Et voilà, j'adhère avec haxandreyer !
Tout ça est très subjectif finalement, car bon come je l'ai déjà dit, en lisant le livre, je n'y ai vu que les optiques depalmiennes, le livre ayant un fort caractère obsessionnel et trouble qui lui convient parfaitement. Contrairement à d'autres livres d'Ellroy, même s'il y a beaucoup de personnages, celui-ci permet à l'adaptation de bien se focaliser sur le duo de flics et les personnages féminins, pas besoin d'adapter ça sous la forme de la saga.
Je vois largement bien De Palma peindre un monde de la corruption en arrière plan (un des grands thèmes de son cinéma). Un peu comme SNAKE EYES, un monde qui grouille mais avec quand mème un focus important sur trois personnages.
Le bouquin recèle de thèmes qui sont ceux de l'univers depalmien. Fincher (qui était donc prévu au départ), ou Friedkin comme vous disiez, pouvaient tout à fait s'y retrouver également. Perso oui je pense que le DAHLIA NOIR doit être adapté par un cinéaste à forte personnalité, plus que les autres romans du quator, ses thèmes appellent à quelque chose de plus viscéral.
La force du livre vient aussi du fait qu'Ellroy y exorcise le meurtre de sa mère. Il est bien évident que De Palma n'a pas spécialement ça en tête. Mais c'était soit faire un excellent film respectueux de l'écrivain (oui, la réussite du duo Hanson/Helgeland sur L.A. CONFIDENTIAL est esemplaire), soit on accorde le droit à un grand réalisateur au visuel et à l'univers marquants de se réapproprier totalement l'œuvre...
L.A. CONFIDENTIAL est brillant du point de vue de l'adaptation, mais est-ce qu'on y voit vraiment l'univers d'un cinéaste? Un exellent artisan et un travail exeptionnel d'Helgeland, un film qui a une alchimie un peu unique, totalement dévoué à Ellroy.
Donc quelqu'un comme De Palma est tout aussi apte qu'un Scorsese, Friedkin ou Fincher à s'emparer de James Ellroy, mais il faut accepter qu'il "trahisse" l'univers d'Elloy, sinon je ne vois pas l'intérêt d'en faire un film. Il a le droit d'y plaquer son propre univers et/ou d'en faire ressentir ce qu'il trouve d'intéressant dans le livre selon son point de vue.
