Blair Mainyard, un journaliste new yorkais, enquête sur les disparitions mystérieuses de bateaux dans les Caraïbes. Il découvre que des pirates vivent cachés sur une île, comme au XVIIème siècle...

Après le succès des "Dents de la mer", Hollywwood s'intéresse aux oeuvres de l'écrivain du roman dont il est tiré, et adapte ainsi deux autres de ses livres : "Les grands fonds" de Peter Yates, et "L'île sanglante", dont il signe lui-même l'adaptation en scénario. Ce film était un gros budget (22 millions de dollars) et connut un bide. Il eut même l'honneur de valoir des "Razzie Awards" à Michael Ritchie et à son acteur principal Michael Caine.

En le revoyant aujourd'hui, le constat est accablant : c'est effectivement très ennuyeux. Il ne se passe pour ainsi dire pas grand chose avant 90 minutes de métrages et le film hésite sans cesse entre une cruauté réelle et un humour puéril, semblant indiquer qu'il a été fait pour de très jeunes enfants. Cette communauté de pirates ayant vécu en autarcie, coupée du monde durant des siècles, nous rappelle d'ailleurs le sujet de films Disney comme "L'île sur le toit des mondes" et son enclave viking, ou "Le dernier vol de l'arche de Noé" (sorti la même année que "L'île sanglante").

Michael Caine s'investit un peu dans ce film, alors que David Warner, qui joue le chef des pirates, paraît curieusmeent à côté de la plaque. Le film se conclut sur un massacre digne de "La horde sauvage", tombant comme un cheveu dans la soupe. A nouveau, on a l'impression que ce métrage ne savait pas trop sur quel pied danser... Lent, fastidieux, "L'île sanglante" s'avère un film très passable, une aventure pas déplaisante, au fond, mais tout de même bien désuète. Il a pourtant ses fans, dont un ne devrait pas tarder à se manifester...



Vu dans la nouvelle Cinémathèque de Bercy, dans la grande salle Henri Langlois, dans le cadre de la séance Cinéma Bis dédiée à Michael Caine, en double-programme avec "La main du cauchemar". Copie belge en scope, en anglais sous-titrée en français et néerlandais, plutôt en bon état mais ayant un peu viré rouge. Le film était supposé être en Dolby Stereo, mais j'avoue que ça ne m'a pas frappé durant la projection. Peut-être étais-je placé trop au fond de la salle...
La salle elle-même est effectivement bien plus satisfaisante que celle des Grands Boulevards que ce soit pour le confort ou la qualité de la projection, irréprochable. Petit reproche tout de même pour l'ouvreur qui, à dix minutes de la fin du film, se ballade dans la salle pour aller ouvrir une porte de sortie (comme au MK2 Biblio), ce que je trouve très facheux. Un peu de respect pour les oeuvres et les spectateurs, SVP !
Par ailleurs, je pensais que la quartier s'était un peu développée ces dernières années, mais, malheureusement, pour manger avant le film ou prendre un pot entre deux métrages, c'est vraiment mort. Espérons que la cinémathèque va attirer de nouvelles échoppes aux alentours...