Le Cercle des poètes disparus - Peter Weir (1989)

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Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

SamReVolt a écrit :Ben quand je l'ai découvert vers 13/14 ans, le jeune collégien rebelle se reconnaissait à merveille dans cette lutte contre la bien-pensance étouffante de l'élite bourgeoise WASP.
.
comme le film ne prone à aucun moment ce message.... :wink:
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

La rebellion contre le système éducatif et les institutions selon Peter Weir : un prof qui monte sur une table, des fils à papa qui font le mur du pensionnat pour aller mater des photos de pin-ups dans une grotte.... ouah....
SamReVolt
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Message par SamReVolt »

Tuck pendleton a écrit :comme le film ne prone à aucun moment ce message.... :wink:
Ben justement, je suis tombé de très haut quand je m'en suis aperçu :mrgreen:
Fatalis vient de m'ôter les mots de la bouche à ce sujet.
Surtout après ce que j'ai vécu au collège puis au lycée, où c'était plus proche de Mai 68 que du Pensionnat de Chavagnes :mrgreen:

Bon après rapide tour sur IMDB, je m'aperçois que Peter Weir est aussi à la tête de ces chefs d'oeuvres imperrissable tels que:
- Witness :o :-D
- Mosquito Coast :shock: :? :roll:
Et surtout de:
- The Trueman Show. §£ §£ §£
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diesel
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Message par diesel »

Fatalis rex a écrit :La rebellion contre le système éducatif et les institutions selon Peter Weir : un prof qui monte sur une table, des fils à papa qui font le mur du pensionnat pour aller mater des photos de pin-ups dans une grotte.... ouah....
Tu oublies un peu vite que ce film ne se passe pas à notre époque.

Quant à un film "démago", rien n'est plus faux, au contraire. Certe, le jeune timide finit par surmonter son angoisses et monte sur la table. Mais en attendant, le vrai héro du film se suicide car son émancipation a été refoulée et refusée par son père. Je ne vois pas ce qu'il y a de démago la dedans. La fin ne fait que souligner l'échec du prof. Tout n'est pas rose dans ce film. Un film démago, le père aurait dit "d'accord mon fils, tu es grand, maintenant, tu peux faire ce que tu veux, continue le théâtre".
J'ai peur que ce film n'est pas été bien compris.
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

SamReVolt a écrit :
Tuck pendleton a écrit :comme le film ne prone à aucun moment ce message.... :wink:
Ben justement, je suis tombé de très haut quand je m'en suis aperçu :mrgreen:
Fatalis vient de m'ôter les mots de la bouche à ce sujet.
Surtout après ce que j'ai vécu au collège puis au lycée, où c'était plus proche de Mai 68 que du Pensionnat de Chavagnes :mrgreen:
tu t'es surement rendu compte aussi que c'était le temps où certains commencaient à ranger leur idéaux au placard. Parce que c'est aussi ça que raconte le film, l'impuissance devant un système aux règles strictes où on te dit quoi penser et on fait parfois preuve d'un peu de lacheté devant la vie qu'on voudrait mener. D'autres arrive à surpasser les difficultés mais certains plie le genou devant leur parents (l'exemple du jeune acteur). Dit comme ça c'est un peu simpliste mais je trouve que Weir l'exprime très finement et il ne s'agit pas juste de monter sur une table :wink:
SamReVolt a écrit : Peter Weir
très bon cinéaste!
Haribo
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Message par Haribo »

Tuck pendleton a écrit :
SamReVolt a écrit : Peter Weir
très bon cinéaste!
Excellentissime même.
dario carpenter
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par dario carpenter »

Manolito
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par Manolito »

Un film de Peter Weir, une de ses oeuvres faibles à mon sens, à peu près aussi subversif qu'un roman de la Biliothèque Rose et pétri de clichés. Ca marche, mais à quel prix...
mallox
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par mallox »

Fatalis rex a écrit :La rebellion contre le système éducatif et les institutions selon Peter Weir : un prof qui monte sur une table, des fils à papa qui font le mur du pensionnat pour aller mater des photos de pin-ups dans une grotte.... ouah....

:lol:
Manolito a écrit :à peu près aussi subversif qu'un roman de la Biliothèque Rose et pétri de clichés.
:lol:


Un sale souvenir me concernant. Film cucul la praline au possible et vain comme pas permis. En plus, on est censé frissonner et trépigner pour les soutenir dans leur insurrection, leur droit à réciter des poésies ! Terrifiant. Même Zéro de conduite de Vigo est 10 fois plus puissant et même subtile. Rendez nous IF... !
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Machet
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par Machet »

mallox a écrit :Terrifiant. Même Zéro de conduite de Vigo est 10 fois plus puissant et même subtile. Rendez nous IF... !
Cela dit, on a le droit d'aimer Zéro de conduite, If... et Dead Poets Society, sans les opposer.

