Viktor, un homme égoïste, fait vivre un véritable enfer à Ida, sa jeune et dévouée épouse. Il l'humilie, se plaint de tout, de la cuisine qui n'est pas à son goût, des enfants qui pleurent, du linge qui sèche dans le salon... Révolté par ce mauvais mari, Nana, la vieille bonne qui l'a élevé, renvoie Ida chez sa mère afin qu'elle prenne du repos. Nana décide de dresser cet homme indigne...

De Dreyer, on s'attend a priori à voir un tel film traîté sur le ton d'un drame austère. Il n'en est rien, Le maître du logis est en fait une belle comédie morale, bien plus proche de l'esprit de Molière ou de La mégère apprivoisée de Shakespeare.
Le mise en scène est élégante, souple, les situations sont drôles et, surtout, l'interprétation est formidable. Si on reproche (parfois à raison) le jeu excessif de certains films muets, les comédiens sont ici d'une justesse et d'une finesse tout à fait intemporelles...
Vu sur Ciné Cinéma Classic dans une copie très passable : bonne définition, mais beaucoup de rayures, et des intertitres anglais (sous-titrés en français) qui anglicisent les noms des personnages...
Par ailleurs, Ciné Cinéma Classic le propose avec une bande-son techno composée par Mutronauts. Et, là, je vais faire mon Fantomas, mais c'est une vraie catastrophe : de la grosse électro dance sur une comédie de moeurs, ça ne colle absolument pas. On a vraiment l'impression que les gens qui ont fait cette musique n'ont pas vu le film, ou n'y ont rien compris... Au bout de 5 minutes, j'ai coupé le son...