Le dernier trappeur (Vanier, 2004)

[fiend471]

envie de liberté ? de se geler les miches ? direction le Yukon à la rencontre d'un des derniers trappeurs dans ses aventures et aléas quotidiens.

documentaire tourné façon film (et ç'est là que ça foire, car les incidents sonnent faux, même s'ils sont des plus véridiques en temps normal), les musiques sont un peu trop répétitives.

sur fond de doute , de désertification du grand nord, de superbes paysages d'un calme sidérant, de bruits naturels et usuels (ah le doux son de la hache qui rippe sur l'écorce.. amis serial killers vous savez ce que c'est ), on se laisse toutefois embarquer dans une aventure pépère mais qui ne se laisse offrir qu'aux plus méritants en réalité.

[rusty james]

La description de Fiend me convient bien.
En effet on sent bien que les problèmes rencontré au grès du chemin sont surtout là pour booster un peu la dramatique.
Et puis c'est énervant de voir ce gars qu'on commence à estimer envoyer ses chiens (ou ses chevaux) à la pature sur ce qui ne semble être qu'un coup de tête ou d'autre invraissemblances (je pensais qu'on ne pouvait pas tenu plus de quelques minutes dans de l'eau glacé )

Enfin bon quand on aime la nature on ne compte pas...

[Superwonderscope]

hum. je suis plus que dubitatif. Cette tentative de vouloir romancer une aventure qui se suffisait à elle-même m'a paru tour à tour séduisante, douteuse et inutile.
Séduisante :l'attrait des grands espaces, parfois magnifiquement filmés
Douteuse : la mise en danger réelle des animaux à deux reprises (au moins) : lorsque le traineau tombe dans l'eau du lac , entrainant les chiens puis lorsque le traineau tombe dans le vide, là aussi entranant les chiens qui s'agrippent comme ils peuvent . C'est n'importe quoi et ça me révolte de voir cela à l'écran.
Inutile cette histoire de faire crever son premier chien pour lui filer ensuite une femelle huskky qu'il n'aime pas, qu'il ne nourrit pas pour se rendre compte qu'ell est super chasseuse et super sympa qu'elle lui sauve la vie c'est aberrant. Le film n'avait pas besoin de cela.
Tout comme la présence d'"animaux dressés" pour faire couleur locale. j'ai nommé la Loutre, l'ours (qui regarde non pas le héros en face mais son dresseur à gauche de l'écran lors de la scène de rencontre entre les deux. Là aussipas de besoin réel.

J'ai aussi un peu de mal à avaler le discours que l'homme est nécessaire au Yukon car grâce à la trappe et à la chasse il participe à l'équilibre naturel . le Yukon était sauvage et n'avait pas spécialement besoin de la présence de l'homme pour trouver son équilibre, bien au contraire.

J'aime bien le fait de dire : "il faut faire corps avec la nature, la respecter" prononcé par le trappeur à cheval. le plan d'après, on le voit respecter la nature en maniant la hahe pour abattre plusieurs arbres pour se faire une maison Beau respect!

Au final, un film plutôt joli à regarder mais pas vraiment intéréssant (et une VF mochedingue)

[Manolito]

Beau succès surprise en salles, ce "Dernier trappeur" laisse effectivement sur une impression frustrante.

Le sujet - passionnant - est là, le décor est cinégénique à souhait... Mais beaucoup de faiblesses empèchent d'adhérer. Le trappeur et son épouse paraissent souvent empaillés, mal à l'aise face à la caméra. Les péripéties font fabriquées, pas toujours bien mises en scène. Et surtout le fil du métrage est monotone, répétitif, assommant le spectateur avec un discours complètement unilatéral, lui aussi monocorde et sans nuance : "vivre en harmonie avec la nature, c'est beau...", "Tout ce qui vient de la nature est équilibré naturellement" etc. Le résultat est plaisant à l'oeil et devait êtte superbe au cinéma. Mais sur des thèmes semblables, on lui préfèrera des titres aussi variés que "Dersou Ouzoula", "Jeremiah Johnson", voire même le documentaire "Grizzly Man" de Herzog qui est un peu l'anti-"Dernier trappeur" !