de trouilles au Japan (ou ils sortiront l'ete, periode caniculaire, permettant aux spectateurs de se faire "zoku-zoku (s'offrir des sueurs "froides")" dans des salles climatisees) et le debut d'une serie de remakes US de films de trouilles asiatiques (et pas que japonais). De nos jours, et malgre un Rings (2017) americains et un Gekijou Rei [ Ghost of the Theater ] (2015) japonais, le phenomene semble avoir vecu.
A l'arrivee, le choix entre un film original pas si convainquant (pour bibi) et un remake ou l'on peut jouer au jeu des 7 erreurs (certaines bonnes, d'autres mauvaises) reste cornelien.
The Ring: 3.75 / 5 (bien aime, a cause des qualites techniques et malgre le cote "inutile" inherent au projet, mais bon, un cas de "
manteau blanc" et "
blanc manteau", hein. Il faudrait que je re-essaye la serie originale pour mieux re-centrer mon appreciation.)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.