Le professeur Keating leur apprend à devenir adulte, c'est à dire penser par eux mêmes.
Monter sur une table, au delà du rappel à l'exercice et du symbole, c'est un geste de contestation et de rébellion extrêmement saisissant dans le contexte social oppressant du film.
Ici, c'est prendre le risque de devenir adulte pour de bon (la mission première de l'éducation), et d'en assumer les conséquences.

Le film traduit bien l'ambiance scolaire, assez studieuse à travers les saisons d'automne et d'hiver. L'histoire sentimentale est chouette, car le gars part de loin : la fille a un copain, disons plutôt un sacré gaillard qui joue dans l'équipe de Foot US du coin. Faut y croire ! Chapeau. :D

Keating n'oppose pas les métiers intellectuels ou artistiques aux autres. Il le dit bien : la littérature, ça sert à... draguer... et à mieux vivre.

Deux films plutôt sympa ont été inspirés par Dead Poets Society : Heaven Helps Us (connu aussi sous le nom de Catholic Boys) de Michael Dinner, et White Squall (Lame de fond) de Ridley Scott, dont la fin, maladroite, tente de retrouver la recette de la fin du Dead Poets Society...

Personnellement, le film m'a fait découvrir les transcendantalistes. Ce n'est pas une mauvaise chose.

Mon 1000ème post :oops:
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par dario carpenter »

Machet a écrit :Deux films plutôt sympa ont été inspirés par Dead Poets Society : Heaven Helps Us (connu aussi sous le nom de Catholic Boys) de Michael Dinner
film qui précède le Weir en fait :wink: ,on peut également citer le "Chocolate War" de Keith Gordon.
Sinon d'accord avec toi,Tuck Pendleton et Diesel...beau film. :)
manuma
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par manuma »

dario carpenter a écrit :
Machet a écrit :Deux films plutôt sympa ont été inspirés par Dead Poets Society : Heaven Helps Us (connu aussi sous le nom de Catholic Boys) de Michael Dinner
film qui précède le Weir en fait :wink: ,on peut également citer le "Chocolate War" de Keith Gordon.
Sinon d'accord avec toi,Tuck Pendleton et Diesel...beau film. :)
Film antérieur et autrement plus réussi en ce qui me concerne (la réplique « elle est morte … père Thaddeus ! » est culte à la maison). Dead poets society n'est peut-être pas une purge, mais c'est tout de même de loin ce que j'ai vu de plus faible de la part de Peter Weir.
mallox
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par mallox »

Machet a écrit :Cela dit, on a le droit d'aimer Zéro de conduite, If... et Dead Poets Society, sans les opposer.
Tout à fait ! D'ailleurs je ne les oppose pas, je constate pour ma part que certains films pourtant beaucoup plus vieux étaient bien plus subversifs. Et dans leur forme et dans leur fond.
Du coup, "le cercle des pouet-pouet disparus", ça fait un peu combat d'arrière-garde. Enfin, pour ce que j'en pense.
Machet a écrit :Le professeur Keating leur apprend à devenir adulte, c'est à dire penser par eux mêmes.
Ouais, ben je crois pourtant connaître pas mal d'adultes qui ne pensent pas par eux-mêmes. Et puis penser par soi-même me semble être un concept bien plus compliqué, ambigu et tout compte fait assez subjectif.
Machet a écrit :Monter sur une table, au delà du rappel à l'exercice et du symbole, c'est un geste de contestation et de rébellion extrêmement saisissant dans le contexte social oppressant du film.
A chacun sa sensibilité, donc je respecte forcément. Mais bon, pour moi, vu que le message du film est clair au bout de 10 minutes à tout casser, y a plus grand chose à déflorer ensuite, sinon enfoncer des portes-ouvertes. (Penser par soi-même !).
Bref, je ne le trouve pas particulièrement oppressant le climat du film. Surtout avec ce bout-en-train de Williams. Et puis des élèves qui se relèvent la nuit pour lire en cachette des poésies à la lueur des chandelles, moi j'y crois pas trop en plus que je ne flippe pas pour eux qu'ils se fassent prendre. :D
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Lord Taki
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Re: [Ce soir sur Arte] Le Cercle des poètes disparus

Message par Lord Taki »

Souvenir de cinéma avec ma maman, j'avais 10 ans. Évidemment à cet âge j'y allais à reculons et dès le générique je lui étais reconnaissant.
Et régulièrement quand j'ai envie d'avoir ma larme douce amère je me le refais.
L'anti conformisme, trouver sa voie, carpe diem. Ces thèmes m'ont marqué.

La mort de Neil et la scène finale sont juste du grand cinéma.
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