Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
Ce "documentaire" produit par Coppola se veut en fait une "démonstration" sur le parcours cauchemardesque de l'humanité qui, partie de la nature idyllique, se précéipite vers le gouffre de l'aliénation et de l'auto-destruction.
Pour ce faire, Reggio emploie de nombreuses images insolites (prises de vue aréiennes, accélérés, ralentis, etc) pour insister sur la splendeur de la nature et dénoncer la mécanisation de l'humanité et sa folie destructrice. La démonstration n'est vraiment pas fine du tout et frise la mégalomanie. Mais, entre la musique stupéfiante de Philip Glass (laquelle fonctionne ici bien mieux avec le film qu'en disque) et des images effectivement à couper le souffle (dont la chute hypnotique et interminable d'un débris enflammé tournoyant dans le ciel après l'explosion d'une fusée), le film reste un spectacle intéressant. Mais loin d'être parfait quand même...
Pour ce faire, Reggio emploie de nombreuses images insolites (prises de vue aréiennes, accélérés, ralentis, etc) pour insister sur la splendeur de la nature et dénoncer la mécanisation de l'humanité et sa folie destructrice. La démonstration n'est vraiment pas fine du tout et frise la mégalomanie. Mais, entre la musique stupéfiante de Philip Glass (laquelle fonctionne ici bien mieux avec le film qu'en disque) et des images effectivement à couper le souffle (dont la chute hypnotique et interminable d'un débris enflammé tournoyant dans le ciel après l'explosion d'une fusée), le film reste un spectacle intéressant. Mais loin d'être parfait quand même...
-
- Messages : 13094
- Enregistré le : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
-
- Messages : 1095
- Enregistré le : jeu. févr. 10, 2005 2:49 am
- Localisation : Paris
- Contact :
-
- Messages : 403
- Enregistré le : mar. mai 11, 2004 1:33 pm
- Localisation : Dans la maison aux fenêtres qui rient, tout à côté de chez la Mère des Ténèbres
-
- DeVilDead Team
- Messages : 21536
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
Enfin! La trologie Qatsi sort en Blu ray chez Criterion aux USA, le 11 décembre prochain
en préco chez amazon pour 53$.

