Day of the animals, resté inédit chez nous, represente sans nul doute le chef d'oeuvre du réalisateur tant par la maitrise du sujet et de la mise en scène, la beauté des décors naturels que par la puissance des scènes chocs et l'originalité du scénario qui ne se concentre plus sur une seule espèce d'animal mais de la faune toute entière cette fois en pleine rebellion.
Dés son ouverture, Day of the animals distille une aura inquiètante, un malaise diffus qui ne se relâche plus.
A travers le monde, les animaux tous plus différents les uns que les autres s'agitent dans la nature- des rapaces aux pumas, des animaux domestiques aux araignées

Tout le film se déroule dans ce décor inquiètant, totalement et etrangement silencieux, un univers dans lequel douze personnes vont partir en randonnée alors que la radio et la télévision ne cessent de diffuser d'angoissant flashes venus des quatre coins de la planète.
C'est contre une nature devenue folle et meurtrière qu'ils vont devoir faire face, lentement, inexorablement.
Surveillés par les aigles et les vautours, terribles rapaces, les trekkers perdus dans ce milieu agressif ne vont pas tarder à subir l'assaut des animaux lors de leur première nuit de camping où un loup blanc va sauvagement attaquer Mandy, spectaculaire et violente attaque qui laisse bouche bée par sa férocité.
Dés lors, tout se dégrade. Renvoyée avec son ami à la ville pour y chercher de l'aide, elle sera dévorée, déchiquetée et precipitée au fond d'un ravin par une horde de vautours, impressionnante séquence démontrant toute la volonté des animaux à détruire l'être humain.
Divisés par la tension et la peur, le reste des randonneurs, sans vivre aucune, perdus dans cette nature hostile, vont lentement se dresser les uns contre les autres jusqu'à la folie la plus totale.
Un homme, se proclamant Dieu n'hesitera pas à tuer le petit ami d'une jeune randonneuse afin de la violer sauvagement sous les yeux d'un enfant, la pluie tombant en trombe avant qu'un ours ne vienne l'ecraser entre ses pattes gigantesques comme un fétu de paille.
A cet instant, Girdler cherche à nous rapeller que l'Homme n'est qu'un amimal tout aussi dangereux voire peut être encore plus dangereux pour lui même que la faune qui l'entoure, tout aussi impitoyable.
Rapaces, coyotes, pumas.. les attaques ne feront que redoubler, toujours plus sauvages et cruelles, la tension allant crescendo, ne ménageant aucun repit.
C'est à une vision d'apocalypse que Girdler nous invite alors, les villes se dépeuplent, l'exode commence, les files s'allongent sur la routes alors que chiens, rats et autres bêtes urbaines se déchainent jusqu'à cette terrifiante vue de la ville desertée, les rues jonchées de cadavres, maisons et voitures abandonnées aux bons soins des animaux dont ces amas de serpents ignobles qui auront raison d'un des survivants en le mordant sous les yeux d'une fillette tétanisée, traumatisée, qui a tout perdu.
Girdler ne fait preuve d'aucune pitié, d'aucune compassion, femmes enfants.. il tue.. il se veut apocalyptique et le sera jusqu'au final qui verra une lueur d'espoir poindre.
Implacable, Day of the animals est un véritable film choc dont les attaques animales surprendront, les effets spéciaux étant d'une rare maîtrise et surtout Girdler ne s'étant pas laissé aller à la facilité. Non simulées ou bêtement truquées, les attaques sont réelles, apportant encore plus de crédibilité à l'ensemble. Rarement film aura montré avec autant de force et d'angoisse mélée l'apocalypse animale.
Parfaitement mis en scène, bénéficiant d'une belle photographie et d'un décor naturel superbe, Day of the animals possède une interprétation de qualité, Christopher George et son inséparable épouse au visage de pekinois ecrasé Linda Day George ainsi que Leslie Nielsen loin de ses pitreries habituelles, en être abjecte et violeur d'enfant!
Superbement apocalyptique et certainement un des meilleurs films de bestiaire.