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
Excellente nouvelle, les masters des deux premiers avaient besoins d'un sacré nettoyage.Superwonderscope a écrit :Enfin! La trologie Qatsi sort en Blu ray chez Criterion aux USA, le 11 décembre prochainen préco chez amazon pour 53$.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
J'ai vu le bluray (français) à la FNAC. Version restaurée manifestement. A voir si il s'agit du même master (fort probable).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
-
- DeVilDead Team
- Messages : 21536
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
Revu sur le Blu ray Criterion (dans le coffret des 3 films).
Sentiment curieux de redécouvrir le film complètement. Je me souviens d'une expérience immersive totale au cinéma, et j'vais été désarçonné par le film. Mais j'avais adoré.
Même sentiment ici : c'est fascinant, cinétique, épuisant - à l'image de ce que Ron Fricke dit très justement dans les bonus, à savoir la forme d'une vague, propulsée par le musique de Philip Glass.
Ce côté non narratif, sans voix, qui prend graduellement forme avec la juxtaposition des images pour effectuer un commentaire sociologique sur le trop plein de technologie qui se confond dans nos vies. Totalement d'actualité aujourd'hui. Encore plus, peut être. cette sensation d'effondrement civilisationnel prémonitoire, via une caméra d'effet time-lapse inventée par Ron Fricke (le directeur photo, futur auteur de Baraka et samsara), est bien présente. Qu'il s'agisse de plans fixes de notre accéléré ou de vie urbaine, tourbillon incessant de vie automatisée, le film nage entre inventivité technique, audace de montage et force motrice narrative.
Inclassable, où l'image est l'héroïne du film. Comme des tableaux peints sur celluloïd. je me faisais la remarque que Peter Greenaway et Michael Nyman avaient éclos au même moment, et que Greenaway avait aboutit, dans une narration bien à lui, à agir également comme un peintre faisant du langage de l'image le héros de ses films (en point d'orgue sur Prospero's Books).
Bref, j'adore toujours autant.
Le film avait réalisé 73 373 entrées tout au long de son exploitation qui dura assez longtemps en France, un peu plus de 8 ans.
Sentiment curieux de redécouvrir le film complètement. Je me souviens d'une expérience immersive totale au cinéma, et j'vais été désarçonné par le film. Mais j'avais adoré.
Même sentiment ici : c'est fascinant, cinétique, épuisant - à l'image de ce que Ron Fricke dit très justement dans les bonus, à savoir la forme d'une vague, propulsée par le musique de Philip Glass.
Ce côté non narratif, sans voix, qui prend graduellement forme avec la juxtaposition des images pour effectuer un commentaire sociologique sur le trop plein de technologie qui se confond dans nos vies. Totalement d'actualité aujourd'hui. Encore plus, peut être. cette sensation d'effondrement civilisationnel prémonitoire, via une caméra d'effet time-lapse inventée par Ron Fricke (le directeur photo, futur auteur de Baraka et samsara), est bien présente. Qu'il s'agisse de plans fixes de notre accéléré ou de vie urbaine, tourbillon incessant de vie automatisée, le film nage entre inventivité technique, audace de montage et force motrice narrative.
Inclassable, où l'image est l'héroïne du film. Comme des tableaux peints sur celluloïd. je me faisais la remarque que Peter Greenaway et Michael Nyman avaient éclos au même moment, et que Greenaway avait aboutit, dans une narration bien à lui, à agir également comme un peintre faisant du langage de l'image le héros de ses films (en point d'orgue sur Prospero's Books).
Bref, j'adore toujours autant.
Le film avait réalisé 73 373 entrées tout au long de son exploitation qui dura assez longtemps en France, un peu plus de 8 ans.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
-
- Messages : 5461
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:03 pm
- Localisation : Higher, toujours ailleurs
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
C'est drôle que ce sujet remonte, car j'ai justement vu le film ce weekend !
C'était une découverte pour ma part, j'avais le DVD depuis une vingtaine d'années, mais il attendait sagement son heure.
Plutôt séduit, malgré quelques réserves. Je me suis globalement bien laissé porter par le film, bien aidé par la formidable partition de Philipp Glass. Après, le film a quarante ans, et bp de choses ont changé depuis. Aussi bien ds le rapport au monde, au consumérisme (pr le meilleur comme pr le pire), que dans la mise en images d'une telle problématique. Les time lapse, par exemple, se sont largement démocratisés depuis ce temps, et n'ont plus forcément le même impact qu'à la sortie du film. Mais malgré ça, ça fonctionne encore bien. Les images sont superbes, le montage efficace, le propos peut parfois sembler évident, mais ça ne fait jamais de mal, et encore une fois, il faut replacer le film dans son époque. Ca devait vraiment être quelque chose à découvrir en salles en 1983 ! Bref, je comprends l'aura, la renommée de l'oeuvre. Je le reverrais pas 10 fois dans ma vie, mais c'était bien !

C'était une découverte pour ma part, j'avais le DVD depuis une vingtaine d'années, mais il attendait sagement son heure.
Plutôt séduit, malgré quelques réserves. Je me suis globalement bien laissé porter par le film, bien aidé par la formidable partition de Philipp Glass. Après, le film a quarante ans, et bp de choses ont changé depuis. Aussi bien ds le rapport au monde, au consumérisme (pr le meilleur comme pr le pire), que dans la mise en images d'une telle problématique. Les time lapse, par exemple, se sont largement démocratisés depuis ce temps, et n'ont plus forcément le même impact qu'à la sortie du film. Mais malgré ça, ça fonctionne encore bien. Les images sont superbes, le montage efficace, le propos peut parfois sembler évident, mais ça ne fait jamais de mal, et encore une fois, il faut replacer le film dans son époque. Ca devait vraiment être quelque chose à découvrir en salles en 1983 ! Bref, je comprends l'aura, la renommée de l'oeuvre. Je le reverrais pas 10 fois dans ma vie, mais c'était bien !

"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
À quand la trilogie Qatsi en UHD, afin de redécouvrir leur puissance originelle ?
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
-
- DeVilDead Team
- Messages : 21536
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Re: Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio (1983)
Criterion, sans aucun doute. Je sens venir le truc cette année…Machet a écrit : mer. janv. 08, 2025 2:02 pm À quand la trilogie Qatsi en UHD, afin de redécouvrir leur puissance originelle ?
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?